"Nous condamnons fermement toute attaque émanant du régime syrien visant des réfugiés dans des pays limitrophes", a déclaré Victoria Nuland, porte-parole du département d'Etat: "Nous sommes absolument scandalisés par les informations diffusées aujourd'hui (lundi)".
"Nous nous joignons au gouvernement turc pour appeler le régime syrien à cesser le feu immédiatement", a-t-elle poursuivi. "Cet incident est encore une indication du fait que le régime (du président Bachar al-Assad) ne semble pas prêt à tenir les engagements qu'il a pris auprès de (l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe) Kofi Annan", a ajouté Mme Nuland.
Le plan de sortie de crise présenté par M. Annan, que Damas avait accepté le 2 avril et qui a été entériné par l'ONU jeudi, prévoit que l'armée se retire des villes mardi matin afin de permettre un arrêt total des violences 48 heures plus tard.
Mais le régime syrien a exigé dimanche des engagements écrits de l'opposition à arrêter toutes formes de violences, pour procéder à un retrait de ses troupes.
La tension était vive lundi à la frontière entre la Turquie et la Syrie, où, pour la première fois, des tirs en provenance de Syrie ont fait des blessés sur le sol turc, un incident qui provoque la colère d'Ankara à la veille d'une visite de Kofi Annan.
Quatre réfugiés syriens et deux membres du personnel turc d'un camp de réfugiés proche de la ville turque de Kilis (sud-est) ont été blessés lundi matin par des tirs en provenance de Syrie, a déclaré à l'agence de presse Anatolie le gouverneur de Kilis Yusuf Odabas.
C'est la première fois que des coups de feu tirés par les forces syriennes font des blessés en Turquie depuis le début du mouvement de révolte en Syrie, en mars 2011.
M. Odabas a indiqué que les troubles avaient débuté dans la matinée avec l'arrivée en Turquie de Syriens blessés dans des affrontements entre rebelles et forces régulières du côté syrien de la frontière.
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