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Santé

Mise en évidence de gènes qui ont un impact sur le vieillissement du cerveau

Des gènes qui ont un impact sur le vieillissement du cerveau et de la mémoire ont été mis en évidence pour la première fois par des équipes internationales dans des travaux relatifs à la maladie d’Alzheimer.
Les deux études, Charge et Enigma, ont permis d’identifier des modifications génétiques héréditaires associées à une accélération du vieillissement cérébral, et en particulier de l’hippocampe, une structure profondément enfouie dans le cerveau, qui joue un rôle primordial pour la mémoire. Selon les calculs des scientifiques, ces mutations très répandues aboutiraient à provoquer un vieillissement prématuré de quatre années en moyenne.
L’hippocampe rétrécit avec l’âge, mais si ce phénomène s’accélère, cela peut rendre plus vulnérable à la maladie d’Alzheimer, suggère le neurologue américain Charles DeCarli, de l’Université de Californie, coauteur de travaux publiés dans la revue Nature Genetics.
L’étude internationale Charge, pilotée en France par Christophe Tzourio, neuroépidémiologie à l’Inserm de Bordeaux, montre que certaines de ces mutations touchent quatre gènes susceptibles d’accélérer le rétrécissement de cette région du cerveau si importante pour la mémoire. Il s’agit de gènes impliqués entre autres dans la mort des cellules (gène HKR) et le développement de l’embryon (WIF1), ou encore le diabète (DPP) et la migration neuronale (ASTN2).
L’étude comprend l’analyse des génomes et des IRM cérébrales (dont 2 000 réalisées en France) de 9 232 participants âgés de 56 à 84 ans (avec ou sans démence) appartenant à de grandes cohortes européennes et américaines.
Les chercheurs ont repéré 18 mutations, situées sur le chromosome 12 et « associées de manière significative à une réduction du volume de l’hippocampe ». Deux autres mutations, sur les chromosomes 2 et 9, associées à la diminution de volume de cet organe ont également été relevées.
Sur le plan cérébral, chaque copie de la mutation ferait vieillir de quatre ans, et lorsqu’on a hérité de deux copies, ce phénomène de vieillissement prématuré, avec réduction de l’hippocampe, serait d’au moins huit ans, ajoute le chercheur français.
L’Américain Paul Thompson (UCLA), coauteur de l’étude Enigma (incluant 21 151 sujets sains), pointe pour sa part une relation entre une variation génétique sur le gène HMGA2, observée chez des personnes présentant un cerveau de bonne taille, et de meilleures performances aux tests de performance intellectuelle (QI). « L’effet est petit », selon lui, mais serait « visible » en faisait un test de QI.
Il faudrait faire d’autres tests de performance intellectuelle et d’abord confirmer cette corrélation avec le gène HMGA2, avant de parler de gène de l’intelligence, met en garde Christophe Tzourio.

(Source : AFP)
Des gènes qui ont un impact sur le vieillissement du cerveau et de la mémoire ont été mis en évidence pour la première fois par des équipes internationales dans des travaux relatifs à la maladie d’Alzheimer.Les deux études, Charge et Enigma, ont permis d’identifier des modifications génétiques héréditaires associées à une accélération du vieillissement cérébral,...

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