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À La Une - crise

Annan, après avoir reçu une nouvelle réponse de Damas : Aux Syriens de décider si Assad doit partir

Le Parlement demande au président syrien de reporter les législatives ; la Turquie et la Norvège ferment leur ambassade à Damas.

Le plan Annan préconise notamment la cessation de toutes formes de violence par toutes les parties sous supervision de l'ONU, la fourniture d'aide humanitaire et la libération des personnes détenues arbitrairement. PHILIPPE MERLE/

L'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe en Syrie, Kofi Annan, a reçu une nouvelle réponse à ses propositions pour régler la crise, a annoncé lundi son porte-parole.


"Le gouvernement syrien a officiellement répondu au plan en six points de l'envoyé spécial commun pour la Syrie, M. Kofi Annan, tel qu'il a été approuvé par le Conseil de sécurité de l'ONU", a déclaré le porte-parole, Ahmad Fawzi.
"M. Annan l'étudie et va répondre très prochainement", a-t-il dit, sans autres précisions.

 

L'émissaire de l'ONU avait déjà indiqué le 14 mars avoir reçu un premier élément de réponse des autorités syriennes au plan Annan qui préconise notamment la cessation de toutes formes de violence par toutes les parties sous supervision de l'ONU, la fourniture d'aide humanitaire et la libération des personnes détenues arbitrairement.

 

Le président américain Barack Obama et son homologue russe Dmitri Medvedev ont tous deux exprimé leur soutien aux efforts de l' émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, en vue de mettre fin au bain de sang en Syrie, M. Obama précisant que l'objectif final était un pouvoir "légitime" en Syrie.

Le président russe avait jugé dimanche que la mission de Kofi Annan était "peut-être la dernière chance" pour éviter une "guerre civile prolongée" en Syrie, ont rapporté les agences russes.


M. Annan doit se rendre mardi à Pékin. Il a dit, selon les médias russes, qu'il revenait aux Syriens de décider si M. Assad doit quitter le pouvoir, alors que les Occidentaux réclament avec insistance le départ du président syrien, soumis à des sanctions et accusé de "tuer son peuple".

 

L'opposition syrienne, qui a critiqué la déclaration du Conseil de sécurité soutenant le plan Annan, exclue pour sa part toute solution politique avant un départ de M. Assad. Mais cette opposition peine à se rassembler en un front uni face au régime. A l'approche d'une réunion internationale sur la Syrie le 1er avril à Istanbul, le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, ainsi que de nombreuses formations et personnalités doivent se réunir en séance plénière mardi dans la ville turque. Des opposants ont refusé d'y participer.

 

 

Sur le plan diplomatique, la Turquie et la Norvège ont fermé lundi leur ambassade à Damas, en raison d'une dégradation des conditions de sécurité, suivant ainsi l'exemple de plusieurs pays de l'UE (Italie, Espagne, France, Royaume-Uni, Pays-Bas) des Etats-Unis et des six monarchies arabes du Golfe. Le consulat général de Turquie à Alep, la grande ville syrienne du nord du pays, proche de la frontière turque, restera en revanche ouvert.

 

Le Parlement syrien a par ailleurs exhorté M. Assad à reporter les élections législatives prévues le 7 mai, a rapporté l'agence officielle Sana. "L'Assemblée du peuple a prié le président durant sa session de lundi d'envisager un report des élections législatives à une date ultérieure afin de consolider l'application des réformes globales et de permettre aux partis (...) de s'acquitter de leur rôle national en vue de la tenue d'élections démocratiques conformément à la nouvelle Constitution", a précisé l'agence. L'Occident s'était moqué de la tenue de ces élections en plein conflit, jugeant très peu crédibles des réformes annoncées par le régime alors qu'il réprime son peuple.

 

 

Le plan Annan n'a pas empêché les troupes du régime syrien de continuer leur répression de la révolte avec des assauts et bombardements des villes rebelles, des perquisitions, des arrestations et des tortures, selon les militants.

Entretemps, les combats entre soldats et militaires dissidents se sont intensifiés, ces derniers disant prendre les armes pour défendre leurs cités et les civils, face à l'impuissance de la communauté internationale à arrêter les violences.

 

Celles-ci ont encore tué 32 personnes, dont 19 civils, 11 soldats et deux dissidents, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Depuis une semaine, l'armée pilonne sans relâche de nombreux quartiers de la ville de Homs (centre) où neuf civils dont deux enfants ont péri, a précisé l'ONG. L'armée a mené des assauts contre la province d'Idleb (nord-ouest), où elle a aussi affronté des déserteurs, selon les militants. Des campagnes d'arrestations ont été menées à Deraa (sud) et Deir Ezzor (est) et des opérations sécuritaires ont été lancées près de Damas et à Alep (nord). La région de Hama (centre) a été aussi attaquée.

Des combats ont par ailleurs eu lieu entre soldats et dissidents près de la frontière turque et près de la capitale Damas, selon l'OSDH.

 

 

Par ailleurs, les hommes syriens de 18 à 42 ans voulant voyager à l'étranger devront désormais en faire la demande auprès des autorités, a indiqué le site internet du journal al-Iqtissadi sans fournir d'explications. Habituellement, cette mesure ne s'applique qu'aux personnes n'ayant pas encore accompli leur service militaire.

Les autorités ont commencé à appliquer cette mesure aux postes-frontières, "des voyageurs ayant été refoulés pour cette même raison à Jdaidé à la frontière avec le Liban", affirme le site sans en préciser la date.

 

Syria-News, un autre site proche du pouvoir, citant les services de recrutement, a également fait état de cette mesure qui sera appliquée "d'une manière provisoire", soulignant que "les autorisations de voyager peuvent être prolongées jusqu'à un an". "Une mesure similaire avait été appliquée par le passé et ensuite annulée", affirme Syria-News.


 

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VOLONTÉ POPULAIRE LIBANAISE : DIALOGUE ! ENTENTE ! UNITÉ ! __ On avait entendu trop der fanfaronnades des Turcs.

SAKR LEBNAN

05 h 08, le 26 mars 2012

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Commentaires (1)

  • VOLONTÉ POPULAIRE LIBANAISE : DIALOGUE ! ENTENTE ! UNITÉ ! __ On avait entendu trop der fanfaronnades des Turcs.

    SAKR LEBNAN

    05 h 08, le 26 mars 2012

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