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À La Une - Liban

Nasrallah réaffirme son alliance stratégique avec Aoun

Le secrétaire général du Hezbollah appelle à un « pacte d’honneur » interconfessionnel pour préserver la stabilité du Liban.

Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, a donné un discours retransmis via vidéo, devant un parterre de partisans réunis à Beyrouth, le 18 juillet 2012. Photo AFP

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a solennellement réaffirmé hier l’alliance stratégique de son parti avec le CPL du général Michel Aoun, tout en reconnaissant implicitement l’existence de désaccords entre les diverses composantes de la majorité et du 8 Mars et en appelant à une gestion par le dialogue de ces divergences. Il a aussi exhorté toutes les parties à conclure un « pacte d’honneur » interconfessionnel pour préserver la stabilité du pays.
Le chef du Hezb s’exprimait dans un discours prononcé par écran interposé devant une foule de personnalités et de partisans massée dans une place de la banlieue sud.


« Il y a des désaccords au sein de la majorité. Le bon côté, c’est que cela prouve que nous sommes un gouvernement de coalition, contrairement à ce que prétendait le 14 Mars. Dès le premier jour, le 14 Mars a dit qu’il s’agissait du gouvernement du Hezbollah parce qu’il veut nous en faire assumer tout le poids. Nous sommes d’accord pour supporter tout le poids afin que le gouvernement reste en place, que le Liban demeure stable et que la politique de tenir le pays à l’écart (de la crise syrienne) se poursuive, même si nous pouvons ne pas être d’accord avec cette politique », a déclaré Hassan Nasrallah.


« C’est donc un gouvernement de coalition dont les composantes peuvent s’entendre ou être en désaccord, l’essentiel étant que les divergences et les problèmes soient réglés par le dialogue et la discussion de proximité », a-t-il ajouté.
« Nous sommes engagés au Hezbollah à faire en sorte qu’aucun désaccord avec les autres composantes ou avec nos alliés n’apparaisse au grand jour. Nous ne répondons pas publiquement aux critiques d’un allié, nous dialoguons avec lui tant que nous sommes partenaires et alliés. C’est notre méthode », a-t-il dit.

 

En écoutant Hassan Nasrallah, les partisans du Hezbollah ont brandi des drapeaux

syriens portant le visage de Bachar el-Assad, le 18 juillet 2012 à Beyrouth. Anwar Amro/AFP


« Avec tout ce qui se passe aujourd’hui, je veux confirmer notre relation stratégique, cordiale, amicale et sincère avec tous nos alliés et nommément avec le CPL. Au cours des deux dernières semaines, des choses ont été dites sur cette relation. Nous, au sein du Hezbollah, nous réaffirmons notre respect, notre appréciation et notre relation stratégique avec la personne du général Michel Aoun et avec les camarades au sein du CPL, ses cadres, ses membres et son public. Je certifie que cette alliance est stratégique et que ce que nous avons accompli ensemble pendant six ans, notamment dans les jours difficiles, ne saurait être brisé par un désaccord ou l’hypothèse d’un désaccord sur une question sociale ou politique », a lancé le secrétaire général.


« Mais dans le même temps, il faut savoir que le CPL n’est pas dépendant du Hezb et vice-versa. Le CPL a son entité propre, son style politique, sa présence », a-t-il souligné, tout en réaffirmant l’engagement de sa formation à l’égard du document d’entente entre les deux parties.


« Nous espérons que les composantes de la majorité parviendront à dialoguer ensemble, à s’entendre et à empêcher que certaines crises n’aillent trop loin, car cela n’est pas dans l’intérêt du Liban. »


S’agissant de la tension autour de l’armée, Hassan Nasrallah a évité d’évoquer la polémique autour de l’affaire de Koueikhat, qui a conduit à la détention d’officiers, et s’est contenté de déplorer les attaques verbales de « ceux qui mettent en question le patriotisme et la neutralité de l’armée », soulignant que « les accusations lancées contre la troupe de partialité confessionnelle ou partisane constituent la plus grande menace qui pèse sur elle ».


Affirmant que comme en Irak et en Syrie, « certains veulent pousser le Liban vers le chaos », il a appelé à un « pacte d’honneur » entre les diverses composantes confessionnelles du pays, aux termes duquel tout individu, de n’importe quelle communauté, qui se permettrait de s’en prendre à d’autres groupes devrait être désavoué par sa propre communauté.

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a solennellement réaffirmé hier l’alliance stratégique de son parti avec le CPL du général Michel Aoun, tout en reconnaissant implicitement l’existence de désaccords entre les diverses composantes de la majorité et du 8 Mars et en appelant à une gestion par le dialogue de ces divergences. Il a aussi exhorté toutes les parties...

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