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Sport - Jeux olympiques - Londres 2012

Des Jeux plus « verts » à Londres, avec des bémols

Les Jeux olympiques qui s’ouvrent le 27 juillet à Londres promettent d’être les plus « verts » à ce jour, même si des compromis ont été faits depuis les engagements flamboyants pris il y a sept ans lors de la candidature de la capitale britannique.
Pour les militants écologistes, seule Sydney (JO de l’an 2000) peut sérieusement prétendre avoir fait des efforts en termes de développement durable. Pékin, il y a 4 ans, se place loin derrière, avec son ciel chargé de pollution et de nombreuses infrastructures aujourd’hui abandonnées.
Jane Thomas, des Amis de la Terre, salue les efforts « considérables » des JO de Londres en termes de transports collectifs, de recyclage, d’utilisation de l’eau et de réutilisation des infrastructures après les JO.
« Londres fournit un point de référence pour les Jeux dans le futur, et c’est déjà quelque chose qu’on peut saluer », selon elle.
« Le programme vert des Jeux de Sydney était très bon, mais Athènes et Pékin n’ont pas vraiment suivi », remarque Shaun McCarthy, à la tête de la commission pour le développement durable des JO, indépendante des organisateurs.
Les visiteurs du parc olympique, à l’est de Londres, arriveront massivement en transports en commun et les organisateurs ont délibérément choisi de ne pas construire de parkings, hormis pour les équipes et les officiels.

La flamme
Ils seront incités à jeter leurs déchets dans des poubelles distinctes en vue d’un tri et d’un recyclage quasi totaux.
Lors de la construction du site, 2 millions de tonnes de sols pollués ont été nettoyés et réutilisés sur place afin d’éviter des transports coûteux en énergie. 300 000 plantes et 2 000 arbres poussent dans ce qui va devenir un vaste jardin après les Jeux.
Les restes de « poissons durables » (pêchés dans le respect de l’environnement) et la viande « locale » vendus par McDonald’s, fournisseur exclusif des Jeux, seront compostés et McDo promet de transformer l’huile de friture en biodiesel pour alimenter sa flotte de camions.
Les épreuves de cyclisme se déroulent dans un vélodrome à haute performance énergétique, à la ventilation naturelle.
Les organisateurs ont toutefois dû en rabattre sur certains projets, comme une éolienne sur site. Ils ont aussi renoncé à utiliser un carburant « propre » pour la flamme olympique, qui brûlera tout bonnement aux gaz butane et propane.
La commission pour le développement durable des JO pointe l’utilisation « inutile » de quantités massives d’acier (1 500 tonnes) pour la tour de 114,5 m de haut conçue par Anish Kapoor pour le géant de l’acier Arcelor Mittal, par ailleurs copieusement moquée pour sa laideur.

Reconversion
La commission déplore également l’utilisation de tonnes de plastique dans les produits dérivés, sans garantie de traçabilité éthique.
Le sponsoring des Jeux est la bête noire des écologistes, qui décernent des « médailles » du sponsor le plus critiquable. En ligne de mire, Dow Chemical, propriétaire de Union Carbide, responsable de la pollution de Bhopal en Inde, et Rio Tinto, qui fabrique les médailles olympiques à partir de métal extrait d’une mine de l’Utah où il est poursuivi pour pollution.
Les écologistes pointent aussi la difficulté d’organiser des Jeux « responsables » nécessitant tous les 4 ans de construire des infrastructures massives et de transporter des millions de gens par avion.
Pour Jenny Jones, membre du parti Vert au conseil municipal de Londres, « si nous voulions continuer d’organiser ces jeux extravagants tous les 4 ans, la meilleure option serait de les faire tourner sur 4 ou 5 villes qui ont déjà tous les équipements requis ».
In fine, il faudra des années avant de dresser un bilan « durable » des Jeux, lorsque les infrastructures auront été reconverties et le site intégré – ou non – à la ville.
L’avenir du stade olympique reste pour l’heure en suspens, et le départ annoncé du directeur général de l’organisme chargé de l’« après-Jeux », Andrew Altman, en dit long sur ses difficultés de reconversion.
          (Source : AFP)
Pour les militants écologistes, seule Sydney (JO de l’an 2000) peut sérieusement prétendre avoir fait des efforts en termes de développement durable. Pékin, il y a 4 ans, se place loin derrière, avec son ciel chargé de pollution et de nombreuses infrastructures aujourd’hui abandonnées.Jane Thomas, des Amis de la Terre, salue les efforts « considérables » des JO de...

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