"La mission des observateurs de l'ONU ne sera jamais un succès car la nature même du régime repose sur un mode de pensée sécuritaire", a affirmé le général Moustapha Ahmed Al-Cheikh, un militaire dissident basé en Turquie, au quotidien à capitaux saoudiens.
"La solution peut être soit un mécanisme au Conseil de sécurité pour faire tomber le régime d'Assad --et cela n'arrivera pas tant que les Russes opposeront leur veto-- soit une intervention militaire", a estimé le général Cheikh qui a récemment appelé à une intervention militaire étrangère sans l'aval de l'ONU.
Il a également affirmé avoir demandé "des frappes aériennes éclair aux pays amis de la Syrie lors de la dernière conférence qui les a réunis" début avril en Turquie.
Il a en outre estimé que Damas ne respectera pas le plan de sortie de crise de l'émissaire international Kofi Annan car "tout mouvement vers un cessez-le-feu signifie la chute du régime", que des millions de Syriens réclameraient dans les rues si le droit de manifester était garanti, selon lui.
"Le régime joue avec le temps et avec la communauté internationale en prétextant de la présence de groupes terroristes armés", a-t-il ajouté.
Il a assuré que l'ASL était elle toujours engagée par le cessez-le-feu, reconnaissant toutefois "quelques" opération de "défense" face aux forces du régime.
Quinze observateurs sont actuellement déployés pour surveiller la trêve entrée en vigueur le 12 avril mais quotidiennement violée depuis. L'ONU a voté l'envoi d'une mission élargie de 300 observateurs, qui seront envoyés à partir de la semaine prochaine.
Trois cents observateurs ne "suffisent pas, et nous espérons que leur nombre augmentera, comme l'a réclamé le Conseil national syrien" (CNS, principale coalition de l'opposition), a jugé le général Cheikh, affirmant toutefois que "grâce aux nouvelles technologies, l'Occident sait tout ce qui se passe dans le pays".
Il a enfin dénoncé la tactique du régime qui vise à "créer des conflits confessionnels pour promouvoir l'idée que la révolution va provoquer la guerre civile et que la seule alternative (au régime) sont des groupes terroristes comme Al-Qaïda".
Les violences en Syrie ont fait au moins 11.100 morts en plus de 13 mois d'une révolte populaire qui s'est peu à peu militarisée face à la répression, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
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