Le président égyptien Mohamed Morsi n'a pas discuté d'une reprise des relations diplomatiques avec l'Iran lors de sa visite à Téhéran, contrairement à ce qu'ont dit les autorités iraniennes, a déclaré son porte-parole Yasser Ali, cité dimanche par la presse.
L'Iran a rompu ses relations avec l'Egypte en 1980, peu après la révolution islamique, pour protester contre la conclusion des accords de paix israélo-égyptiens l'année précédente par le président égyptien de l'époque Anouar al-Sadate.
Depuis, les deux pays ne disposent que de sections d'intérêts dans leurs capitales respectives. Et le déplacement de M. Morsi jeudi à Téhéran pour le 16e sommet des pays non-alignés représentait la première visite en Iran d'un chef d'Etat égyptien depuis 1979.
"L'entretien entre le président Mohamed Morsi et son homologue iranien (Mahmoud) Ahmadinejad n'a pas abordé la question d'élever le niveau de représentation ou d'ouvrir une ambassade", a affirmé M. Ali, selon le quotidien Al-Ahram.
Les deux dirigeants se sont mis d'accord pour avoir "davantage de dialogue pour examiner les affaires communes, notamment régionales", a-t-il ajouté.
Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, avait affirmé que les deux présidents avaient discuté du conflit en Syrie et "des moyens d'élever le niveau des relations diplomatiques entre les deux pays".
Depuis la chute du président Hosni Moubarak en février 2011, la République islamique a souhaité à plusieurs reprises une normalisation de ses relations avec l'Egypte.
Ces dernières semaines, le conflit syrien avait donné à M. Morsi une occasion de tendre la main à Téhéran, ferme allié du régime de Bachar al-Assad. Il avait ainsi proposé à l'Iran de participer à un groupe de contact régional sur le conflit syrien, avec l'Egypte, la Turquie et l'Arabie saoudite, trois pays favorables à un changement de pouvoir à Damas.
Lors du sommet de Téhéran, M. Morsi s'est toutefois livré à une attaque en règle contre Damas, en qualifiant à la tribune le pouvoir de Bachar al-Assad de "régime oppressif qui a perdu sa légitimité".
Selon M. Ali, le président égyptien a affirmé à son homologue iranien que les opinions arabes n'acceptaient "pas que l'on soutienne le régime syrien", a rapporté l'agence égyptienne Mena.
L'Iran a rompu ses relations avec l'Egypte en 1980, peu après la révolution islamique, pour protester contre la conclusion...
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