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Sport

Yelena Isinbayeva, diva changeante

La « tsarine de la perche » a échoué dans sa quête d’un 3e titre olympique et a dû se contenter du bronze. Gabriel Bouys/AFP

La Russe Yelena Isinbayeva, qui a échoué lundi soir dans sa quête d’un 3e titre individuel aux JO de Londres pour se contenter du bronze, est une diva changeante, la « Callas » de la perche, capable de monter très haut dans sa gamme mais aussi de fausses notes mémorables.
« Ma décision varie chaque jour. Aujourd’hui, je dis “j’arrête”, puis je me lève demain en disant “je continue” », a-t-elle expliqué.
Et d’ajouter : « Je pensais arrêter ma carrière sur l’or de Londres. Mais je ne vais pas partir sur du bronze. Peut-être vais-je continuer jusqu’aux Jeux de Rio (2016). »
En début de saison, elle avait pourtant fixé le terminus aux Mondiaux 2013 à Moscou.
Au sommet pendant quatre saisons, et surtout seule femme à proposer des récitals à 5,00 m et plus, avec un « must » à 5,06 m, l’ancienne gymnaste de Volgograd retomba dans la normalité entre 2009 et 2011. Avec des échecs retentissants, comme un « zéro » en finale des Mondiaux 2009 à Berlin, à laisser sans voix ses admirateurs.

Barre par barre
Isinbayeva, qui partageait alors sa vie de diva entre Monaco et l’Italie, où Vitaly Petrov l’entraînait, s’est lancé un nouveau défi il y a un an. Elle est retournée dans sa ville natale, sur les bords de la Volga, auprès de l’entraîneur qui l’avait découverte, Yevgeny Trofimov, qu’elle appelle son deuxième père.
« Je peux dire que j’ai retrouvé cette merveilleuse sensation de m’envoler au-dessus de la barre, avait-elle déclaré pour la circonstance. Maintenant, je suis contente de tout ce que je fais et j’apprécie vraiment chaque minute que je passe sur le terrain, à la fois à l’entraînement et aux compétitions. »
Quelques semaines avant Londres, la jeune femme de 30 ans ne cachait pas sa confiance. « Si j’arrive à conserver ma forme et éviter les blessures, il n’y aura aucune rivale face à moi à Londres, excepté moi-même », déclare-t-elle.
Dans la capitale britannique, Yelena a dû rabaisser sa fierté. Autrefois, elle entrait sur scène quand ses adversaires quittaient le sautoir. Désormais, elle doit lutter barre par barre.
Ses prétentions et son appétit financier agacent. Elle fait progresser ses marques mondiales centimètre par centimètre, comme avant elle l’Ukrainien Serguei Bubka, pour garnir copieusement son compte en banque. Vingt-huit records au total entre la salle et le plein air.
La Russe Yelena Isinbayeva, qui a échoué lundi soir dans sa quête d’un 3e titre individuel aux JO de Londres pour se contenter du bronze, est une diva changeante, la « Callas » de la perche, capable de monter très haut dans sa gamme mais aussi de fausses notes mémorables.« Ma décision varie chaque jour. Aujourd’hui, je dis “j’arrête”, puis je me lève demain en...

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