Yémen: possibles sanctions américaines contre des proches de Saleh

L'ambassadeur des Etats-Unis au Yémen, Gerald Feierstein, a évoqué dimanche la possibilité d'imposer des sanctions aux proches de l'ancien président Ali Abdallah Saleh qui défient l'autorité du nouveau chef de l'Etat Abd Rabbo Mansour Hadi.

"Nous sommes prêts à prendre en considération toute idée ou mesure de nature à aider à résoudre la question et toutes les options sont sur la table", a répondu le diplomate à une question sur la possibilité de sanctionner des généraux qui ont refusé de se démettre.

Pendant une rencontre avec la presse à Sanaa, le diplomate a renouvelé avec insistance le soutien de son pays à M. Hadi, président de transition qui avait succédé à M. Saleh au terme d'un accord politique.

Le 6 avril, M. Hadi, élu le 21 févier, avait limogé le général Mohamed Saleh al-Ahmar, commandant des forces aériennes et demi-frère de M. Saleh et le général Tarek Mohamed Abdallah Saleh, chef des forces spéciales (garde présidentielle) et neveu de l'ancien chef de l'Etat.

Mais les deux hauts gradés ont refusé d'obéir aux ordres.
"Nous ne pensons absolument pas que le président Hadi doit revoir ses décisions", a déclaré à ce propos M. Feierstein.

Le diplomate américain s'est par ailleurs félicité de la stratégie plus agressive observée dans la réponse des forces armées yéménites face à el-Qaëda dans le sud du pays et assuré que son pays continuerait à soutenir le Yémen dans la lutte contre le réseau extrémiste.

Il s'est dit d'autre part préoccupé par l'influence de l'Iran au Yémen, estimant que ce pays mène des "actions négatives tant dans le sud que dans le nord du pays", respectivement les foyers d'un mouvement autonomiste et d'une rébellion chiite.