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À La Une - Happening

Une fête de la Musique conviviale et unificatrice

En ce jeudi 21 juin, les Libanais sont sortis dans les rues pour se déhancher au rythme de la fête de la Musique.

Ambiance rock au jardin Samir Kassir. Photo Sako Bekaryan

« Sans la musique, la vie serait une erreur. » Les Libanais ont bien compris la maxime de Nietzsche et l’ont appliquée à la lettre ce 21 juin lors de la fête de la Musique. Reggae, soul, rock, rap, musique classique, électro et variété, tous les genres musicaux étaient au rendez-vous pour faire danser les Beyrouthins et les Libanais en général dans certaines régions. Au programme, neuf scènes et quelques spectacles improvisés dans les rues, de quoi provoquer une joyeuse épidémie de « musicomanie » dans la capitale.
La soirée commence à Hamra. Étudiants et habitués du coin se baladent tranquillement en cette fin de journée. Un narguilé, un verre, dans un des bars qui borde les trottoirs. On se détend avant d’attaquer la nuit car ici, la musique s’échappe des cafés et des voitures décapotables dévalant les rues.
Pendant ce temps à Zaitounay Bay, dans une ambiance bon chic bon genre, les parents dînent et les enfants jouent. Au bout de la berge, les spots éblouissent les spectateurs. Après le charme torride des danseuses de flamenco, apparaît sur scène Bruno Tabbal, en mode kimono-taïchi. Le crooner enchaîne les pas de danse, interpelle la foule, revoit à sa sauce les grands succès commerciaux de l’année, faisant le bonheur de la gent féminine présente. Le Beirut Vocal Point ne tarde pas à prendre la relève. Quatre garçons, quatre filles qui nous replongent a capella dans les années Beatles. Téléphones, i-Pad et appareils photo immortalisent les performances.
La soirée avance. Le Beirut Souk accueille les plus jeunes artistes de la soirée. Lunettes sur le nez, deux, trois poils au menton, les visages encore un peu acnéiques, les membres de Snowslash interprètent quelques classiques de l’univers rock. Une blonde en minijupe se dandine, tandis qu’un groupe d’amis affalé par terre trinque une bière à la main. Un public de jeunes branchés soutient ces rock stars en herbe.
Car le rock est bel et bien présent pendant cette fête de la Musique, du jardin Samir Kassir à la deuxième plateforme des Souks de Beyrouth, en passant par la place des Martyrs et les thermes romains avec les Passive Standouts en clôture. Un public agité pour ce dernier groupe aux riffs particulièrement efficaces. Une femme, les cheveux rouges, la soixantaine, se trémousse dans la fosse, après avoir bien levé le coude. Deux jeunes assis sur les marches secouent leur tête en cadence, l’un d’eux remonte sans cesse ses lunettes. Un caniche bat la mesure avec sa queue, pendant que sur scène, le bassiste en pyjama et les pieds nus délecte les fans de son jeu de jambes sautillant.
Le spectacle fini, les couche-tard se dirigent vers le front de mer pour se déhancher sur les beats électro, house, techno ou drum’n’bass, jusqu’aux premières heures du matin.
La fête de la Musique a envahi non seulement Beyrouth, mais aussi les quatre coins du Liban, entraînant familles, jeunes et adultes dans un tourbillon festif et convivial. Une fois de plus, les Libanais ont su faire abstraction des différentes tensions de leur quotidien pour se réunir et faire la fête sur les notes rassembleuses de la musique.
« Sans la musique, la vie serait une erreur. » Les Libanais ont bien compris la maxime de Nietzsche et l’ont appliquée à la lettre ce 21 juin lors de la fête de la Musique. Reggae, soul, rock, rap, musique classique, électro et variété, tous les genres musicaux étaient au rendez-vous pour faire danser les Beyrouthins et les Libanais en général dans certaines régions. Au...

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