Rechercher
Rechercher

Lifestyle - Festival

« Decks on the beach », le printemps arabe de la dancefloor au Liban...

Chaque semaine, vendredi ou samedi, quelques-uns des meilleurs DJ européens (et brésiliens) irradient la terrasse du Sporting Club. Une production Behind The Green Door.

Instantané de la 1re édition de « Decks on the beach » à la terrasse du Sporting Club.

Et comme par magie, dès qu’il fait chaud au Liban, on veut tous aller faire la fête là où il fait plus frais : sur les toits... C’est vrai qu’à douze mètres d’altitude, il fait généralement deux degrés de moins. Mais comme tout le monde y va, se retrouver à danser le twist à 3000 donne plus chaud dessus que dessous. On passe partout la même playlist, souvent dans le même ordre, et elle n’est pas particulièrement bonne tous les étés. Alors on se replie sur les rues sombres (l’État doit penser que cela a son charme...) de notre capitale. Ou pas finalement...
Samedi 16 juin, la soirée de lancement du festival Decks on the beach a donné un nouveau ton à l’été libanais. Decks on the beach, c’est un peu l’antirooftop. Le kryptonite des concerts/galas sur sites historiques. Le renouveau de la nightlife libanaise. Une initiative du Behind The Green Door, le pub de la rue de Gemmayzé, lieu de pèlerinage de toutes les générations plus underground que posh, qui fermera ses portes un soir par week-end sur trois mois pour déplacer la fête ailleurs. Et ailleurs, c’est au Sporting Club de Raouché, institution balnéaire iconique des années 60. C’est le printemps arabe du dancefloor au Liban : last night, a DJ saved my... nightlife...
Un soir par semaine, un DJ siégera aux platines. 14 soirées pour encore plus de DJ, certains mixent à deux (non, Cathy Guetta ne fait pas que se dandiner langoureusement près de David). Ils nous viennent d’un peu partout d’Europe. La plupart pour la première fois. Tous sont là pour garantir un autre son que le melting-pot commercial qu’on nous sert déjà sur les radios libanaises. La volonté claire d’Olivier Gasnier Duparc, copropriétaire avec Yousef Harati de la porte verte et de tout ce qu’il y a derrière. « Decks on the beach se veut une ode à l’hédonisme, à la simplicité, un retour aux sources, une forme de fête “vintage” où on danserait autour d’un feu sur la plage avec ses amis », livre-t-il à L’Orient-Le Jour. Tout y était, sauf le feu sur la plage : par 36 degrés, cela aurait été indécent. La musique, l’éclairage, les cocktails... De quoi faire bouger les bassins jusqu’aux aurores sans vous épuiser les nerfs. Le cadre y est seul, déjà, pour beaucoup. Une scène assez vaste pour laisser libre cours à l’imaginaire de tous les danseurs en herbe, l’odeur de l’écume et l’air qui vous caresse les oreilles... On s’y sent bien autant en short qu’en robe. L’ambiance est électrique, les gens survoltés. On passe de l’übertrash au suprasensuel – dépendamment des genres. Oubliée la danse du verre dans une main, cigarette dans l’autre, qui a détrôné la Macarena sur l’autel des moves à sacrifier : au Sporting, on peut se laisser aller à l’appel du corps. Les âges s’y confondent autant que les styles.

Casting !
Des soirées qui démarrent à 20h (entrée gratuite jusqu’à 22h, soit dit en passant) et qui proposent des cocktails spéciaux, et un menu créé par Oslo pour l’occasion. Et puis la musique. Une musique ivre «de gaieté et d’éclectisme, avec comme objectif de faire danser tout le monde le plus longtemps possible sur de la disco, happy house... », déclare Mr Gasnier Duparc. « Pour faire la fête, on n’est pas obligé d’en mettre plein la vue, il suffit juste d’être avec ses amis et de se lâcher simplement sur de la bonne musique. » Des visuels du Liban des années 70 seront projetés pour illustrer ces (justes) propos et comme pour rappeler qu’on prenait déjà plaisir à bouger jusqu’à l’aube avant l’invention du verre à 20$.
Quant au casting, il est classieux. Apres Attar et Mickey venus de Belgique, ce sera au tour de Severino d’enflammer les foules à la sauce british, ce vendredi 22 juin. Puis, entre autres, Mighty Mouse, Foals, Villa, The Magician, Tiger & Woods... Honneur à l’Angleterre, la France, le Brésil, la Norvège...
Alors si vous aussi avez soif de renouveau, que de sautiller en talons de 15 centimètres toute la soirée vous fatigue ou que vous en avez marre qu’on vous regarde de travers à la porte pour avoir osé l’affront de n’avoir pas de col à votre haut, si vous préférez aux toitures la proximité de la Méditerranée et que vous ne voulez plus que votre soirée vous coûtes 4 os et un rein, vous avez aujourd’hui le choix. C’est rare au Liban. À l’aube d’un été qui s’annonce très peu éclairé, la lune devrait suffire à ces soirées.
PS : pour infos et réservations, un numéro de téléphone, le 70/856 866.
Et bon festival...
Et comme par magie, dès qu’il fait chaud au Liban, on veut tous aller faire la fête là où il fait plus frais : sur les toits... C’est vrai qu’à douze mètres d’altitude, il fait généralement deux degrés de moins. Mais comme tout le monde y va, se retrouver à danser le twist à 3000 donne plus chaud dessus que dessous. On passe partout la même playlist, souvent dans...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut