Les journaliers grévistes de l'EDL semblent avoir opté, ce matin, pour l'escalade.
Contenus, ce matin tôt, par les forces de sécurité massivement déployées à l’extérieur du siège de la compagnie à Mar Mikhael (Beyrouth), des grévistes ont fini par forcer le passage et sont entrés dans le bâtiment, rapporte l'Agence nationale d'information ANI.
Trois membres du comité de suivi du dossier des contractuels, dont le porte-parole du comité Mohammad Fayad, Chadi Zreik et Ali Assi, se sont évanouis au moment de cette entrée en force dans le bâtiment, rapporte l'ANI.
Cette escalade ferait suite à une tentative de la part de l'un des grévistes de s'immoler devant le siège de la compagnie à Beyrouth. Les collègues du gréviste désespéré seraient néanmoins rapidement intervenus pour éviter un drame.
Suite à cette montée de tension, les FSI se seraient retirées des lieux. Le comité de suivi a également appelé les protestataires à ne pas entrer en confrontation avec les forces de sécurité.
Le mouvement de protestation des journaliers de l'EDL, qui exigent d'être cadrés, dure depuis un mois maintenant et il ne se limite pas à Beyrouth.
A Tyr (Liban-Sud), toutes les routes menant à la ville ont été coupées par des pneus en flammes à proximité du siège de la compagnie, selon l'ANI. L'agence fait également état de plusieurs blessés dans cette ville suite à un accrochage entre des protestataires et des citoyens. Les protestataires ont également empêché les salariés cadrés de l'EDL de se rendre sur leur lieu de travail.
Dans la Bekaa, les journaliers ont bloqué l'autoroute Riyak-Baalbeck dans les deux sens alors que les protestataires maintenaient leur sit-in devant le bâtiment de la compagnie.
Au Akkar, les grévistes ont bloqué les routes de Halba et de Kobayeit. Deux protestataires ont en outre menacé de s'immoler dans le village de Halba, rapporte l'ANI.
Toujours au Nord, à Tripoli, les manifestants ont brièvement bloqué la route par des pneus en flammes devant le siège de la compagnie. La police est intervenue et a rouvert le passage, en présence des FSI.
Les protestataires ont aussi bloqué la route principale de Baakline dans le Chouf, non loin d'un bâtiment de la compagnie. Même scène à Bint Jbeil, au Liban-Sud.
Au Metn, les protestataires ont fermé les bureaux de l'EDL à Bekfaya et à Baabdate et forcé les employés de l'institution à quitter les locaux.
Les contractuels de l'EDL sont déterminés à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu’à acceptation de leurs demandes, notamment être cadrés au sein de l’Office.
Réuni aujourd'hui, e Conseil des ministres a dénoncé la "brutalité" du mouvement de protestation. "Le gouvernement a décidé de prendre des mesures de sécurité plus strictes face aux manifestants qui ont recours à la violence et au blocage des routes", a déclaré
Plus tôt dans la journée, le ministre de l'Energie, Gebran Bassil, avait déclaré qu'il s'occuperait des demandes des journaliers lors du Conseil des ministres aujourdhui. "Si nous ne parvenons pas à une solution, le Liban s'enfoncera dans l'obscurité", avait-il prévenu.
Dans l’après-midi, le ministre de l’Intérieur Marwan Charbel a de son côté affirmé que les négociations dans l’affaire des journaliers de l’EDL ont été ouvertes.
Parallèlement, un membre du comité de suivi de la crise, Bilal Bajouk, a annoncé que le comité, qui s'exprime au nom des grévistes, acceptait le passage d'un concours restrictif pré-cadrage pour les journaliers. Le comité a néanmoins appelé le gouvernement à augmenter le nombre des contractuels qui seront admis au sein de l'institution.
Initialement, les grévistes voulait le cadrage de tous les journaliers, alors que la formule préparée par une commission parlementaire visait à en cadrer certains, et à replacer les autres dans des entreprises privées.
M. Bajouk, qui s'exprimait à l'issue d'une réunion avec le commandant de la gendarmerie Antoine Chakkour, a assuré que les journaliers et les FSI coopèrent ensemble et que les grévistes vont maintenir le caractère pacifique de leur mouvement et le limiter à la cour intérieure du siège de l'EDL à Beyrouth.
Contenus, ce matin tôt, par les forces de sécurité massivement déployées à l’extérieur du siège de la compagnie à Mar Mikhael (Beyrouth), des grévistes ont fini par forcer le passage et sont entrés dans le bâtiment, rapporte l'Agence nationale d'information ANI.
Trois membres du...
commentaires (6)
Ok les amis, tenez-vous bien (y a de quoi!) car notre secteur hotelier a apparemment subi 80% d'annulations et devinez quoi? Ceci est une excellente nouvelle! Pourquoi? Parce que la alors ces hotels devront rabaisser considerablement leur prix pour accommoder les Libanais de la Diaspora (qui autrement ne seraient pas venus!!??) a des prix reduits au lieu de betement acceuillir nos voisins du Golfe (PERSIQUE, attention hein!) a des prix plus eleves. Que le secteur "tourisme" soit un des moins payes/recompenses au monde (une boutique de falafels-shawarma rapporterait bien plus qu'une agence de voyages!) c'est pas important. Que des centaines de Libanais dans ce secteur 'hotelier' puissent se retrouver sans emploi des aout ou septembre c'est pas important, l'important c'est qu'on a foutu a la porte ces "zarabes du golfe persique". Hip hip hip hourra!!
Fady Challita
14 h 24, le 31 mai 2012