Conférence à l’amabassade d’Italie, hier, pour présenter le meeting de Rimini et exposer ses objectifs. Photo Marwan Assaf
Patricia KHODER
Une conférence a été organisée à l’ambassade d’Italie pour présenter le meeting de Rimini qui a regroupé l’année dernière 700 000 participants et qui devrait accueillir cette année des artistes et des intellectuels libanais.
Né en 1980 à l’initiative d’un groupe d’amis italiens, le meeting de Rimini est devenu un festival culturel rassemblant des participants du monde entier. Son but est de jeter des ponts entre les peuples et de promouvoir la tolérance et l’acceptation de l’autre.
Dans un bref entretien avec L’Orient-Le Jour, l’ambassadeur d’Italie, Giuseppe Morabito, a souligné l’importance du meeting de Rimini, notant qu’il « constitue une expérience de dialogue unique. Cet événement annuel encourage le dialogue entre les différentes religions. Et ceci n’est possible qu’à travers le respect de l’autre ».
Roberto Fontolan de l’ONG Communione e Liberazione (communion et libération), mouvement catholique membre des organisateurs du meeting du Rimini, a indiqué à L’Orient-Le Jour que « l’idée avait germé au début entre des amis chrétiens et petit à petit le meeting a commencé à intéresser des personnes qui appartiennent à toutes les communautés religieuses. Les participants viennent d’Italie, de Pologne, d’Allemagne, d’Espagne, d’Irlande, des pays d’Amérique latine, du Canada, des États-Unis et du Moyen-Orient. Ils prennent part à des séminaires, des conférences, des tables rondes ».
« Le meeting de Rimini est un festival culturel très important, avec des expositions didactiques, de la danse, de la musique et du théâtre du monde entier », a-t-il poursuivi.
À part l’ambassadeur d’Italie, la conférence a rassemblé Emilia Guarnieri, présidente du Meeting de Rimini pour l’amitié entre les peuples, venue spécialement au Liban pour présenter l’événement, Mohammad Sammak, secrétaire général du Comité national pour le dialogue islamo-chrétien au Liban, Ibrahim Chamseddine, fondateur de la Fondation de l’imam Chamseddine pour le dialogue à Beyrouth et ex-ministre de la Réforme administrative, et Ivan Caracalla, directeur de Caracalla Dance Theater.
Prenant la parole, M. Morabito a souligné que « le meeting de l’amitié entre les peuples est un événement culturel unique au monde. C’est une preuve que le dialogue entre différentes cultures et religions connaît un succès seulement à partir de la reconnaissance et le respect de chaque identité, qu’elle soit culturelle ou religieuse. C’est bien le message actuel que le meeting porte au Liban ».
Le Liban, terre de dialogue
Prenant la parole, Mme Guarnieri a mis l’accent sur la paix entre les peuples. Notre présence au Liban pour présenter notre événement revêt une valeur hautement symbolique ; cette terre témoigne pour nous de la tentative perpétuelle de dialogue et d’amitié entre les hommes. Depuis toujours, ceci a été le but du meeting. Elle a ajouté que « le Liban est le pays de la coexistence par excellence, rappelant que le pape Jean-Paul II l’avait qualifié de pays message ».
Elle s’est penchée sur « l’expérience unique que les personnes, qui œuvrent pour le dialogue des cultures et pour le respect de l’autre, vivent lors du meeting de Rimini ».
De son côté, M. Caracalla a mis l’accent sur le dialogue des civilisations, notant que la troupe créée en 1968 par son père a depuis toujours regroupé des artistes de toutes les communautés.
Pour sa part, M. Chamseddine a souligné que « la religion devrait rapprocher les gens », estimant que « le Liban est un endroit dynamique de la coexistence » et mettant l’accent sur le fait d’accepter l’autre tel qu’il est.
Dans son intervention, M. Sammak a indiqué que « le christianisme n’est plus, comme c’était le cas au XVIIe siècle, la religion des Blancs et des riches. Les deux tiers des chrétiens se trouvent aujourd’hui en Asie, en Afrique et en Amérique latine. Le christianisme est désormais la religion des oppressés, des pauvres, des personnes de couleur ».
« Aujourd’hui, l’islam compte 1,5 milliard de croyants dont le tiers se trouve en Occident. Il faut donc prendre en considération ces facteurs ; il faut aussi considérer les changements, notamment au Moyen-Orient avec les déceptions du printemps arabe qui amènent des fondamentalistes au pouvoir ainsi que la montée de l’extrême droite en Europe », a-t-il poursuivi.
« Les problèmes s’internationalisent, notamment quand un attentat vise les chrétiens d’Irak ou quand on brûle un Coran en Floride », a-t-il dit.
« Il faut trouver des solutions globales aux problèmes. Il faut choisir une instance respectée de tous, aussi bien des chrétiens que des musulmans. L’Italie, avec son histoire et son emplacement géographique qui la lient depuis des siècles au Moyen-Orient et qui constitue, à travers le Vatican, le siège de la papauté qui travaille depuis des décennies pour rapprocher les chrétiens et les musulmans, peut jouer ce rôle. Du côté du Moyen-Orient, le Liban, avec son pluralisme et sa convivialité, peut être l’interlocuteur de l’Occident », a-t-il estimé.
Et de souligner en conclusion par une citation du pape Jean-Paul II qui avait estimé qu’il « faut aider le Liban pour qu’il préserve son unité nationale. Cette responsabilité relève de toute l’humanité, car le succès du Liban est le succès de l’humanité », a-t-il indiqué.
Lors de ces dernières années, plusieurs présentations ont eu lieu dans différentes villes du monde : Paris (Unesco), Vienne, Moscou, Berlin, Budapest, Novosibirsk, Bruxelles, Madrid, New York (ONU), Washington, San Paolo, Rio de Janeiro et Belo Horizonte.
700 000 personnes environ ont participé à la dernière édition provenant de 20 pays, et 4 000 volontaires. Plus de 100 congrès se sont déroulés, 10 expositions, 28 spectacles, 8 événements sportifs avec la participation de 1 000 journalistes accrédités et de plus de 200 partenaires et sponsors.
La 33e édition du meeting pour l’amitié entre les peuples se tiendra du 19 au 25 août à Rimini sous le thème : « Par nature, l’homme est en relation avec l’infini. » L’édition de cette année sera inaugurée par L’Opéra du village de la troupe libanaise Caracalla.
Une conférence a été organisée à l’ambassade d’Italie pour présenter le meeting de Rimini qui a regroupé l’année dernière 700 000 participants et qui devrait accueillir cette année des artistes et des intellectuels libanais.
Né en 1980 à l’initiative d’un groupe d’amis italiens, le meeting de Rimini est devenu un festival culturel rassemblant des participants du monde entier. Son but est de jeter des ponts entre les peuples et de promouvoir la tolérance et l’acceptation de l’autre.
Dans un bref entretien avec L’Orient-Le Jour, l’ambassadeur d’Italie, Giuseppe Morabito, a souligné l’importance du meeting de Rimini, notant qu’il « constitue une expérience de dialogue unique. Cet événement annuel encourage le dialogue entre les différentes religions. Et ceci n’est possible qu’à travers le respect de l’autre ».
Roberto Fontolan de l’ONG Communione e Liberazione (communion et libération), mouvement catholique membre des organisateurs du meeting du Rimini, a indiqué à L’Orient-Le Jour que « l’idée avait germé au début entre des amis chrétiens et petit à petit le meeting a commencé à intéresser des personnes qui appartiennent à toutes les communautés religieuses. Les participants viennent d’Italie, de Pologne, d’Allemagne, d’Espagne, d’Irlande, des pays d’Amérique latine, du Canada, des États-Unis et du Moyen-Orient. Ils prennent part à des séminaires, des conférences, des tables rondes ».
« Le meeting de Rimini est un festival culturel très important, avec des expositions didactiques, de la danse, de la musique et du théâtre du monde entier », a-t-il poursuivi.
À part l’ambassadeur d’Italie, la conférence a rassemblé Emilia Guarnieri, présidente du Meeting de Rimini pour l’amitié entre les peuples, venue spécialement au Liban pour présenter l’événement, Mohammad Sammak, secrétaire général du Comité national pour le dialogue islamo-chrétien au Liban, Ibrahim Chamseddine, fondateur de la Fondation de l’imam Chamseddine pour le dialogue à Beyrouth et ex-ministre de la Réforme administrative, et Ivan Caracalla, directeur de Caracalla Dance Theater.
Prenant la parole, M. Morabito a souligné que « le meeting de l’amitié entre les peuples est un événement culturel unique au monde. C’est une preuve que le dialogue entre différentes cultures et religions connaît un succès seulement à partir de la reconnaissance et le respect de chaque identité, qu’elle soit culturelle ou religieuse. C’est bien le message actuel que le meeting porte au Liban ».
Le Liban, terre de dialogue
Prenant la parole, Mme Guarnieri a mis l’accent sur la paix entre les peuples. Notre présence au Liban pour présenter notre événement revêt une valeur hautement symbolique ; cette terre témoigne pour nous de la tentative perpétuelle de dialogue et d’amitié entre les hommes. Depuis toujours, ceci a été le but du meeting. Elle a ajouté que « le Liban est le pays de la coexistence par excellence, rappelant que le pape Jean-Paul II l’avait qualifié de pays message ».
Elle s’est penchée sur « l’expérience unique que les personnes, qui œuvrent pour le dialogue des cultures et pour le respect de l’autre, vivent lors du meeting de Rimini ».
De son côté, M. Caracalla a mis l’accent sur le dialogue des civilisations, notant que la troupe créée en 1968 par son père a depuis toujours regroupé des artistes de toutes les communautés.
Pour sa part, M. Chamseddine a souligné que « la religion devrait rapprocher les gens », estimant que « le Liban est un endroit dynamique de la coexistence » et mettant l’accent sur le fait d’accepter l’autre tel qu’il est.
Dans son intervention, M. Sammak a indiqué que « le christianisme n’est plus, comme c’était le cas au XVIIe siècle, la religion des Blancs et des riches. Les deux tiers des chrétiens se trouvent aujourd’hui en Asie, en Afrique et en Amérique latine. Le christianisme est désormais la religion des oppressés, des pauvres, des personnes de couleur ».
« Aujourd’hui, l’islam compte 1,5 milliard de croyants dont le tiers se trouve en Occident. Il faut donc prendre en considération ces facteurs ; il faut aussi considérer les changements, notamment au Moyen-Orient avec les déceptions du printemps arabe qui amènent des fondamentalistes au pouvoir ainsi que la montée de l’extrême droite en Europe », a-t-il poursuivi.
« Les problèmes s’internationalisent, notamment quand un attentat vise les chrétiens d’Irak ou quand on brûle un Coran en Floride », a-t-il dit.
« Il faut trouver des solutions globales aux problèmes. Il faut choisir une instance respectée de tous, aussi bien des chrétiens que des musulmans. L’Italie, avec son histoire et son emplacement géographique qui la lient depuis des siècles au Moyen-Orient et qui constitue, à travers le Vatican, le siège de la papauté qui travaille depuis des décennies pour rapprocher les chrétiens et les musulmans, peut jouer ce rôle. Du côté du Moyen-Orient, le Liban, avec son pluralisme et sa convivialité, peut être l’interlocuteur de l’Occident », a-t-il estimé.
Et de souligner en conclusion par une citation du pape Jean-Paul II qui avait estimé qu’il « faut aider le Liban pour qu’il préserve son unité nationale. Cette responsabilité relève de toute l’humanité, car le succès du Liban est le succès de l’humanité », a-t-il indiqué.
Lors de ces dernières années, plusieurs présentations ont eu lieu dans différentes villes du monde : Paris (Unesco), Vienne, Moscou, Berlin, Budapest, Novosibirsk, Bruxelles, Madrid, New York (ONU), Washington, San Paolo, Rio de Janeiro et Belo Horizonte.
700 000 personnes environ ont participé à la dernière édition provenant de 20 pays, et 4 000 volontaires. Plus de 100 congrès se sont déroulés, 10 expositions, 28 spectacles, 8 événements sportifs avec la participation de 1 000 journalistes accrédités et de plus de 200 partenaires et sponsors.
La 33e édition du meeting pour l’amitié entre les peuples se tiendra du 19 au 25 août à Rimini sous le thème : « Par nature, l’homme est en relation avec l’infini. » L’édition de cette année sera inaugurée par L’Opéra du village de la troupe libanaise Caracalla.
Patricia KHODERUne conférence a été organisée à l’ambassade d’Italie pour présenter le meeting de Rimini qui a regroupé l’année dernière 700 000 participants et qui devrait accueillir cette année des artistes et des intellectuels libanais.Né en 1980 à l’initiative d’un groupe d’amis italiens, le meeting de Rimini est devenu un festival culturel rassemblant des...
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