« Quel beau dimanche ! » s’est-il exclamé quelques minutes après être devenu le onzième président de la République fédérale. Dans une brève allocution, il a commencé par rappeler qu’il y a 22 ans jour pour jour avaient eu lieu les premières et dernières élections libres de RDA, quelques mois avant la réunification allemande du 3 octobre 1990. « Je n’oublierai jamais ces élections. Jamais ! » a-t-il dit, visiblement ému. « Je dirai oui de tout mon cœur et de toutes mes forces à la responsabilité que vous m’avez accordée aujourd’hui », a-t-il poursuivi.
« Je me réjouis de ce résultat », a réagi la chancelière Angela Merkel sur la chaîne de télévision publique ZDF, affirmant que M. Gauck avait « en tête l’intérêt des citoyens ».
Mais pour l’hebdomadaire Der Spiegel, Gauck devrait se singulariser à la présidence par ses vues très arrêtées sur le respect des libertés individuelles. « Contrairement à son prédécesseur, Gauck n’a pas l’intention de se soumettre aux conventions du monde politique. Inévitablement, il va se retrouver en désaccord avec la chancelière », ajoute le magazine. Une hypothèse à laquelle Angela Merkel ne veut pas croire. « Il pourrait bien désapprouver certaines choses, et moi de même, mais nous sommes des adultes. Il ne s’agit pas de méthodes d’éducation mais d’expression des opinions, qui pour l’essentiel renforcent la démocratie », a déclaré la chancelière. « Je pense qu’il y aura une bonne collaboration. »
(Source : agences)
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