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Observateurs en Syrie: Russes et Européens déposent deux résolutions rivales

Les Européens et la Russie ont soumis vendredi à leurs partenaires du Conseil de sécurité de l'ONU deux projets rivaux de résolution sur le déploiement d'une mission d'observateurs en Syrie.

Seul le texte russe était pour l'instant "en discussion" vendredi entre les 15 pays membres, a indiqué un diplomate russe. Il a laissé entendre qu'il pourrait être soumis au vote dès ce week-end.

Mais les Etats-Unis n'ont pas encore donné leur réponse définitive sur le déploiement de la mission, selon d'autres diplomates.

Au sein du Conseil, la Russie, la Chine, l'Inde, le Maroc ou l'Afrique du Sud entre autres souhaitent une décision et un déploiement rapides.

Les deux textes, dont l'AFP a obtenu copie, autorisent le déploiement, pour une période initiale de trois mois, de 300 observateurs militaires de l'ONU non armés afin de superviser le cessez-le-feu et d'aider à faire appliquer le plan de paix du médiateur Kofi Annan.

Mais seul le projet européen menace Damas de sanctions s'il ne retire pas ses forces de villes syriennes comme le régime de Bachar al-Assad l'avait promis à M. Annan.

Les deux textes demandent au gouvernement syrien des garanties pour que les observateurs puissent remplir leur mission, dont une "liberté totale, sans entraves et immédiate de circulation et d'accès".

Ils réclament aussi que Damas respecte "de manière manifeste et totale" sa promesse de retirer ses troupes et ses armes lourdes des villes syriennes.

Selon le projet européen, le Conseil "exprime son intention (..) d'adopter des mesures prévues par l'article 41 de la Charte" de l'ONU, c'est-à-dire des sanctions, au cas où le gouvernement syrien ne respecterait pas cette promesse. Le projet russe ne mentionne pas cette menace.

Le texte européen souligne aussi que les observateurs doivent "pouvoir utiliser de manière indépendante des moyens aériens", des hélicoptères notamment, et demande à Damas de donner "rapidement" son accord sur ce point.

Le protocole conclu jeudi par l'ONU avec les autorités syriennes pour définir les modalités pratiques de la mission des observateurs ne règle pas cette question.

Aux termes du projet européen, les 300 observateurs seraient accompagnés d'experts civils dans divers domaines (politique, droits de l'homme, administration, information, etc.). Les Russes veulent quant à eux un nombre "limité" de civils et le feu vert de Damas avant leur envoi.

Une précédente résolution adoptée samedi dernier avait autorisé l'envoi en Syrie d'une équipe restreinte de 30 personnes chargées de prendre des contacts et de mettre en place des procédures de supervision du cessez-le-feu. Celui-ci est régulièrement violé depuis son entrée en vigueur officielle le 12 avril.
Les Européens et la Russie ont soumis vendredi à leurs partenaires du Conseil de sécurité de l'ONU deux projets rivaux de résolution sur le déploiement d'une mission d'observateurs en Syrie.Seul le texte russe était pour l'instant "en discussion" vendredi entre les 15 pays membres, a indiqué un diplomate russe. Il a laissé entendre qu'il pourrait être soumis au vote dès ce...