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Technologies

Le projet du radiotélescope, puissant catalyseur industriel et scientifique

Un parc de 64 antennes qui entreront en service en 2016.

Le projet du super-radiotélescope SKA, que l’Afrique du Sud devra partager avec l’Australie, est un puissant catalyseur industriel et universitaire qui a déjà apporté son lot d’inventions et de nouvelles technologies.
Pour appuyer sa candidature, l’Afrique du Sud a dû d’abord construire un prototype, le KAT-7, composé de sept paraboles moulées in-situ selon une technique nouvelle. Il sera complété pour former un parc de 64 antennes, le MeerKAT, dont les créneaux d’observation prévus pour entrer en service en 2016 sont déjà réservés.
Pour répondre au cahier des charges du projet, le bureau d’ingénierie du Cap a également mis au point une carte mère reconfigurable ultrapuissante en terme de calcul informatique et basée sur une architecture ouverte, ROACH-2.
« Entièrement conçue et fabriquée en Afrique du Sud, environ 300 de ces cartes-mères sont déjà utilisées dans des installations de haute technologie dans le monde », selon la documentation sud-africaine.
Parmi les exigences du projet, il fallait notamment garantir la puissance de connexion et d’acheminement des données et restreindre toute activité parasite autour des paraboles.
La nécessité de réduire au minimum les interférences radio a poussé deux ingénieurs sud-africains Gordon Mayhew-Ridgers et Paul Van Jaarsveld à développer une antenne-relais de téléphone unique en son genre.
Installée en novembre 2011 à Vanwyksvlei en bordure de la réserve astronomique du Karoo, elle réduit de 10 000 fois les radiofréquences parasites sur une portion de territoire, sans priver les riverains de téléphone.
L’opérateur Vodacom a été contacté en 2006 par les ingénieurs du radiotélescope, a raconté à l’AFP M. Mayhew-Ridgers. « Ils voulaient juste des informations pour savoir quelle puissance nous utilisions et voir si cela leur poserait un problème. »
On compte quatre localités autour de la réserve astronomique, sans compter les propriétés agricoles. Qui dit présence humaine, dit téléviseurs, radio et, surtout, des téléphones portables.
« Cela représente moins de 10 000 clients. Même si cela n’a pas une grande valeur commerciale, c’était quand même important de fournir une couverture et un développement technique qui puisse aider le SKA et la candidature sud-africaine », dit-il.
Tout le problème a consisté à concevoir une antenne dont le rayon de couverture est coupé comme un gâteau, sur une part. L’antenne coûte trois fois plus cher que la normale et doit être réglée manuellement.
Un brevet doit être déposé cette année au nom de Vodafone, la maison mère de Vodacom, l’opérateur sud-africain pour lequel ont travaillé les deux ingénieurs.
En dehors de la réserve astronomique, elle pourrait avoir des applications pratiques, notamment sur une frontière pour éviter de happer les clients d’un opérateur étranger, ou aux abords de zones sensibles où l’on veut un silence radio sur une portion de territoire.
Le projet du super-radiotélescope SKA, que l’Afrique du Sud devra partager avec l’Australie, est un puissant catalyseur industriel et universitaire qui a déjà apporté son lot d’inventions et de nouvelles technologies.Pour appuyer sa candidature, l’Afrique du Sud a dû d’abord construire un prototype, le KAT-7, composé de sept paraboles moulées in-situ selon une...

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