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Liban - Crise

Le Liban ne participera pas à la « rencontre consultative » sur la Syrie à Téhéran

Beyrouth veut respecter le principe de « neutralité » décidé par le gouvernement à l’égard de la crise générée par la révolte de la population syrienne qui cherche à démettre le président syrien Bachar el-Assad et démanteler son régime.

Un habitant de Wadi Khaled montrant les dégâts causés à son négoce par les obus syriens.

Le Liban ne participera pas à la « rencontre consultative » sur la Syrie organisée demain à Téhéran par les autorités iraniennes, a affirmé hier à l’AFP un responsable au ministère des Affaires étrangères. Il a ainsi précisé que le ministère « a informé les autorités iraniennes que le Liban ne participera pas à cette réunion, parce qu’il n’a jamais pris part à une rencontre internationale sur la Syrie ». Selon ce responsable, le Liban respecte ainsi sa « neutralité » par rapport à la situation en Syrie.
Le Liban a fait parvenir sa réponse après avoir reçu une invitation officielle à participer à la rencontre, a ajouté le même responsable. Celle-ci avait été annoncée lundi par le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian. Il a souligné que dix pays ont donné leur accord pour participer à cette rencontre « à des niveaux différents », sans toutefois préciser lesquels.

Fabius attendu dans la région
Par ailleurs, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, se rendra du 15 au 17 août en Jordanie, au Liban et en Turquie, pour une visite consacrée aux retombées de la crise syrienne dans ces pays, a indiqué hier le Quai d’Orsay, sachant que le déplacement de M. Fabius en Jordanie et « dans d’autres pays de la région » avait été annoncé lundi soir par la présidence française.
Les trois pays visités par le ministre « accueillent un très grand nombre de réfugiés », a précisé le porte-parole adjoint du Quai d’Orsay, Vincent Floréani, indiquant que M. Fabius visitera « deux camps de réfugiés ».
« Cette tournée régionale sera l’occasion pour le ministre d’exprimer le soutien de notre pays aux réfugiés syriens qui ont été forcés à l’exil par les violences, a-t-il ajouté. Elle permettra aussi au ministre de s’entretenir avec les autorités de ces trois pays et de leur renouveler l’appui de la France dans leurs efforts pour accueillir les réfugiés. »
M. Fabius aura également « des entretiens politiques de haut niveau dans le cadre des efforts de la France pour promouvoir une transition politique crédible et rapide en Syrie », a poursuivi M. Floréani.
Le porte-parole a également annoncé qu’une mission interministérielle française (Intérieur, Défense, Affaires étrangères) s’est rendue hier matin en Jordanie afin de préparer le déploiement du groupement médico-chirurgical militaire français annoncé lundi par l’Élysée pour venir en aide aux réfugiés.
Le Quai d’Orsay a rappelé que la France apporte « depuis plus d’un an » un soutien matériel et financier à la population syrienne « sous la forme de livraison de matériel médical et chirurgical et d’aide alimentaire acheminés notamment par l’intermédiaire des réseaux locaux de solidarité ». « Le nombre de bénéficiaires du soutien de la France, sur le plan alimentaire, s’élève désormais à plus de 100 000 personnes », a-t-il précisé.

Obus syriens sur Wadi Khaled
Par ailleurs, dans la nuit de lundi à mardi, plusieurs obus tirés du côté syrien de la frontière ont atterri sur la région de Wadi Khaled, dans le Akkar, causant des dégâts matériels.
Les obus ont atteint des maisons du village d’al-Békaïaa, poussant les habitants à fuir. D’autres projectiles sont tombés hier à l’aube dans des champs près du fleuve al-Kébir, à la lisière des villages de Hekr Janine, Kachlak et Ammar al-Baykat. Aucune victime n’a été signalée.
Le Liban ne participera pas à la « rencontre consultative » sur la Syrie organisée demain à Téhéran par les autorités iraniennes, a affirmé hier à l’AFP un responsable au ministère des Affaires étrangères. Il a ainsi précisé que le ministère « a informé les autorités iraniennes que le Liban ne participera pas à cette réunion, parce qu’il n’a jamais pris part à une...
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