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À La Une - Norvège

Breivik voulait tuer tous les jeunes travaillistes, tous les membres gouvernement...

Pour se "préparer mentalement" au massacre, Breivik a enchaîné les heures de jeux vidéo.

Au quatrième jour de son procès, le 19 avril 2012, Anders Behring Breivik a expliqué avoir pris une "année sabbatique" en 2006 pour jouer, jusqu'à 17 heures par jour, au jeu vidéo World of Warcraft. Photo Blizzard.com

Anders Behring Breivik, jugé pour la mort de 77 personnes l'an dernier en Norvège, a révélé jeudi qu'il voulait tuer tous les jeunes travaillistes sur l'île d'Utoeya, en utilisant les eaux du lac comme "arme de destruction massive".

 

Le 22 juillet 2011, Breivik comptait exécuter, s'inspirant d'une méthode "jihadiste", des responsables de la mouvance travailliste puis tirer des coups de feu pour pousser les participants effrayés du camp d'été à se jeter à l'eau et à se noyer, a expliqué l'extrémiste de droite au quatrième jour de son procès. "L'objectif était de tuer tout le monde", a-t-il déclaré d'une voix étonnamment calme.

 

Il a ensuite précisé qu'il voulait également tuer l'ensemble du gouvernement norvégien, "y compris le Premier ministre" en plaçant une bombe de près d'une tonne dans le quartier des ministères. Selon la police, 569 personnes se trouvaient sur place ce jour-là.

 

 

Sur la petite île d'Utoeya où se tenait un camp d'été de la jeunesse travailliste, Breivik tué 69 personnes le 22 juillet, essentiellement des adolescents, dans une fusillade qui avait duré quelque 75 minutes. Juste avant, il avait fait huit autres victimes en faisant exploser une bombe près du siège du gouvernement à Oslo.

 

 

"Utoeya était la cible politique la plus attractive à ce moment-là", en pleine période de vacances estivales, a précisé Breivik. "J'assume Utoeya. J'assume ce que j'ai fait. Je le referais", a-t-il ajouté.

 

"Je ne suis pas un tueur d'enfants", a poursuivi Anders Behring Breivik, qui pensait que tous les participants avaient au moins 16 ans.

"J'estime que tous les militants politiques qui choisissent de lutter pour le multiculturalisme et ont un mandat dans de telles organisations sont des cibles légitimes", a-t-il affirmé.

 

Concédant qu'il était "très difficile" de tirer sur des êtres humains, il a affirmé que la responsabilité incombait aux autorités norvégiennes qui rendent, selon lui, très difficile l'acquisition des composants d'une bombe, une arme qu'il juge préférable.

 

Utoeya n'était pourtant pas son objectif initial, a-t-il assuré.

Disant avoir envisagé dès 2006 "une opération-suicide" -il ne pensait pas survivre le 22 juillet- contre "les élites" qui permettent "l'islamisation" de l'Europe, Breivik planifiait au départ trois attentats à la bombe et une fusillade. Outre le quartier des ministères, il comptait placer une autre bombe d'une tonne au siège du parti travailliste et une autre de 500 kilos près d'une cible "très incertaine" qui aurait pu être le journal norvégien Aftenposten, le Parlement, l'Hôtel de ville d'Oslo ou encore le Palais royal.

 

S'il avait survécu à ces attaques, il aurait aussi perpétré une fusillade contre les occupants d'un squat célèbre d'Oslo -Blitz-, le journal Dagsavisen et le parti de la Gauche socialiste, dont les bâtiments sont géographiquement proches, pour y tuer "autant de personnes que possible".

 

Mais il a finalement renoncé à ce plan en juin 2011, quelques semaines seulement avant de passer à l'acte : "C'était beaucoup plus difficile que je ne le pensais de faire une bombe", a-t-il expliqué, évoquant aussi l'amenuisement de ses moyens financiers.

 

Pendant l'audience démarrée sans son traditionnel salut d'extrême droite qui provoquait survivants et proches des victimes,  Anders Behring Breivik a aussi expliqué comment il a utilisé des jeux vidéo pour se préparer à ses opérations.

 

Il a expliqué avoir pris une "année sabbatique" en 2006, après être retourné vivre chez sa mère à l'âge de 27 ans, pour jouer, jusqu'à 17 heures par jour, à World of Warcraft, qui consiste à développer des civilisations dans un monde imaginaire.

 

"Ce n'est pas un jeu violent du tout (...) C'est un jeu de stratégie", a-t-il affirmé, précisant toutefois que cela lui avait permis de "se préparer mentalement" au massacre qu'il devait perpétrer cinq années plus tard.

 

Plus tard, Breivik a aussi joué à "Call of Duty : Modern Warfare", un jeu de simulation de tir. "C'est bien pour s'entraîner", a-t-il dit.

Il a également expliqué s'être entraîné dans un club de tir et s'être procuré des armes auxquelles il a donné des noms inspirés de la mythologie nordique.

 

La question de la santé mentale de Breivik, jugé pénalement irresponsable dans une première expertise psychiatrique puis responsable par une contre-expertise, est centrale dans ce procès qui doit durer 10 semaines.

Déclaré pénalement irresponsable, il risque l'internement psychiatrique à vie. Responsable, il encourt 21 ans de prison, une peine qui pourrait ensuite être prolongée aussi longtemps qu'il sera considéré comme dangereux.

 

S'estimant en guerre pour protéger l'Europe contre "l'invasion musulmane", Breivik a reconnu les faits mais refuse de

plaider coupable.

 

Anders Behring Breivik, jugé pour la mort de 77 personnes l'an dernier en Norvège, a révélé jeudi qu'il voulait tuer tous les jeunes travaillistes sur l'île d'Utoeya, en utilisant les eaux du lac comme "arme de destruction massive".
 
Le 22 juillet 2011, Breivik comptait exécuter, s'inspirant d'une méthode "jihadiste", des responsables de la mouvance travailliste puis tirer...

commentaires (5)

Faudra le surveiller de près et comparer son game score avec celui de Breivik.

Robert Malek

11 h 51, le 19 avril 2012

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Commentaires (5)

  • Faudra le surveiller de près et comparer son game score avec celui de Breivik.

    Robert Malek

    11 h 51, le 19 avril 2012

  • Il s'occupait de l'environnement. Riad Rahhal je crois..

    Henoud Wassim

    11 h 33, le 19 avril 2012

  • - - Pas du CPL en tout cas ... Procédez par élimination et vous trouverez ...

    JABBOUR André

    09 h 39, le 19 avril 2012

  • Rires. C'était chez nous ? Qui était ce ministre ?

    Robert Malek

    09 h 24, le 19 avril 2012

  • Quand on se rappelle qu'il y a 18 mois on a vu un ministre qui jouait au Minesweeper en plein conseil des ministres... Ça fait froid au dos

    Henoud Wassim

    09 h 18, le 19 avril 2012

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