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À La Une - Crise

Maliki : la Turquie est en train de devenir un ennemi dans la région

Ankara demande au dirigeant kurde irakien Massoud Barzani d'adopter des mesures plus sévères contre les rebelles kurdes turcs, retranchés sur son territoire.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan lors de sa rencontre avec le président de la région autonome du Kurdistan irakien  Massoud Barzani le 19 avril 2012. Photo

Le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, a affirmé vendredi que la Turquie était en train de devenir un ennemi dans la région en cherchant à la dominer et à interférer dans les affaires internes de ses voisins.

 

"Poursuivre sa politique intérieure et régionale va nuire aux intérêts de la Turquie et en faire pour tous un Etat hostile", a affirmé M. Maliki dans un communiqué.

 

Jeudi, au terme d'une rencontre à Istanbul avec le dirigeant kurde Massoud Barzani, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, un sunnite, s'en était une nouvelle fois pris à son homologue irakien, un chiite, l'accusant de monopoliser le pouvoir et d'"égocentrisme" politique et de discriminations contre les groupes sunnites dans son gouvernement, selon la presse turque.

 

"Les développements en Irak ne présagent rien de bon", avait ajouté M. Erdogan.

 

"Dans sa dernière déclaration, M. Erdogan recommence à interférer dans les affaires intérieures (de l'Irak) et prouve qu'il vit toujours dans l'illusion qu'il domine la région", affirme M. Maliki.

 

"C'est regrettable que sa déclaration ait une dimension confessionnelle, car malgré ses démentis précédents, cette dimension apparaît (cette fois) très clairement, et elle est rejetée par tous les Irakiens", a-t-il ajouté.

 

Vendredi le dirigeant kurde irakien Massoud Barzani a rencontré le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu. Ce dernier l'a pressé d'adopter des mesures plus sévères contre les rebelles kurdes turcs, retranchés sur son territoire, selon une source diplomatique turque cité par l'AFP.

 

"Une lutte plus efficace contre le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan)" de l'administration kurde d'Irak a été évoquée au cours d'un entretien du ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu avec le président de la région autonome du Kurdistan irakien, a précisé cette source sous couvert d'anonymat.

 

"Les deux parties sont convenues de poursuivre le dialogue sur ces sujets" qui comprennent également la politique intérieure en Irak, a-t-on ajouté de même source.

 

M. Barzani a pour sa part indiqué à des journalistes que son administration allait "employer toutes les méthodes, y compris les pressions et les bons conseils" pour convaincre les rebelles d'abandonner les armes dans le nord de l'Irak.

 

"Si le PKK choisit les armes, je ne lui permettrai pas" d'utiliser le Kurdistan irakien, a-t-il affirmé, cité par l'agence de presse Anatolie.

 

La visite du dirigeant kurde intervient à un moment de tension politique chez le voisin irakien, accentué par le mandat d'arrêt lancé en décembre contre le vice-président Tarek al-Hachémi, un sunnite, accusé de diriger "un gang de tueurs", qui s'est réfugié dans un premier temps au Kurdistan irakien.

 

M. Hachémi est actuellement à Istanbul où il a eu un entretien avec M. Barzani. Il bénéficie de la bienveillance du gouvernement islamo-conservateur turc qui dirige un pays largement sunnite.

 

M. Barzani a indiqué vendredi que M. al-Hachémi pouvait, s'il le souhaitait, revenir dans le Kurdistan irakien.

Le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, a affirmé vendredi que la Turquie était en train de devenir un ennemi dans la région en cherchant à la dominer et à interférer dans les affaires internes de ses voisins.
 
"Poursuivre sa politique intérieure et régionale va nuire aux intérêts de la Turquie et en faire pour tous un Etat hostile", a affirmé M. Maliki dans un...

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