Le chef de la diplomatie syrienne Walid Moallem est arrivé dimanche en Iran, principal allié du régime de Bachar el-Assad confronté à une rébellion qu'il cherche à écraser.
M. Moallem, accueilli par son homologue iranien Ali Akbar Salehi, doit rencontrer des responsables du pays pour "discuter des relations bilatérales, de la situation en Syrie et des questions régionales et internationales", selon le vice-ministre des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian.
Il doit aussi rencontrer Saïd Jalili, le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale, ainsi que le président du Parlement, Ali Larijani.
Lors d’une conférence de presse conjointe avec M. Salehi, le chef de la diplomatie syrienne a appelé le Liban à renforcer le contrôle de ses frontières et "empêcher l’infiltration de terroristes vers le territoire syrien". Il a également affirmé que la Syrie est aujourd’hui plus forte qu’elle ne l’était et que Damas soutient toujours le plan de sortie de crise proposé par l’émissaire international Kofi Annan.
"Toutes les forces anti-syriennes se sont rassemblées à Alep pour lutter contre le gouvernement et elles seront sans aucun doute vaincues" par les forces armées syriennes, a déclaré M. Mouallem, ajoutant que "le peuple syrien se bat aux côtés de l'armée" contre les rebelles.
L'ambassadeur de Syrie au Liban Ali Abdel Karim Ali avait annoncé mercredi dernier avoir envoyé au ministère libanais des Affaires étrangères une lettre de protestation concernant les "violations libanaises" de la frontière avec la Syrie.
Le message de la Syrie demande au Liban "de renforcer la surveillance à la frontière afin d'empêcher de telles violations, qui vont des coups de feu à la contrebande d'arme, en passant par les infiltrations vers le territoire syrien".
Le même jour, le ministre libanais des Affaires étrangères Adnane Mansour a affirmé avoir "adressé" à l’ambassadeur syrien à Beyrouth, Ali Abdel Karim Ali, une note dans laquelle il est fait mention des dernières violations syriennes de la souveraineté libanaise, demandant d'"éviter" que ces violations se répètent.
M. Mansour a précisé que cette note ne comporte pas de "protestation" mais fait uniquement "mention" des violations syriennes. Il a affirmé que celles-ci "ne sont pas préméditées".
Selon une source au ministère des Affaires étrangères, la note a été transmise à l'ambassadeur syrien, que le ministre n'a pas voulu convoquer, comme le veut l'usage diplomatique.
Le chef de l'Etat avait protesté lundi dernier, pour la première fois dans l'histoire récente entre les deux pays voisins, contre les violations syriennes de son territoire, notamment à la frontière nord.
Les accrochages, parfois meurtriers, et les tirs d’obus quasi quotidiens à partir de la Syrie sur le territoire libanais se sont multipliés au cours des dernières semaines à la frontière nord et est du Liban.
Le régime syrien accuse des « terroristes » de s’infiltrer sur son territoire à partir du Liban et accuse des parties libanaises d’introduire en contrebande des armes destinées aux rebelles.
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commentaires (6)
Saperlipopette, cet ectoplasme s'est rappelé qu'il existait une frontière!
Pierre Hadjigeorgiou
07 h 59, le 30 juillet 2012