Les ministres libanais des Affaires sociales Waël Abou Four, de l’Éducation Hassan Diab et de la Justice Chakib Cortbawi ont tenu lundi une conférence de presse commune autour de la question de la pédophilie à l'école, après le scandale de harcèlement sexuel à l'école Saint-Joseph de Aïntoura (Kesrouan).
L’histoire a été révélée quand une petite fille a raconté à ses parents que son professeur d’art plastique a abusé d’elle. Elle a dit à sa mère que l’enseignant a essayé de soulever sa jupe et a tenté de frotter son corps contre le sien.
L’école a obligé l’enseignant de 23 ans, soupçonné d’avoir molesté onze élèves au total, des fillettes âgées entre 6 et 8 ans, à démissionner en attendant les résultats de l’enquête.
Prenant le premier la parole, le ministre Hassan Diab a souligné "la nécessité d'établir une étroite coordination entre toutes les parties concernées, y compris les parents des élèves, afin d'éviter de tels incidents à l'avenir". M. Diab a assuré que son ministère s'engage à poursuivre cette affaire jusqu'à la fin.
Le ministre Waël Abou Faour a, pour sa part, estimé que le cas de pédophilie découvert à l'école Saint-Joseph de Aïntoura peut ne pas être le seul, appelant toutes les écoles à ne pas "tenter de cacher des cas pareils". Tout en précisant qu'il ne fallait pas anticiper les résultats de l'enquête, le ministre a appelé à sanctionner sévèrement l'enseignant s'il est reconnu coupable, afin que son cas serve d'exemple aux autres.
Le ministre Chakib Cortbawi a indiqué, quant à lui, que la priorité dans le combat contre ces crimes est la surveillance des enfants par leurs parents. Selon lui, il faut sortir de l'adage selon lequel "ces affaires arrivent aux autres et pas à nous". M. Cortbawi a par ailleurs rejeté l'évocation d'une interférence dans le travail de la justice, notamment dans des affaires similaires : "La justice n'est pas un feuilleton turc pour qu'on en parle chaque jour".
Le directeur de l'école Saint-Joseph, le père Antoine Nakad, a tenu parallèlement une conférence de presse au cours de laquelle il a assuré que l'administration de l'établissement a tout de suite limogé l’enseignant mis en cause, porté plainte contre lui et demandé à un psychiatre de suivre les étudiantes molestées. "Si vous estimez que les mesures que nous avons prises ne sont pas suffisantes, nous sommes prêts à faire le nécessaire pour compenser les victimes", a ajouté le père Nakad.
Hier, l’administration de l’école a publié un communiqué appelant les médias à "la précision et au professionnalisme" en évoquant le dossier de l’enseignant mis en cause. L'administration de cette prestigieuse école catholique a souligné qu’elle laisse le soin à la justice de se saisir du dossier.
L’enseignant qui a harcelé les onze mineures a lui été transféré à l’hôpital Notre-Dame du Liban à Jounieh, après un accident dont les circonstances n’ont pas été révélées. Il s’agirait, selon certaines informations, d’une tentative de suicide.
Pour Mémoire :
Révélations troublantes sur des agressions pédophiles dans une grande école du Mont-Liban
L’histoire a été révélée quand une petite fille a raconté...
commentaires (2)
Avant de l'accabler et de la détruire, une personne est présumée innocente jusqu'à preuve du contraire!!... Laissons à la Justice de faire son travail OBJECTIVEMENT!!!
Margaret Salhani
09 h 44, le 06 juin 2012