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Santé - Maladies inflammatoires

La rhinite allergique, une maladie en constante croissance dans le monde

Des spécialistes mettent en garde contre l’abus d’antibiotiques dans le traitement des allergies.

Les personnes souffrant de rhinite allergique redoutent le printemps. Au cours de cette saison, les symptômes de la maladie sont aggravés par la pollinisation élevée. Photo mesacosan.com

Nada MERHI

Le printemps est indubitablement la saison la plus redoutée par les personnes souffrant de rhinite allergique. Yeux bouffis au réveil, crises d’éternuements, congestions nasales pouvant être compliquées de sinusites ou d’otites... autant de symptômes aggravés par la pollinisation élevée au cours de cette période de l’année.
« La prévalence de la rhinite allergique ou rhume des foins augmente dans le monde, explique le Dr Carla Irani, présidente de la Société libanaise d’allergie et d’immunologie clinique. On estime que 30 à 40 % de la population mondiale en souffre. Plusieurs théories sont évoquées dans ce cadre, notamment la théorie de la pollution et celle de l’hygiène de vie. Selon la première théorie, la pollution change la flore, rendant la pollinisation plus importante. Selon la théorie de l’hygiène de vie, moins l’enfant est exposé aux endotoxines (toxines trouvées dans la membrane de certains microbes) et bactéries, plus il a tendance à développer une allergie. »
« Dans 40 % des cas, ces allergies peuvent se transformer en asthme », met en garde le Dr Irani, qui insiste sur l’importance « de la prévention et d’une bonne prise en charge des patients ». « Une rhinite allergique non traitée ou mal traitée peut entraîner des problèmes irréversibles, dans le sens où elle peut laisser des séquelles sur l’arbre respiratoire, poursuit-elle. Si la rhinite est bien prise en charge, elle est réversible. »
Pour traiter une rhinite allergique non infectieuse, il faudrait commencer par « établir un diagnostic chez l’allergologue ». « Deux tests sont effectués, note le Dr Irani. Le premier est sanguin (IgE spécifique), dont les résultats sont faussement négatifs dans 30 % des cas. Le second est cutané. Également appelé prick test, il est spécifique dans 90 % cas. »
Selon les cas, le traitement se fait par des antihistaminiques, des corticoïdes locaux et des antileucotriènes. « Sur le long terme, le traitement consiste en une désensibilisation ou une immunothérapie spécifique », constate le Dr Irani.
Si la rhinite allergique est infectieuse, « un traitement antibiotique est nécessaire », insiste le Dr Irani. « Il ne faudrait toutefois pas abuser de cette classe de médicaments, indique-t-elle. Les antibiotiques ne doivent pas être pris sans avis médical. De plus, le patient doit impérativement se conformer à la dose prescrite et à la durée du traitement pour éviter les résistances qui se développent à cette classe de médicaments. »
Il est à rappeler que « Les antibiotiques et les allergies » ont fait l’objet d’un séminaire régional tenu récemment à Beyrouth. Intitulée « Le programme libanais sur les antibiotiques et les allergies (LAAP), cette rencontre a réuni plus de cent spécialistes en médecine générale, médecine de famille, oto-rhino-laryngologie et allergie. Outre le Liban, ils sont venus des Émirats arabes unis, de Qatar, de Bahreïn, de Koweït, d’Oman, de Syrie et de la Jordanie. Le séminaire a été organisé par l’Association libanaise d’allergie et d’immunologie clinique et l’Association d’oto-rhino-laryngologie (ORL).
Représentant l’Association d’ORL, le Dr Philip Rouadi a fait remarquer que « l’augmentation de l’automédication et la surprescription des antibiotiques au Moyen-Orient causent la résistance à cette classe de médicaments qui, lorsqu’elle est correctement utilisée, peut être bénéfique aux patients et les aider à éviter les répercussions à long terme des affections respiratoires persistantes ou des allergies ».
Nada MERHILe printemps est indubitablement la saison la plus redoutée par les personnes souffrant de rhinite allergique. Yeux bouffis au réveil, crises d’éternuements, congestions nasales pouvant être compliquées de sinusites ou d’otites... autant de symptômes aggravés par la pollinisation élevée au cours de cette période de l’année.« La prévalence de la rhinite...

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