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France : réquisitoire de Mélenchon contre les 100 jours "creux" d'Hollande

Le tribun de la gauche radicale et ex-candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon qualifie de "creux" et de "presque rien" le bilan des cent premiers jours du socialiste François Hollande à la tête de la France, dans un entretien au Journal du dimanche.

 

Les 100 jours "ce fut une session du temps perdu. Cent jours pour presque rien", affirme-t-il, ajoutant: "quand je regarde le creux des cent jours et la multiplication des commissions, j'en conclus que nous étions mieux préparés que les socialistes à exercer le pouvoir".

 

Selon lui, "Hollande a désamorcé le contenu insurrectionnel du vote de la présidentielle. Il l'a dilué dans les sables des plages du Var (sud de la France). Comme si l'élection s'était résumée à une question de personnes : un normal à la place d'un agité et tout serait dit. Eh bien, non. Et on ne parviendra pas à nous faire confondre normal et social-libéral !", lance l'ex-candidat du Front de gauche.

 

"Après dix ans, la gauche revient au pouvoir et tout ce qu'il y aurait d'urgent à faire, ce serait un collectif budgétaire et une loi sur le harcèlement sexuel ? Nos députés ont voté le collectif : c'est un coup de serpillière sur les plus grosses taches laissées par Sarkozy. Mais ce n'est pas assez pour faire le ménage", estime-t-il.

En particulier, il qualifie de "faute" le fait que le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg n'a pas fait voter à la session de juillet "la loi interdisant les licenciements boursiers et accordant un droit de préemption des travailleurs sur les entreprises abandonnées par leurs propriétaires".

Pour lui, il y a eu "capitulation" du chef de l'Etat lors de la négociation du volet croissance, en juin, du traité budgétaire européen : "Hollande est un social-libéral comme ceux qui ont déjà conduit aux désastres grec, espagnol et portugais", affirme-t-il.

 

Sur les Roms expulsés de leurs campements de fortune, il raille l'action du gouvernement : "quelle est la différence entre un baraquement cassé sur ordre d'un ministre de droite et un baraquement cassé sur ordre d'un ministre de gauche ? C'est le degré zéro de l'imagination! La répression ou le statu quo : est-ce la seule alternative ? Ce n'est pas acceptable. Là aussi, il y a des mesures urgentes à prendre : ouvrir l'accès au marché du travail, par exemple".

"Ce n'est pas en 100 jours qu'on change le pays, c'est en au moins cinq ans puisque le mandat est de cinq ans", lui a répondu dimanche Arnaud Montebourg devant la presse.

"Pour ma part, pour redresser l'économie, l'industrie de notre pays, je réclame cinq années pleines. Nous allons nous consacrer pendant ces cinq années à reconstruire pierre après pierre une industrie, la mener sur le chemin de la renaissance", a-t-il dit, se disant "très combatif" et "très engagé" pour cette rentrée.

"Il y a beaucoup de choses qui ont été faites, il ne faut pas être injuste", a-t-il estimé, ajoutant que "le Parlement va être très sollicité à la rentrée".

Selon lui, "toutes les gauches doivent s'unir, et d'ailleurs tous les Français doivent se donner la main pour réussir le redressement de notre pays".

Le tribun de la gauche radicale et ex-candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon qualifie de "creux" et de "presque rien" le bilan des cent premiers jours du socialiste François Hollande à la tête de la France, dans un entretien au Journal du dimanche.
 
Les 100 jours "ce fut une session du temps perdu. Cent jours pour presque rien", affirme-t-il, ajoutant: "quand je regarde le creux...