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Moyen Orient et Monde - Syrie

L’Irak ou Gaza, pour rester en vie...

Des Syriens et des Irakiens, dans la vile d'al-Qaim, à la frontière irako-syrienne. Les Irakiens qui avaient trouvé refuge en Syrie il y a quelques années, rentrent en Irak, fuyant la crise syrienne. AFP/AZHAR SHALLAL

Des centaines de civils, hommes, femmes et enfants, ont fui les combats pour se réfugier en Irak, où la situation n’a rien de paradisiaque, loin s’en faut, et, sous la chaleur accablante de l’été, attendent au poste-frontière irakien d’al-Kaïm de savoir où ils pourront passer la prochaine nuit. Beaucoup viennent de la ville de Bou Kamal, sur l’Euphrate. Ils racontent que les rebelles syriens les ont escortés tout au long des sept kilomètres de route qui séparent cette localité de la frontière irakienne. Bou Kamal a été envahie par les insurgés la semaine dernière et, depuis, les forces gouvernementales tentent d’en reprendre le contrôle.


« Quand on se réveillait, il y avait des bombardements. Quand on se couchait, il y avait des bombardements, déclare Jamil Rafea al-Mahmoud, un homme de 34 ans qui attend de présenter ses papiers au poste de contrôle irakien. Je suis désespéré d’avoir dû abandonner ma maison, mes voisins, mes proches, mais que faire d’autre ? Aller en Irak est notre seule planche de salut. »


Les réfugiés syriens arrivés à bord de cars ou de pick-up ont rejoint 500 de leurs compatriotes installés dans un camp de fortune près des bâtiments de la douane irakienne. Mardi soir, des renforts irakiens sont arrivés à la frontière à bord d’une cinquantaine de camions et de blindés pour assurer la sécurité à la frontière.
« J’ai fui Bou Kamal parce que les soldats de Bachar ont égorgé les miens, raconte Nasra Abdel Hallim, une femme de 49 ans, assise au milieu d’un groupe de femmes voilées et d’enfants. Les hommes de l’Armée syrienne libre nous ont ouvert le chemin. »


Des enfants dorment à même le sol ou sur des tas de bagages, tandis que des employés du Croissant-Rouge distribuent des pastèques et des boissons. La température est de 45 °C.


Ali, un adolescent de 16 ans, a quitté lors d’un bombardement sa maison de Bou Kamal avec son père et ses quatre frères plus jeunes que lui. « Nous sommes sortis juste au moment où les obus s’abattaient sur le quartier et j’ai été blessé par un éclat, dit-il en montrant sous son tee-shirt un pansement ensanglanté. Mon père a été atteint à la tête et a été tué. » Ses frères, également touchés, ont pu être soignés à l’hôpital d’al-Kaïm, où les médecins irakiens s’occupent de nombreux blessés syriens. La famille a pour l’instant trouvé refuge dans une tente fournie par les autorités irakiennes.


Parallèlement, des dizaines de familles palestiniennes fuyant les combats sont rentrées dans la bande de Gaza, a annoncé hier un responsable d’une ONG palestinienne. Selon Hamza Abou Chanab, coordinateur du Rassemblement palestinien pour le soutien à la révolte en Syrie, ces familles ont traversé la semaine dernière le terminal de Rafah séparant l’Égypte de la bande de Gaza.


La Syrie accueille 486 000 réfugiés palestiniens dans neuf camps officiels et trois camps non officiels, selon des statistiques de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa). Celle-ci s’est dit inquiète dimanche du sort des Palestiniens vivant en Syrie, notamment dans le quartier de Yarmouk à Damas, en raison de l’escalade de la violence dans ce pays. « La situation actuelle dans le quartier de Yarmouk à Damas et dans le Damas rural, où vivent à la fois des communautés syrienne et palestinienne, est particulièrement préoccupante », a-t-elle ajouté, en faisant référence à un secteur où résident plus de 112 000 Palestiniens.

Des centaines de civils, hommes, femmes et enfants, ont fui les combats pour se réfugier en Irak, où la situation n’a rien de paradisiaque, loin s’en faut, et, sous la chaleur accablante de l’été, attendent au poste-frontière irakien d’al-Kaïm de savoir où ils pourront passer la prochaine nuit. Beaucoup viennent de la ville de Bou Kamal, sur l’Euphrate. Ils racontent...

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