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À La Une - France

France : Hollande face à Sarkozy, le 6 mai, au second tour

Le candidat socialiste part favori pour devenir le premier président de gauche depuis François Mitterrand ; percée de l'extrême droite avec un score jamais atteint qui frôle les 20%.

François Hollande (d) a obtenu entre 28,3% et 29% des voix devant Nicolas Sarkozy (25,8% à 27%). PHILIPPE WOJAZER / PATRICK KOVARIK/

Le socialiste François Hollande a remporté dimanche le premier tour de l'élection présidentielle en France et apparaît en situation favorable pour chasser Nicolas Sarkozy du pouvoir. Les deux hommes s'affronteront le 6 mai lors d'un second tour décisif, mais le socialiste semble pouvoir compter sur des reports de voix de la gauche radicale et des écologistes, alors que les réserves de voix du président sortant sont plus minces.

 

"Je suis confiant", a déclaré François Hollande, qui s'est dit "candidat du rassemblement" et "le mieux placé pour devenir le prochain président de la République".


Selon des estimations sur bulletins de vote publiées par les chaînes de télévision, le candidat socialiste a obtenu entre 28,3% et 29% des voix devant Nicolas Sarkozy (25,8% à 27%), qui perd ainsi le pari qui consistait à remporter le premier tour afin d'enclencher une nouvelle dynamique d'ici au second tour.

Pour les socialistes, "c'est un terrible désaveu" pour le président sortant, selon l'expression de la chef du parti, Martine Aubry.

 

Nicolas Sarkozy a, lui, affirmé qu'il abordait le second tour le 6 mai "avec confiance". "Je propose que trois débats soient organisés (avec François Hollande), portant sur des questions économiques et sociales, de société et les questions internationales", a-t-il déclaré.

 

La candidate de l'extrême droite Marine Le Pen se classe troisième, avec de 18,2% à 19,6%, selon ces estimations, suivie par le représentant de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon (10,8 à 11,7) et le centriste François Bayrou (8,5% à 9,1%).


L'extrême droite réalise ainsi une nouvelle percée. Le vice-président du Front national (FN), Louis Aliot, s'est déclaré "très satisfait" de ce premier tour.
Marine Le Pen réalise ainsi un très gros score qui pourrait lui permettre de peser davantage sur le second tour et dans les prochaines années. Elle ne réalise cependant pas son pari de rééditer l'exploit de son père, Jean-Marie Le Pen, qui avait accédé au second tour en 2002 (mais avec un pourcentage de voix moindre). 

 

"Nous sommes la seule opposition à la gauche ultralibérale, laxiste et libertaire", a déclaré Mme Le Pen devant ses militants à Paris. Son directeur de campagne, Florian Philippot, a annoncé qu'elle dirait le 1er mai sa position pour le 2e tour de la présidentielle le 6 mai.

 

"Jamais le Front national n'avait atteint un tel niveau", a reconnu M. Hollande. "C'est un nouveau signal qui appelle à mes yeux un sursaut".

La socialiste Ségolène Royal, candidate à l'élection de 2007, a pour sa part estimé qu'il fallait "s'adresser" aux électeurs de l'extrême droite.


Ce résultat est d'autant plus significatif que les Français ont voté plus nombreux qu'attendu au premier tour de ce scrutin. Le taux de participation a atteint plus de 80%, selon les estimations des instituts de sondages, un taux assez élevé même s'il est en recul par rapport à 2007 (83,77%), un cru exceptionnel.
Ces chiffres dissipent l'inquiétude d'une grosse abstention à l'issue d'une campagne qui, selon différentes enquêtes, a peu passionné les Français qui n'y ont pas vu beaucoup de solutions à leurs difficultés.


Environ 44,5 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes pour sélectionner les deux finalistes parmi dix candidats en lice. Dans deux semaines, ils choisiront celui qui sera à la tête pendant 5 ans d'une des principales économies mondiales, puissance nucléaire et membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, avec un pouvoir personnel ayant peu d'équivalent dans le monde démocratique.


Donné depuis des mois largement vainqueur au second tour dans les sondages, avec 55% des voix en moyenne, François Hollande, 57 ans, aborde en position de force le deuxième tour pour devenir le premier président de gauche depuis François Mitterrand (1981-1995).

Dépourvu d'expérience ministérielle, cet homme qui a fait de la sobriété une marque de fabrique devrait pouvoir compter au second tour sur les voix des électeurs de Jean-Luc Mélenchon et de l'écologiste Eva Joly.
"Choisir le prochain président n'est pas qu'une élection nationale, c'est une élection qui va peser sur le cours de l'Europe", a déclaré dimanche au moment de son vote le socialiste, qui entend renégocier le traité budgétaire européen signé début mars s'il est élu.


Les candidats étaient tous passés dans l'isoloir dans la matinée, le dernier étant Nicolas Sarkozy peu avant midi qui a voté à Paris en compagnie de sa femme, Carla Bruni-Sarkozy, sans faire de déclarations.

 

Le représentant de gauche radicale, Jean-Luc Mélenchon, recueille les fruits d'une campagne très réussie. Mais il est très loin de la troisième place qu'il lorgnait. "Le 6 mai, sans rien demander en échange, pour battre Sarkozy, je vous demande de ne pas traîner les pieds, comme s'il s'agissait de me faire gagner moi-même l'élection présidentielle", a-t-il lancé à ses partisans.

 

Quant au leader centriste François Bayrou, chantre du désendettement et de la réindustrialisation de la France, il ne devait se contenter que d'un score inférieur à 10%, loin de ses 18,57% de 2007.


La crise en zone euro a pourtant plané sur la campagne, à travers l'explosion des déficits, du taux de chômage (plus de 10%), les thématiques du protectionnisme européen ou de la justice fiscale.
C'est dans ce contexte que François Hollande a tracé son sillon méthodiquement, sans soulever les foules mais en restant constant sur ses priorités, l'emploi des jeunes et la croissance. L'ancien patron du Parti socialiste (1997-2008) a réussi à faire oublier son absence d'expérience gouvernementale et à transformer l'élection en un référendum contre le quinquennat de "l'hyperprésident".


Nicolas Sarkozy, plombé par des records d'impopularité depuis de longs mois, a tenté tant bien que mal de se dégager de son bilan intérieur et de son image de "président des riches" en se livrant à plusieurs mea culpa.
Après avoir cru que les Français lui seraient reconnaissants de son action au niveau européen face à la crise de la dette, il a changé de stratégie pour mener une campagne agressive, à droite toute, axée sur la sécurité et l'immmigration.
Sa remontée dans les sondages au moment des tueries de Toulouse et Montauban (sud-ouest), qui ont "représidentialisé" son image, s'est cependant enrayée net lors des dernières semaines.


Derrière les deux grands candidats et les trois outsiders, l'écologiste Eva Joly, les deux candidats trotskystes, Nathalie Arthaud et Philippe Poutou, le souverainiste de droite Nicolas Dupont-Aignan et l'inclassable et folklorique Jacques Cheminade ont fait de la figuration, avec environ 2% ou moins.

Le socialiste François Hollande a remporté dimanche le premier tour de l'élection présidentielle en France et apparaît en situation favorable pour chasser Nicolas Sarkozy du pouvoir. Les deux hommes s'affronteront le 6 mai lors d'un second tour décisif, mais le socialiste semble pouvoir compter sur des reports de voix de la gauche radicale et des écologistes, alors que les...

commentaires (7)

On pourrait dire même plus, c’est que "le plus pour ces crapauds d’extrême-droite du Sarkozy 007 "B(T)ond" sera toujours leur chef Crapaude" ; mais que même s’ils reviennent à leur "Fange" d’origine, qu’on se rassure car, même "s’ils devront évidemment nettoyer le fin Fond et tout le pourtour de cette Fange ; bien la laver et bien la récurer ; ça ne suffira pas à la "Cassolette de marinade Fasciste" qui ne dégagera bien sûr aucune "Saveur ni aucun Goût" ; et ne sera pas élue et Platement échouera !

Antoine-Serge KARAMAOUN

03 h 27, le 23 avril 2012

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Commentaires (7)

  • On pourrait dire même plus, c’est que "le plus pour ces crapauds d’extrême-droite du Sarkozy 007 "B(T)ond" sera toujours leur chef Crapaude" ; mais que même s’ils reviennent à leur "Fange" d’origine, qu’on se rassure car, même "s’ils devront évidemment nettoyer le fin Fond et tout le pourtour de cette Fange ; bien la laver et bien la récurer ; ça ne suffira pas à la "Cassolette de marinade Fasciste" qui ne dégagera bien sûr aucune "Saveur ni aucun Goût" ; et ne sera pas élue et Platement échouera !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    03 h 27, le 23 avril 2012

  • - - @ Monsieur Konrad K , Vous faite allusion à Charles Malek quand vous parlez des droits de l'homme qui ne sont plus les mêmes droits qu'il a défendu , puisque ces droits sont utilisés de nos jours par des terroristes et des fanatiques qui les utilisent comme paravent , pour faire passer leur agenda politique .. Oui aux droits de l'homme , mais pas au détriment des états ni des peuples de leurs interets et leurs valeurs ... Vaste programme cher Monsieur Konrad , vaste programme .. Pour ce qui est de Marine dont la percée électorale semble vous chagriner , vous ne changerez pas la volonté des Français qui ira crescendo dans cette voie et dans ce sens , sens d'une nouvelle histoire de France que personne ne pourra arrêter , je parle bien sur du bon sens .. Merci .

    JABBOUR André

    02 h 49, le 23 avril 2012

  • Les FN du Sarkozy 007 reviennent donc à la "niche" d’origine, mais qu’on se rassure car, même "s’ils devront balayer dans et devant la porte de cette niche ; bien la laver et bien la récurer ; ça ne suffira pas ! Et "la marinade fasciste", même sous habit de Vénus, ne dégagera toujours pas aucune "Saveur ni aucun Goût" ; et, bien sûr ne sera pas élue et Platement : échouera !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    02 h 33, le 23 avril 2012

  • Allez comprendre ces Francais qui ont ete d'accord (a 70%!!!) il n'y a pas longtemps que Bayrou etait leur personnalite politique preferee, avec un programme juge comme etant le plus realiste et le plus interessant mais qui ne lui offrent a present qu'a peine 10% de leur voix, une recolte inferieure a celle de 2007! Dommage..

    Fady Challita

    18 h 46, le 22 avril 2012

  • Monsieur Jabbour, Ce qui est surprenant c'est qu'au Liban vous soutenez une personne qui considère les droits de l'homme et la démocratie comme un "label occidental". En France, vous aimeriez voir à la tête de ce pays, une femme qui affiche clairement dans son programme sa volonté de retirer le préambule de la constitution, ce qui veut dire qu'elle souhaite enlever aux droits de l'homme leur valeur constitutionnelle (Cela bien sûr afin de permettre l'adoption de lois contraires à ces droits). Hier encore vous étiez d'accord avec l'arrestation des deux militants anti-Assad pour leur graffiti. Etonnant venu d'un homme qui se dit fière d'être libanais, pays qui je vous le rappelle a vue naitre l'un des rédacteurs de la charte des droits de l'homme. Autant dire que vous niez complètement les valeurs qui font de ce pays l'une des rares démocraties dans la région. Triste pour vous!

    Konrad K

    18 h 42, le 22 avril 2012

  • Et les mêmes qui déguerpissent de chez Sarkozy et reviennent à la "niche" d’origine !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    17 h 45, le 22 avril 2012

  • - - J'avais annoncé ICI que la surprise viendra de Marine et du FN .. Avec ses 20 % , la Marine est désormais la patronne de la nouvelle droite Française et cela se mettra en place aux législatives puisque le FN sera l'unique parti de droite dans la bataille étant donné que l'UMP n'aura plus lieu d'exister puisque le président qui représente le P , aura annoncé son retrait de la vie politique et son parti dissout et une grande partie aura rejoint Marine qui elle seule sauvera la France comme l'avait fait avant elle Jeanne d'arc ! Je vous donne RDV aux Tuileries à la rue de Rivoli à Paris le 1 er Mai devant la statue de Jeanne d'Arc avec Marine pour le grand rassemblement ? pour annoncer et dévoiler la feuille de route de la nouvelle droite de France . Bravo Marine .

    JABBOUR André

    16 h 00, le 22 avril 2012

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