Charlotte Rampling, invitée d’honneur, a reçu le prix de l’« Excellence Award Moet & Chandon » pour l’ensemble de sa carrière.
La 65e édition du Festival du film de Locarno s’est ouverte mercredi soir dans cette petite ville du sud de la Suisse, qui se transforme pendant 11 jours en rendez-vous international du cinéma au cours duquel plus de 300 films, documentaires et court-métrages en provenance de plus de 50 pays seront projetés. Parmi les nouveautés de cette 65e édition, une section consacrée à l’évolution du 7e art baptisée « Histoire(s) du cinéma », qui verra une cinquantaine de films projetés. La section « Open Doors », qui vise à faire connaître les réalisateurs et producteurs des pays de l’Est et du Sud, met l’accent cette année sur l’Afrique noire francophone. Les réalisateurs burkinabés Idrissa Ouédraogo et Gaston Kaboré ont confirmé leur présence. Le festival se terminera dans la soirée du samedi 11 août par la remise des prix.
Pour le coup d’envoi du festival, qui a lieu traditionnellement à la tombée de la nuit, vers 21h00 heure locale (19h00 GMT), à la Piazza Grande, le cœur de la ville, transformée en salle de cinéma géante en plein air, un film policier britannique, The Sweeny, a été projeté devant quelque 8 000 cinéphiles. Avant sa diffusion, un hommage spécial a été rendu à l’actrice anglaise Charlotte Rampling, l’invitée d’honneur, qui a reçu le prix de l’« Excellence Award Moet & Chandon » pour l’ensemble de sa carrière. Parmi les acteurs participant à cette 65e édition, outre Charlotte Rampling, figurent Alain Delon, qui recevra un prix pour l’ensemble de sa carrière, Harry Belafonte, Gael Garcia Bernal, Paul Dano, Dree Hemingway, Éric Cantona, Rachida Brakni, Ornella Muti, Valeria Bruni-Tedeschi, Elsa Martinelli et Ingrid Caven. De nombreux réalisateurs sont aussi attendus, tels que Leos Carax – qui sera honoré par un prix spécial pour l’ensemble de son œuvre –, Jia Zhang-ke, Souleymane Cissé, Krzysztof Zanussi, Claire Denis, Apichatpong Weerasetakul, qui préside le jury. Le producteur américain Arnon Milchan, le réalisateur hongkongais Johnnie To, le chanteur italien Giannu Morandi, et l’icône pop australienne et actrice Kylie Minogue complètent le tableau des personnalités annoncées.
Mère-fils
Hier, les rapports mère-fils, décryptés dans le film mexicain Los Mejores Temas (Nicolas Perada), et l’amour naissant entre deux adolescentes dans le film américain Jack and Diana (Bradley Rust Gray) ont été les points forts du second jour du festival. Los Mejores Temas et Jack and Diana, présentés par leurs réalisateurs respectifs, sont en lice pour le Concours international du festival.
« C’est la 4e fois que je tourne un film sur les rapports mère-fils, un sujet très actuel au Mexique, et je crois avoir fait le tour du sujet », a déclaré Nicolas Perada, un réalisateur de 30 ans, qui signe là son 6e long-métrage. « J’ai voulu explorer l’idée du père absent, l’histoire d’une famille sans père », a ajouté le réalisateur en précisant que c’était un phénomène très fréquent au Mexique. Le film, construit en deux parties, raconte l’histoire d’Emilio, un homme d’une cinquantaine d’années, qui réapparaît dans sa famille après 15 ans d’absence, suscitant l’embarras de sa femme et de son fils de 28 ans. La mère et le fils décident après quelques jours de le mettre dehors, mais lorsqu’ils veulent mettre leur plan à exécution, ils découvrent qu’Emilio est déjà parti. Le fils part à la recherche de son père, le retrouve et finit par passer un moment avec lui. À la fois fiction, documentaire et film expérimental, Los Mejores Temas est basé sur l’équilibre entre « la liberté et ses limites », selon Peradas, qui ajoute aimer « ce contraste ». Depuis ce film, Peradas a tourné deux autres longs-métrages, l’un une coréalisation avec un metteur en scène danois sur la révolution mexicaine et l’autre au Canada, en noir et blanc, racontant la vie de gitans hongrois immigrés. Les films de Peradas ont souvent été primés dans les compétitions internationales. Ainsi, Verano de Goliat (2010) a remporté le prix Orrizzonti à Venise.
Amour naissant
Changement de décor avec Jack and Diana, un film américain de Bradley Rust Gray, dont c’est le 3e long-métrage. Deux adolescentes de 17 ans, Jack (Riley Keough), un garçon manqué, et Diana (Juno Temple), une blonde séraphique, se rencontrent par hasard à New York et c’est le coup de foudre. « J’ai voulu filmer l’amour naissant, ce n’est pas un film sur l’homosexualité », a déclaré le réalisateur. Le film est ponctué de scènes d’horreur sanguinolentes, un effet voulu par le réalisateur pour montrer les affres que peut provoquer un amour naissant dans le corps de jeunes adolescentes. « L’amour signifie plein de peurs, mais aussi beaucoup de passion, j’ai voulu essayer de montrer au public ce que cela signifie de tomber amoureux », a-t-il ajouté. Les deux actrices sont bluffantes de naturel, en particulier celle qui joue le rôle de Jack, et qui « dans la vie est à l’opposé de ce rôle, elle est glamour, timide et a de longs cheveux blonds », selon le réalisateur. Riley Keough, 23 ans, est la petite-fille d’Elvis Presley. Sa mère est Lisa-Marie Presley et son père Danny Keough. L’autre révélation du film est la chanteuse australienne Kylie Minogue, qui joue le rôle d’une tatoueuse homosexuelle. « J’ai appris par son manager que Kylie Minogue voulait tourner un film indépendant et je l’ai rencontrée à Brooklyn pour parler de ce projet », a indiqué le réalisateur. « C’est un rôle pour une femme sans maquillage, tout à l’opposé de la chanteuse, qui a été très bien », a-t-il ajouté.
Lorsqu’on l’interroge sur ses sources d’inspiration, Bradley Rust Gray répond en citant deux metteurs en scène français : Alain Resnais, pour son film Providence, et Leos Carax, pour Mauvais Sang.
(Source : AFP)
Pour le coup d’envoi du festival, qui a lieu traditionnellement à la tombée de la nuit, vers 21h00 heure locale (19h00 GMT), à la Piazza Grande, le cœur de la ville, transformée en salle de cinéma géante en plein air, un film policier britannique, The Sweeny, a été projeté devant quelque 8 000 cinéphiles. Avant sa diffusion, un hommage spécial a été rendu à l’actrice anglaise Charlotte Rampling, l’invitée d’honneur, qui a reçu le prix de l’« Excellence Award Moet & Chandon » pour l’ensemble de sa carrière. Parmi les acteurs participant à cette 65e édition, outre Charlotte Rampling, figurent Alain Delon, qui recevra un prix pour l’ensemble de sa carrière, Harry Belafonte, Gael Garcia Bernal, Paul Dano, Dree Hemingway, Éric Cantona, Rachida Brakni, Ornella Muti, Valeria Bruni-Tedeschi, Elsa Martinelli et Ingrid Caven. De nombreux réalisateurs sont aussi attendus, tels que Leos Carax – qui sera honoré par un prix spécial pour l’ensemble de son œuvre –, Jia Zhang-ke, Souleymane Cissé, Krzysztof Zanussi, Claire Denis, Apichatpong Weerasetakul, qui préside le jury. Le producteur américain Arnon Milchan, le réalisateur hongkongais Johnnie To, le chanteur italien Giannu Morandi, et l’icône pop australienne et actrice Kylie Minogue complètent le tableau des personnalités annoncées.
Mère-fils
Hier, les rapports mère-fils, décryptés dans le film mexicain Los Mejores Temas (Nicolas Perada), et l’amour naissant entre deux adolescentes dans le film américain Jack and Diana (Bradley Rust Gray) ont été les points forts du second jour du festival. Los Mejores Temas et Jack and Diana, présentés par leurs réalisateurs respectifs, sont en lice pour le Concours international du festival.
« C’est la 4e fois que je tourne un film sur les rapports mère-fils, un sujet très actuel au Mexique, et je crois avoir fait le tour du sujet », a déclaré Nicolas Perada, un réalisateur de 30 ans, qui signe là son 6e long-métrage. « J’ai voulu explorer l’idée du père absent, l’histoire d’une famille sans père », a ajouté le réalisateur en précisant que c’était un phénomène très fréquent au Mexique. Le film, construit en deux parties, raconte l’histoire d’Emilio, un homme d’une cinquantaine d’années, qui réapparaît dans sa famille après 15 ans d’absence, suscitant l’embarras de sa femme et de son fils de 28 ans. La mère et le fils décident après quelques jours de le mettre dehors, mais lorsqu’ils veulent mettre leur plan à exécution, ils découvrent qu’Emilio est déjà parti. Le fils part à la recherche de son père, le retrouve et finit par passer un moment avec lui. À la fois fiction, documentaire et film expérimental, Los Mejores Temas est basé sur l’équilibre entre « la liberté et ses limites », selon Peradas, qui ajoute aimer « ce contraste ». Depuis ce film, Peradas a tourné deux autres longs-métrages, l’un une coréalisation avec un metteur en scène danois sur la révolution mexicaine et l’autre au Canada, en noir et blanc, racontant la vie de gitans hongrois immigrés. Les films de Peradas ont souvent été primés dans les compétitions internationales. Ainsi, Verano de Goliat (2010) a remporté le prix Orrizzonti à Venise.
Amour naissant
Changement de décor avec Jack and Diana, un film américain de Bradley Rust Gray, dont c’est le 3e long-métrage. Deux adolescentes de 17 ans, Jack (Riley Keough), un garçon manqué, et Diana (Juno Temple), une blonde séraphique, se rencontrent par hasard à New York et c’est le coup de foudre. « J’ai voulu filmer l’amour naissant, ce n’est pas un film sur l’homosexualité », a déclaré le réalisateur. Le film est ponctué de scènes d’horreur sanguinolentes, un effet voulu par le réalisateur pour montrer les affres que peut provoquer un amour naissant dans le corps de jeunes adolescentes. « L’amour signifie plein de peurs, mais aussi beaucoup de passion, j’ai voulu essayer de montrer au public ce que cela signifie de tomber amoureux », a-t-il ajouté. Les deux actrices sont bluffantes de naturel, en particulier celle qui joue le rôle de Jack, et qui « dans la vie est à l’opposé de ce rôle, elle est glamour, timide et a de longs cheveux blonds », selon le réalisateur. Riley Keough, 23 ans, est la petite-fille d’Elvis Presley. Sa mère est Lisa-Marie Presley et son père Danny Keough. L’autre révélation du film est la chanteuse australienne Kylie Minogue, qui joue le rôle d’une tatoueuse homosexuelle. « J’ai appris par son manager que Kylie Minogue voulait tourner un film indépendant et je l’ai rencontrée à Brooklyn pour parler de ce projet », a indiqué le réalisateur. « C’est un rôle pour une femme sans maquillage, tout à l’opposé de la chanteuse, qui a été très bien », a-t-il ajouté.
Lorsqu’on l’interroge sur ses sources d’inspiration, Bradley Rust Gray répond en citant deux metteurs en scène français : Alain Resnais, pour son film Providence, et Leos Carax, pour Mauvais Sang.
(Source : AFP)
La 65e édition du Festival du film de Locarno s’est ouverte mercredi soir dans cette petite ville du sud de la Suisse, qui se transforme pendant 11 jours en rendez-vous international du cinéma au cours duquel plus de 300 films, documentaires et court-métrages en provenance de plus de 50 pays seront projetés. Parmi les nouveautés de cette 65e édition, une section consacrée à...
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