Sur cette photo datant du 21 juillet 2012, un membre du groupe Shura Taliban Islam écrit, sur mur du poste-frontalier de Bab el-Hawa, entre la Syrie et la Turquie : Il n'y a pas d'islam sans jihad. Dans le nord de la Syrie, les révolutionnaires locaux ont vu arriver, par petits groupes, des jihadistes sunnites étrangers venus combattre Bachar el-Assad. AFP / BULENT KILIC
Dans le nord de la Syrie, les révolutionnaires locaux ont vu arriver, par petits groupes, des jihadistes sunnites étrangers venus combattre le même ennemi : Bachar el-Assad. Si l’adversaire est le même, la motivation est différente. Les rebelles syriens affirment verser leur sang pour faire tomber le régime despotique tandis que les combattants étrangers disent venir pour éliminer du pouvoir les alaouites, qu’ils considèrent comme des apostats.
Ainsi, à Bab el-Hawa, un poste-frontière avec la Turquie conquis la semaine dernière par l’Armée syrienne libre, l’AFP a pu voir des dizaines de combattants disant venir de pays arabes ou musulmans. Ils prétendent venir d’Algérie, du Maroc, d’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, d’Égypte, de Libye et de Tunisie. D’autres assurent venir de plus loin encore... de Tchétchénie ou de Somalie. Depuis le début de la révolte, il y a 16 mois, qui s’est transformée, en raison d’une répression inouïe, d’un mouvement pacifique en une lutte armée, le régime syrien a accusé les rebelles d’accueillir les combattants d’el-Qaëda pour prouver que le mouvement de contestation n’était qu’un complot étranger. Il est très difficile de connaître le nombre exact de combattants étrangers, où de jihadistes, sur le territoire syrien mais il est certain que les rebelles syriens ne veulent pas leur reconnaître un rôle dans la bataille.
Dans la province centrale de Hama, un rebelle qui affirme s’appeler Abou Ammar et commander 1 200 hommes déclare sans ambages : « Nous ne laisserons jamais el-Qaëda prendre pied ici et nous les tuerons si ces combattants tentent de le faire. La révolution appartient aux Syriens ».
Mais les témoignages prouvent le contraire et les nombreux sites publient des appels d’islamistes à rejoindre la révolte. L’un d’eux, qui se dénomme « Réseau du Jihad mondial », a mis en ligne en juin un appel de la « bannière irakienne du droit et du jihad » incitant « les volontaires à rejoindre le jihad en Syrie ». Le groupe libanais Fateh el-Islam, lié aussi à el-Qaëda, a de son côté revendiqué l’attaque d’un véhicule militaire dans la province septentrionale d’Alep.
Non loin de la frontière turque, un autre groupe d’islamistes étrangers (notamment turcs, ukrainiens, tchétchènes, syriens et pakistanais), de 60 à 80 hommes, loge dans ce qui était autrefois un bâtiment administratif. Bien organisés, ces combattants s’entraînent sur un terrain de football proche à la course à pied et au tir.
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N'avons nous pas vu nous aussi des combattanst islamistes et autres venir nous faire la guerre pour se faire les dents? Il y avait des somaliens, des soudanais, des Egypriens, des Turcs, des Libyens, des... meme la bande a Bader etait de passage. Celui qui a instaure la guerre au Liban et protege tous les terroristes du monde pour nous mettre a genou, sera mis a genou a son tour. Nous avions une cause juste et c'est pourquoi nous avons vaincu, celle de Bashar n'en est pas une et il la perdra!
06 h 54, le 27 juillet 2012