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À La Une - Crise

Syrie: le chef de la mission de l'ONU appelle à l'arrêt des violences

La presse officielle pointe el-Qaëda du doigt dans les attentats qui ont fait des dizaines de morts ces derniers mois, en particulier à Damas.

Le général norvégien Robert Mood, à la tête de la mission des observateurs de l'ONU, à son arrivée en Syrie. Photo

Le général norvégien Robert Mood, à la tête de la mission des observateurs de l'ONU, a appelé à son arrivée en Syrie toutes les parties à l'arrêt des violences qui ont fait dimanche huit nouvelles victimes.

 

"Les observateurs ne peuvent pas résoudre seuls tous les problèmes (...) toutes les parties doivent arrêter les violences et donner une chance" au plan de sortie de crise de l'émissaire international Kofi Annan, a-t-il estimé.

 

Ce plan, censé mettre un terme à plus de 13 mois meurtriers en Syrie, prévoit le retour de l'armée dans les casernes, l'arrêt des hostilités, la libération des détenus, le droit à manifester, l'ouverture d'un dialogue entre pouvoir et opposition ainsi que la libre circulation des humanitaires et de la presse.

 

"Nous allons travailler à l'application complète du plan Annan en six points, accepté par le gouvernement syrien. Pour y parvenir, nous avons maintenant 30 observateurs sur le terrain, nous allons doubler ce chiffre durant les prochains jours (...) et il va rapidement atteindre 300", a ajouté le général Mood.

 

Le nombre d'observateurs devrait passer à 100 sous un mois, avant d'atteindre 300 membres, comme le prévoit la résolution 2043 votée à l'unanimité il y a une semaine par le Conseil de sécurité de l'ONU.

 

Cette mission, d'une durée initiale de trois mois, s'annonce périlleuse pour les observateurs qui doivent être déployés sans armes dans un pays où les violences persistent plus de deux semaines après l'annonce d'un cessez-le-feu, largement ignoré malgré les engagements du régime et des dissidents.

 

De fait, au moment de l'arrivée du général Mood, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) recensait huit morts dans différentes régions, dont quatre civils et quatre soldats des troupes régulières.

 

Parmi les membres de l'équipe avancée d'observateurs, huit sont basés dans différentes villes touchées par les violences -- Deraa (sud), Idleb (nord-ouest), Hama et Homs (centre), a indiqué Neeraj Singh, un porte-parole de la mission de l'ONU à Damas.

 

De son côté, le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Jakob Kellenberger, a estimé que le plan Annan était "en danger", dans une interview au journal suisse Der Sonntag.

 

"Je place de grands espoirs dans le plan en six points de Kofi Annan (...) malheureusement, je suis aussi très conscient que ce plan est en danger. Il est donc d'autant plus important que la mission (d'observation) puisse se développer rapidement", a-t-il expliqué.

 

Il a ajouté que le CICR, en partenariat avec le Croissant-Rouge syrien, avait pu distribuer des vivres et de l'aide humanitaire à quelque 300.000 personnes.

 

Selon Amnesty International, les violences ont fait au moins 362 morts, en particulier dans les villes tout juste visitées par les observateurs, depuis le début du travail des premiers d'entre eux le 16 avril.

 

Pour les militants et les ONG, ces morts sont en majorité des civils abattus par les troupes, mais le régime, qui ne reconnaît pas l'ampleur de la contestation, accuse des "bandes terroristes" armées par l'étranger de semer le chaos dans le pays.

 

Après avoir accusé samedi les Nations unies d'"encourager les terroristes", la presse officielle syrienne a d'ailleurs affirmé dimanche que le réseau extrémiste el-Qaïda était derrière les attentats qui ont fait des dizaines de morts ces derniers mois, en particulier à Damas et à Alep (nord).

 

Le dernier en date remonte à vendredi et avait fait 11 morts à Damas, selon les médias officiels.

 

Pour le quotidien officiel As-Saoura, les "attentats terroristes qui ont ensanglanté le coeur des Syriens et emporté l'âme d'innocents" sont signés "des terroristes de l'organisation" el-Qaïda.

 

"Ce terrorisme est soutenu et financé par des Etats occidentaux, des pays de la région et quelques Arabes pour faire échouer le plan de l'ONU et son émissaire, Kofi Annan".

 

Samedi, l'armée libanaise a annoncé avoir intercepté trois conteneurs d'armes provenant de Libye et qui, selon certaine sources, étaient destinées aux dissidents.

 

Le même jour, de violents combats ont opposé soldats et dissidents dans la province de Damas, aux abords d'un palais présidentiel à Lattaquié (ouest) et dans la région d'Idleb, faisant au moins 10 morts parmi les dissidents, selon l'OSDH.

 

D'autre part, Budapest a indiqué que les deux ressortissants hongrois kidnappés samedi dans le sud-est de la Syrie par des "hommes armés non identifiés" étaient vivants. Il s'agit des premiers occidentaux enlevés dans ce pays.

 

La Syrie est en proie depuis mars 2011 à un mouvement de contestation de plus en plus militarisé face à la répression. En 13 mois, les violences ont fait plus de 11.100 morts dans le pays, en majorité des civils, selon l'OSDH.

Le général norvégien Robert Mood, à la tête de la mission des observateurs de l'ONU, a appelé à son arrivée en Syrie toutes les parties à l'arrêt des violences qui ont fait dimanche huit nouvelles victimes.
 
"Les observateurs ne peuvent pas résoudre seuls tous les problèmes (...) toutes les parties doivent arrêter les violences et donner une chance" au plan de sortie de...

commentaires (3)

Appel dans le désert !

SAKR LEBNAN

02 h 16, le 30 avril 2012

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Commentaires (3)

  • Appel dans le désert !

    SAKR LEBNAN

    02 h 16, le 30 avril 2012

  • En service Commandé, Puéril, Paravent et Ecran de Fumée…. cette Presse ; bien sûr !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    12 h 45, le 29 avril 2012

  • - - Tout état à non seulement le droit de protéger ses citoyens et leurs biens , mais le devoir de le faire ! D'ailleurs les USA n'attendent pas que l'ennemi vienne sur leur sol ' ils vont le combattre chez lui avec armées armes et bagages et la bénédiction de je ne sais quel chapitre de je ne sais quel " Machin " , selon le grand général ...!! La Syrie et la Liban ont le même ennemi avec l'Occident , c'est bien la-Qaïda et notre ministre de la défense monsieur Fayez Ghosn avait raison quand il a évoqué ce terrorisme il y a plusieurs mois ..

    JABBOUR André

    11 h 38, le 29 avril 2012

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