"L'ambassade américaine a reçu des informations sur des menaces d'attaques accrues contre les citoyens américains au Liban", annonce un communiqué, alors que plusieurs pays du Golfe ont demandé cette semaine à leurs ressortissants de quitter le pays après l'enlèvement de dizaines de Syriens par des chiites.
"Les menaces comprennent l'enlèvement, un accroissement de la violence, des disputes de familles ou de voisinage, et même des attaques terroristes contre les citoyens américains au Liban", ajoute l'ambassade.
"Les membres du personnel de l'ambassade américaine sont soumis à de strictes limitations de circulation et les citoyens américains doivent prendre des mesures de précaution supplémentaires", insiste le communiqué.
Mercredi, le clan chiite des Mouqdad a revendiqué l'enlèvement d'une vingtaine de Syriens et d'un Turc à Beyrouth et dans la Bekaa en représailles à l'enlèvement deux jours plus tôt d'un membre de leur famille, revendiqué sur la chaîne Al-Arabiya par un groupe rebelle syrien qui l'accuse d'être un tireur embusqué à la solde du Hezbollah, parti chiite armé proche du régime de Damas.
La Turquie a recommandé vendredi à ses ressortissants de ne pas se rendre au Liban.
L'ambassade américaine a également annoncé la suspension des programmes Fulbright et de cours de langues au Liban, ce qui va limiter les projets de recherches et réduire les bourses pour les étudiants de l'université américaine.
Mercredi, cinq monarchies arabes du Golfe -- Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Qatar, Bahreïn et Koweït -- avaient appelé leurs ressortissants à quitter le Liban en raison de menaces potentielles liées aux retombées du conflit syrien.
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