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Économie - Grèce

Le Parlement donne son feu vert à Samaras pour les privatisations

Le nouveau Premier ministre grec Antonis Samaras a obtenu hier soir sans encombre le vote de confiance du Parlement.     Louisa Gouliamaki/AFP

Le nouveau Premier ministre grec Antonis Samaras a obtenu hier soir sans encombre le vote de confiance du Parlement pour sa politique centrée sur les privatisations, qui intervient quelques heures avant une réunion aujourd’hui des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles centrée sur les problèmes persistants de la Grèce, outre l’aide à Chypre et aux banques espagnoles.
En tête d’un gouvernement de coalition avec les socialistes du Pasok et la gauche modérée Dimar, M. Samaras, chef du parti de droite Nouvelle Démocratie, a été soutenu par une majorité confortable sur les 300 du Parlement.
« L’objectif du gouvernement est de garantir la place de la Grèce dans la zone euro, en réponse à ceux qui veulent la saper », a souligné M. Samaras lors du débat parlementaire sur sa politique générale entamé dès vendredi et qui s’est clôturé dimanche soir. Vainqueur à l’arraché des législatives du 17 juin contre son principal rival Alexis Tsipras, chef de la Gauche radicale (Syriza), le Premier ministre a souligné la nécessité d’accélérer les réformes réclamées par les créanciers, UE et FMI, et surtout le vaste programme des privatisations.
« Nous sommes déterminés à procéder à une série de grandes réformes (...) en donnant la priorité aux privatisations, qui seront accélérées », a dit M. Samaras, en s’engageant à aller même « au-delà » de la liste prévue dans le plan UE-FMI.
Détaillée samedi soir au Parlement par le ministre des Finances Yannis Stournaras, cette liste comprend des sociétés publiques d’électricité (DEI), des eaux (Eydap) ou de la poste (Elta) mais aussi des aéroports, chemins de fer, ports ou de petits hôpitaux régionaux.
Le gouvernement est prêt à prendre des mesures pour attirer des investisseurs, comme par exemple « de donner la possibilité au Fonds hellénique des privatisations d’être payé par des obligations de l’État grec », a indiqué M. Stournaras.
Critiquant vivement l’orientation générale du gouvernement, la qualifiant d’« annonce de vente des biens publics par une agence immobilière », M. Tsipras a accusé M. Samaras « du pillage des biens publics » et d’avoir oublié l’engagement qu’il avait pris lors de sa campagne électorale de renégocier le plan de rigueur UE-FMI.
Mais le gouvernement a assuré qu’il privilégiait la relance sur la rigueur, qui a plongé le pays dans une grave récession, qui selon M. Samaras « est deux fois plus élevée qu’il n’était prévu dans le programme UE-FMI ». Selon une étude récente, la contraction de l’économie en 2012 doit atteindre 6,7 % du PIB.
Le gouvernement compte demander aux créanciers un délai supplémentaire pour « que l’ajustement budgétaire n’intervienne pas dans les deux ans prévus », mais au-delà de l’échéance de la fin 2014 convenue dans le plan.
De son côté, Evangélos Vénizélos, chef du parti socialiste Pasok, qui participe au gouvernement de coalition, a souligné que la Grèce devrait profiter des décisions du sommet européen du 29 juin sur la croissance et prôné « un allongement de l’ajustement budgétaire de trois ans d’ici à fin 2017 ».
Soulignant « la nécessité » d’un délai supplémentaire, M. Stournaras a toutefois prévenu que la renégociation ne pourrait pas commencer « sans prendre les mesures prévues dans le plan d’ajustement budgétaire afin de ne pas mettre en danger la poursuite des versements » des prêts internationaux.
Le ministre s’est entretenu de nouveau hier matin avec les dirigeants de la troïka, Poul Thomsen (FMI), Klaus Masuch (BCE) et Matthias Mors de la Commission européenne, en visite à Athènes depuis jeudi pour contrôler les comptes grecs.
« Les discussions continuent, nous sommes en train de discuter les objectifs macroéconomiques, la troïka a demandé l’application de certaines choses du plan », a indiqué une source ministérielle, sans donner plus de précision.
Lors de leur première rencontre jeudi, M. Stournaras a reconnu que l’ajustement budgétaire « avait quitté les rails » et s’est engagé à poursuivre les réformes réclamées par les créanciers.
Le ministre doit assister aujourd’hui à l’Eurogroupe à Bruxelles où les chefs de la troïka vont informer la Commission sur le suivi des comptes grecs.
(Source : AFP)
Le nouveau Premier ministre grec Antonis Samaras a obtenu hier soir sans encombre le vote de confiance du Parlement pour sa politique centrée sur les privatisations, qui intervient quelques heures avant une réunion aujourd’hui des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles centrée sur les problèmes persistants de la Grèce, outre l’aide à Chypre et aux banques...

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