La Banque d’Angleterre a ainsi maintenu à 375 milliards de livres sterling le montant total de ses rachats d’actifs, dit d’« assouplissement quantitatif », tandis que le taux directeur de l’institution est resté fixé à 0,50 %, niveau historiquement bas auquel il est figé depuis mars 2009. « La probabilité de voir le CPM (Comité de politique monétaire de la BoE) camper sur ses positions était très élevée », a commenté Howard Archer, économiste chez IHS Global Insight. En effet, la tranche de 50 milliards de livres annoncée en juillet ne doit arriver à échéance qu’avant la réunion de novembre du CPM.
De plus, pour la plupart des observateurs, les neuf membres du CPM devraient attendre de voir les effets d’actions coordonnées lancées en juin avec le gouvernement britannique, visant à fournir aux banques des dizaines de milliards de livres de liquidités pour les inciter à prêter et ainsi à soutenir l’économie nationale, retombée en récession en début d’année. Cependant, « comme l’économie (britannique) continue de toute évidence à être à la peine, un nouveau stimulus monétaire est hautement probable au quatrième trimestre 2012 », a anticipé M. Archer.
Visant à injecter massivement des fonds dans le système financier, l’assouplissement quantitatif avait été lancé en mars 2009 pour aider une économie britannique alors en pleine récession. La première tranche, graduellement relevée jusqu’à 200 milliards de livres, avait été épuisée en janvier 2010. Ce programme a été ensuite relancé en octobre 2011, avec une tranche de 75 milliards de livres, suivie en février 2012 par une autre de 50 milliards. Cette tranche était arrivée à échéance en mai.
(Source : AFP)