Rechercher
Rechercher

Sport - Tennis - Masters Monte-Carlo

Djokovic n’était pas prêt

Le tournoi de la principauté a montré que pour battre Nadal sur terre battue, il fallait avoir la capacité et une force mentale à toute épreuve. Djokovic l’a appris à ses dépens, même s’il lui reste du temps pour faire meilleure figure.

Djokovic n’aura pas tout perdu. La princesse Charlene, sans doute émue par sa détresse, l’a consolé à sa manière à l’issue de sa défaite face à Nadal en finale du tournoi de Monte-Carlo.

Djokovic l’a dit, cette semaine était particulière pour lui. Survenu avant son entrée en lice, le décès de son grand-père, dont il était très proche, ne lui a pas permis d’aborder le tournoi comme il l’aurait voulu sur le plan psychologique. Après avoir hésité, le Serbe a tout de même tenu à jouer car, s’il veut remporter Roland-Garros au mois de juin prochain, il se doit de disputer des matches. Les circonstances exceptionnelles lui ont permis de juger sa capacité à tenir son rang : avec un parcours qui l’a mené jusqu’en finale, il peut être confiant. Le numéro un mondial sait qu’il a encore le temps de hausser son niveau sur terre battue.
La transition dur-terre battue n’a pas été de repos pour le n° 1 mondial. Mais, pour un premier tournoi, Djokovic a montré qu’il avait encore une marge certaine sur ses concurrents. Tomas Berdych, demi-finaliste à Roland-Garros comme lui, n’a pas réussi à tirer profit des circonstances pour battre le Serbe comme Nadal l’a fait. Si cette saison n’a pas débuté comme la précédente, ses victoires à l’Open d’Australie et au Masters 1000 de Miami montrent que son déclin n’est pas si proche qu’on pourrait le croire. Il faut rappeler que l’an passé, Djokovic avait sciemment laissé Monte-Carlo de côté pour mieux préparer son jeu à la terre battue, en plus de guérir un genou douloureux. Il avait débuté sa saison ocre en famille, à Belgrade, avant de remporter Madrid et Rome. Il est donc légitime de penser que sa défaite à Monte-Carlo va lui donner l’envie de travailler encore plus dans les quinze jours à venir pour défendre ses deux titres (madrilène et romain) avant de se focaliser sur Roland-Garros.

Nadal de retour ?
Il est certain que la victoire de Nadal à Monte-Carlo a fait un bien fou à l’Espagnol. Après sept défaites de suite en finale face au même homme, il lui fallait une lueur d’espoir pour reprendre confiance. L’épisode de Monte-Carlo est tombé à pic, mais lui-même sait très bien que le plus dur reste à venir : une confirmation sera primordiale pour lui. De tous ses revers entre 2011 et 2012, ses défaites à Madrid et Rome l’ont marqué plus profondément. Avant de jouer à Paris, sa réponse soigneusement préparée lors de ces Masters 1000 (qui ne se joueront que dans deux et trois semaines) sera là sa vraie victoire. Il ne faut pas rabaisser son succès à Monte-Carlo, mais celui-ci pourrait plus s’interpréter comme un message renvoyé à l’expéditeur : « Pour me battre à Roland-Garros, il faudra être plus fort que ça. »

Quid de Roland-Garros ?
Il semble indeniable que le titre des Internationaux de France se jouera entre Djokovic et Nadal. Mais gare aux absents de Monte-Carlo. Roger Federer, pour ne citer que lui, a montré par le passé qu’il pouvait toujours répondre présent dans les moments importants. Andy Murray, dominé en trois sets par Tomas Berdych en quarts, et David Ferrer, battu d’entrée de tournoi par Thomaz Bellucci, ont clairement manqué leur tournoi monégasque et ont déjà un train (supplémentaire) de retard par rapport aux deux leaders du classement ATP. Même chose pour Jo-Wilfried Tsonga : le n° 5 mondial a montré des lacunes à rester constant sur terre d’un jour sur l’autre. Mais cette édition parisienne ne manquera pas de piquant, quel que soit le vainqueur, une page de l’histoire du tennis s’écrira en lettres majuscules avec un septième titre record pour Nadal, ou un grand chelem sur deux ans pour Djokovic, ou encore un 17e majeur de Federer... Ou un nouveau lauréat qui viendrait bousculer toutes les idées reçues.
Djokovic l’a dit, cette semaine était particulière pour lui. Survenu avant son entrée en lice, le décès de son grand-père, dont il était très proche, ne lui a pas permis d’aborder le tournoi comme il l’aurait voulu sur le plan psychologique. Après avoir hésité, le Serbe a tout de même tenu à jouer car, s’il veut remporter Roland-Garros au mois de juin prochain, il...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut