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Syrie: la Turquie appelle à un "plan d'action" en plus du vote à l'ONU

Un "plan d'action" international est nécessaire pour mettre fin à la "tragédie humaine" en Syrie, a déclaré jeudi le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, après l'adoption la veille par l'ONU d'une déclaration pour mettre fin aux violences dans ce pays.

"En plus d'un message commun, nous devons développer un plan d'action collectif", a annoncé M. Davutoglu à Vienne, où il a rencontré son homologue autrichien Michael Spindelegger, avant une réunion européenne des ministres européens des Affaires étrangères à Bruxelles, à laquelle il participera.

"Nous continuons de penser que la Syrie joue la montre et nous devons faire quelque chose pour mettre fin à cette violence. Pour que cette tragédie humaine cesse, nous devons agir ensemble", a poursuivi le chef de la diplomatie turque, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse.

"De simples appels ne suffisent pas", a-t-il insisté.

Dans une déclaration adoptée mercredi, le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé la Syrie à mettre en oeuvre les propositions du médiateur Kofi Annan, demandant à Damas de cesser les hostilités et de travailler à une transition démocratique.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon a déclaré qu'il espérait que la rare unité des quinze membres du Conseil --Moscou et Pékin ont déjà opposé deux fois leur veto à des résolutions-- marquerait "un tournant dans la réponse de la communauté internationale à cette crise", qui a fait plus de 8.000 morts depuis un an selon l'ONU.

Le plan de paix de M. Annan demande au président syrien Bachar al-Assad de retirer ses troupes et l'artillerie lourde hors des villes rebelles, de permettre l'accès à toutes les zones affectées par des combats et aux deux parties d'arrêter effectivement les violences sous supervision de l'ONU.

La principale coalition de l'opposition syrienne a condamné le vote à l'ONU, accusant le texte d'accorder un temps supplémentaire au régime pour poursuivre ses exactions.

La Turquie, longtemps l'alliée de Damas, a tourné le dos à la Syrie en novembre dernier en demandant à Bachar al-Assad de quitter le pouvoir. Avec 17.000 réfugiés sur son territoire, le pays est devenu un refuge pour les groupes d'opposition et les combattants rebelles.

Istanbul doit accueillir le 1er avril une conférence des "Amis de la Syrie", visant à faire pression sur Damas. Une première conférence avait eu lieu en février à Tunis, en présence de dirigeants de pays occidentaux et arabes.

M. Davutoglu a déclaré jeudi que le gouvernement syrien avait perdu toute légitimité et que le président Assad n'avait pas tenu parole à plusieurs reprises.

"A Damas en février, on nous avait promis que les violences et atrocités allaient cesser, mais depuis, de plus en plus d'atrocités ont été commises", a-t-il dénoncé.
Un "plan d'action" international est nécessaire pour mettre fin à la "tragédie humaine" en Syrie, a déclaré jeudi le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, après l'adoption la veille par l'ONU d'une déclaration pour mettre fin aux violences dans ce pays."En plus d'un message commun, nous devons développer un plan d'action collectif", a annoncé M. Davutoglu à Vienne,...