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Lifestyle - Festival de Cannes

Brad Pitt se reconvertit en tueur à gages dans une Amérique déboussolée

L’acteur et producteur a présenté « Killing them softly » hier, en lice pour la Palme d’or dimanche.

Ray Liotta, Brad Pitt, Andrew Dominik (réalisateur), Ben Mendelsohn, et Scoot McNairy étaient à Cannes hier pour présenter « Killing them softly ». Photo Valery Hache/AFP

Brad Pitt a déboulé en tueur à gages hier sur la Croisette avec Cogan : la mort en douce, en lice pour la Palme d’or, un film de gangsters sur un monde dur, de solitude, celui de la mafia, mais plus largement d’une Amérique déboussolée.
« La vie, ça craint. On est seul », dit l’une des petits frappes de cet univers violent qui pourrait se trouver dans « n’importe quelle ville » des États-Unis selon son réalisateur, l’Australien Andrew Dominik, qui retrouve Brad Pitt cinq ans après L’Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford. Dialogues ciselés, mise en scène efficace, pointes d’humour distillées au milieu de scènes parfois sanglantes : Jackie Cogan (Brad Pitt) est appelé pour faire disparaître des petits voyous qui ont attaqué un tripot fréquenté par des figures de la pègre. En toile de fond, la crise financière et l’élection présidentielle américaine de 2008, avec extraits de discours sur la nécessité de « sauver le système financier ». Le tueur à gages « n’aime pas les sentiments », déteste abattre des gens qu’il connaît et veut que le meurtre soit une expérience aussi peu douloureuse que possible, pour le tueur comme pour sa victime. Avec en tête, une seule obsession : accomplir sa tâche et recevoir l’argent promis, sans se laisser distraire.
Les discussions, dans une voiture sous une bretelle d’autoroute, avec Driver (Richard Jenkins), l’avocat qui joue les intermédiaires avec les boss de la mafia, résument cet univers du chacun pour soi, où l’argent dicte implacablement la marche du monde. « Je vis en Amérique et en Amérique vous êtes tout seul (...) L’Amérique n’est pas un pays. C’est un business », lâche Cogan au moment où, à la télévision du bar auquel il est assis, Barack Obama livre sa vision d’un pays uni et rassemblé. « Vous avez vraiment l’impression de regarder un film de gangsters (...) mais ce microcosme dit quelque chose sur le monde en général », a expliqué Brad Pitt à l’issue de la projection. « C’était aussi une façon intéressante de se pencher sur la crise financière. »

« Histoires qui disent quelque chose sur notre époque »
L’acteur, qui est également coproducteur du film, a également raconté être « à la recherche d’histoires qui disent quelque chose sur notre époque, sur qui nous sommes ». « Nous vivons dans un monde violent. Je trouve qu’il est très important de le montrer. » Interrogé sur la sortie de ce film en pleine campagne électorale américaine, Brad Pitt a souligné qu’il ne s’agissait en aucun cas d’un « regard cynique » ou d’un « constat d’échec » sur le premier mandat Obama. « Cela m’intéresse d’explorer et de comprendre des sentiments qui ne sont pas nécessairement les miens », a-t-il expliqué, rappelant qu’il penchait « plutôt à gauche ».
Adapté d’un roman de l’Américain George Higgins, spécialiste du polar, intitulé L’art et la manière, Cogan : la mort en douce (Killing them softly) est l’un des 22 films en compétition pour la Palme d’or qui sera décernée dimanche. Déception pour les fans du couple le plus glamour et le plus célèbre d’Hollywood : Angelina Jolie n’a pas monté les marches aux côtés de Brad Pitt hier soir. « Elle n’est pas ici, elle se prépare pour un film qui doit débuter très prochainement », a expliqué l’acteur, assurant par ailleurs qu’aucune date n’avait été fixée à ce jour pour le mariage. Brad Pitt a en revanche ajouté qu’il « adorerait » tourner une nouvelle fois avec celle qu’il avait rencontrée pendant le tournage de Mr & Mrs Smith (2005).

            (Source : AFP)
Brad Pitt a déboulé en tueur à gages hier sur la Croisette avec Cogan : la mort en douce, en lice pour la Palme d’or, un film de gangsters sur un monde dur, de solitude, celui de la mafia, mais plus largement d’une Amérique déboussolée.« La vie, ça craint. On est seul », dit l’une des petits frappes de cet univers violent qui pourrait se trouver dans « n’importe...

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