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Week-end pascal meurtrier à la frontière libano-syrienne : un bus mitraillé, un Libanais tué

Le week-end pascal a été marqué à la frontière libano-syrienne par une série d’incidents de sécurité meurtriers qui soulèvent de nombreux points d’interrogation quant au sens de la politique dite de distanciation adoptée par l’État à l’égard des événements en Syrie.


Le silence officiel au sujet des violations syriennes meurtrières du territoire libanais est affligeant. Pas un responsable n’a critiqué, voire même commenté, la chute d’obus tirés à partir de la Syrie sur les villages frontaliers de Wadi Khaled ou encore la mort d’un Libanais dans un bus près du point de passage de Joussieh, en territoire syrien.


Dans les faits, les habitants de Wadi Khaled se sont réveillés dans la nuit de vendredi à samedi aux bruits de détonations d’obus tombés non loin de leurs habitations. Ce bombardement, provenant du territoire syrien, a provoqué une panique dans les villages ciblés, mais n’a pas fait de victimes heureusement.


Les passagers libanais et syriens d’un bus libanais qui se rendait en Irak ont eu moins de chances.


Des combats entre soldats syriens et des militaires dissidents près de la ville syrienne de Qousseir, proche de la frontière avec le Liban, ont provoqué la mort de plusieurs militaires syriens et touché un bus libanais transportant de nombreux passagers, a rapporté une ONG syrienne, citée par l’AFP.


« Des déserteurs (soldats dissidents) ont détruit un poste militaire dont les militants dans la région disent qu’il empêchait le transfert des blessés vers le Liban, tuant les membres des forces gouvernementales qui s’y trouvaient », a affirmé à l’AFP Rami Abdel Rahmane, président de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), sans toutefois préciser le nombre de victimes.

Des pèlerins chiites...
« Des affrontements ont ensuite éclaté et, dans les échanges de tirs, un bus libanais a été touché au poste-frontière », a-t-il poursuivi.


La chaîne du Hezbollah, al-Manar, a affirmé que des pèlerins chiites qui se rendaient en Irak se trouvaient à bord de ce bus, touché, selon l’organisateur de ce voyage cité par la chaîne, par une roquette qui a fait un mort, Mohammad Klayb, et trois blessés, Zeinab Hélou, Magida Allam et Ahmad Chammas, qui a dû être évacué à Zahlé, en raison de la gravité de son état.


L’organisateur, Habib Nasreddine, a raconté que le groupe se dirigeait vers l’Irak pour visiter les lieux saints. « Nous sommes arrivés dans le village (frontalier) de Joussieh. Alors que nous faisions tamponner nos passeports, nous avons entendu des échanges de tirs à travers la frontière. Un membre des forces gouvernementales m’a prévenu que la route était coupée (...) il y avait des affrontements entre des terroristes et les autorités syriennes », a-t-il ajouté.
L’affaire du bus a été vivement dénoncée par le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, qui a imputé la responsabilité de cet acte à « des criminels qui veulent transférer la série de meurtres et de violences de l’Irak jusqu’en Syrie afin d’y exécuter des actions terroristes servant le projet sioniste ».
Le ministre de la Santé, Ali Hassan Khalil, a demandé aux hôpitaux de la Békaa de soigner les blessés aux frais de son département.


Entre-temps, le flux de réfugiés syriens au Liban se poursuit. Une réunion a été organisée par des ONG à al-Azhar, dans la Békaa, en présence du ministre des Affaires sociales, Waël Bou Faour, du mufti de la Békaa, Khalil al-Meiss et de plusieurs hommes de religion, pour discuter des moyens de leur venir en aide. M. Bou Faour a exprimé l’espoir que le Conseil des ministres prendra rapidement une décision pour autoriser le Haut Comité de secours à s’occuper également des réfugiés de la Békaa. « Ce n’est pas logique qu’on s’occupe d’eux au Liban-Nord et pas dans la Békaa », s’est-il indigné.


Quoi qu’il en soit, au niveau politique, le président supérieur des Kataëb, Amine Gemayel, a affirmé redouter une transposition de la crise syrienne au Liban, en raison des divisions libanaises au sujet du dossier syrien. D’ailleurs des manifestations de soutien au peuple syrien ont été organisées dimanche à Saïda. Le cheikh salafiste, Mohammad al-Asir, ainsi qu’un Omar Bakri y ont pris part, aux côtés de représentants du Conseil national syrien, notamment Mohammad Sarmini.

Le week-end pascal a été marqué à la frontière libano-syrienne par une série d’incidents de sécurité meurtriers qui soulèvent de nombreux points d’interrogation quant au sens de la politique dite de distanciation adoptée par l’État à l’égard des événements en Syrie.
Le silence officiel au sujet des violations syriennes meurtrières du territoire libanais est...

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