Trois jours après avoir été enlevés dans la province d'Alep, en Syrie, les pèlerins chiites libanais ont été libérés aujourd'hui. Dans un premier temps, les pèlerins ont été transférés en Turquie. De là, ils devaient partir vers le Liban à bord du jet privé de l'ancien Premier ministre libanais Saad Hariri qui a mis l'appareil à leur disposition. L'avion devait arriver à Beyrouth dans la soirée.
"Nous remercions l'ancien chef du gouvernement Saad Hariri pour tous les effort qu'il a déployés pour aider à la libération des otages et pour avoir offert son jet privé en vue de leur rapatriement", a indiqué le Premier ministre libanais Nagib Mikati. "J'ai reçu un message du Premier ministre turc Recep Tayyep Erdogan, que nous remercions pour ses efforts et que je vais rencontrer dimanche prochain en Turquie afin de discuter de la situation actuelle", a-t-il ajouté.
Le Premier ministre a également exprimé l'espoir que cette libération encouragera les responsables libanais à revenir à la table du dialogue national.
Treize Libanais de confession chiite ont été enlevés par des insurgés syriens mardi dans la province d'Alep (nord) alors qu'ils revenaient au Liban après un pèlerinage en Iran.
La remise en liberté de ces ex-otages intervient alors que le Liban célèbre aujourd'hui la fête de la Libération, qui marque l'anniversaire du retrait des troupes israéliennes du Liban-Sud, en 2000.
Lors d'un discours prononcé à cette occasion, le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah s'est félicité vendredi de la libération des pèlerins et a, lui aussi, remercié tous ceux qui ont participé aux négociations pour résoudre cette crise.
"Nous remercions Dieu pour la libération de nos pèlerins et je remercie tout ceux qui ont aidé dans cette affaire, surtout le régime syrien et le président Bachar el-Assad. Nous remercions également le gouvernement et tous les responsables qui ont déployé des efforts et entamé des négociations, notamment le président de la République Michel Sleiman, le président de la Chambre Nabih Berry et l'ancien chef du gouvernement Saad Hariri", a déclaré le leader du Hezbollah.
Il a par ailleurs appelé les responsables des voyages de pèlerinage à ne plus proposer des itinéraires par voie terrestre. "La situation régionale est très critique et nous vous demandons de voyager par avion afin d'éviter que ce genre d'incidents ne se répète", a lancé Hassan Nasrallah aux pèlerins. "Tous ceux qui insisterons à voyager par voie terrestre seront tenus pour responsables (…)", a-t-il averti.
Aux ravisseurs syriens, il a dit : "l'enlèvement d'innocents va porter atteinte à vos propres objectifs et va nuire à votre cause". "Vous ne réussirez pas à modifier notre position politique qui est basée sur notre vision de la situation en Syrie et l'importance que nous accordons au dialogue, aux réformes, et à l'union nationale", a ajouté le secrétaire général du Hezbollah.
Ce matin, le dignitaire sunnite syrien cheikh Ibrahim al Zoabi avait indiqué à Reuters, que les pèlerins libanais allaient être libérés "dans les prochaines heures". "Le processus est entré dans sa phase finale, ils vont être libérés dans les prochaines heures, si Dieu le veut", avait déclaré le cheikh Ibrahim al Zoabi qui menait la médiation.
Le chef de la diplomatie libanaise, Adnan Mansour, avait lui aussi dit mercredi s'attendre à une libération rapide des otages.
Les pèlerins ont été enlevés par un groupe d'insurgés syriens qui voulaient les échanger contre des prisonniers du gouvernement de Damas.
Hier, le chef du "Rassemblement des officiers libres", le général syrien dissident Houssam Awwak, a révélé que les kidnappeurs des pèlerins appartiennent à la "Brigade des martyrs de la révolution" que "ne reconnaît pas" l’Armée syrienne libre (ASL, opposition armée au régime de Bachar el-Assad).
Plus tôt, Riad el-Assaad, le chef de l’ASL, avait assuré que ses hommes n’avaient rien à voir avec l’enlèvement d’Alep, un kidnapping qu’il a condamné.
De son côté, le lieutenant-colonel parachutiste de l’ASL, Khaled Hammoud, a accusé des "groupuscules non contrôlés et des bandits de grands chemins" d’avoir kidnappé les pèlerins, "sans doute pour des raisons matérielles". Il a indiqué avoir "personnellement essayé de les libérer après que l’ASL, qui n’a absolument rien à voir avec cet incident, eut été accusée d’être derrière tout cela".
Hier, le chef du "Rassemblement des officiers libres", le général syrien dissident Houssam Awwak, a révélé que que "ne reconnaît pas" l’Armée syrienne libre (ASL, opposition armée au régime de Bachar el-Assad).
commentaires (23)
Certains propos, ici et là, sont INTOLERABLES par leur fond et leur forme, leur racisme primaire, leur grossièreté. Suis-je candide, je ne vois que de la DIGNITE ET DU COURAGE, en plus de LA GENEROSITE, chez Saad HARIRI qui n'a pas oublié son père. Quant à la dictature de Damas, elle a montré aujourd'hui encore à la face du monde son visage barbare. B = BACHAR BARBARE BOUCHER A la minute présente, ce qui importe, c'est LA CESSATION IMMEDIATE DE CETTE GUERRE, LE RETOUR DES OTAGES LIBANAIS, l'indépendance du LIBAN. DIALOGUE ! ENTENTE ! UNITÉ! comme dit M. Sakr Lebnan. Bon dimanche à tous!
Nayla Sursock
16 h 58, le 26 mai 2012