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Moyen Orient et Monde - Présidentielle sénégalaise

Une campagne tous azimuts à J-7

Youssou Ndour lors de son « show électoral » en Casamance. Photo Seyllou/AFP

À une semaine du second tour de la présidentielle entre le sortant Abdoulaye Wade et son ex-Premier ministre Macky Sall, la campagne battait son plein ce week-end au Sénégal.
Depuis le 6 mars, jour de validation des résultats du premier tour par le Conseil constitutionnel les plaçant en tête, les deux candidats sillonnent inlassablement le pays, attirant chacun des milliers de partisans, multipliant les rencontres et les promesses. Leurs principaux soutiens, tels le célèbre chanteur populaire Youssou Ndour pour Macky Sall, ou un leader de l’influente confrérie musulmane des Mourides, Cheikh Béthio Thioune pour Abdoulaye Wade, se mobilisent également.
Ainsi, Youssou Ndour a passé la journée de samedi en Casamance dans le sud, affirmant devant des milliers de personnes à Ziguinchor que M. Sall était selon lui le mieux placé pour ramener la paix dans cette région en proie à une rébellion indépendantiste armée depuis trente ans. « Nous faisons un show électoral. Dans une semaine, Wade va quitter le pouvoir », a aussi lancé Youssou Ndour, boubou marron, écharpe et casquette blanches à l’effigie de Macky Sall, ex-Premier ministre de Wade devenu son opposant. Youssou Ndour, dont la candidature a été rejetée par le Conseil constitutionnel, a décidé d’apporter son soutien à M. Sall. Après Dakar, il a donc installé sur la place de Gao à Ziguinchor un « village électoral », où l’on peut consulter un médecin, se renseigner sur l’emploi et l’entrepreneuriat. La foule est au rendez-vous.
Cheikh Béthio Thioune a fait, lui, venir ses fidèles à Dakar, sur la place de l’Obélisque – généralement plus habituée à accueillir les partisans de l’opposition – pour leur demander de voter Wade. Il est l’un des rares leaders religieux à avoir publiquement donné une consigne de vote. Les autres, bien que très courtisés par les candidats, ayant préféré s’en abstenir.
Ces deux rassemblements se sont déroulés pacifiquement, mais la campagne a été marquée par divers incidents. La caravane de Macky Sall a par exemple été « caillassée », à deux reprises au moins, dans le nord à Kébémer, région natale du chef de l’État sortant, et à Saint-Louis. Ces incidents sont restés pour l’instant limités et n’ont rien de comparable aux violences meurtrières liées à la contestation de la candidature de M. Wade qui avaient fait au moins six morts et 150 blessés pendant les quatre semaines précédant le premier tour.
Le président, 85 ans, dont la candidature a été jugée anticonstitutionnelle par ses opposants, s’est dit sûr de l’emporter « avec un score écrasant », en dépit du front commun de tous les candidats d’opposition éliminés au premier tour qui s’est créé autour de son adversaire. Arrivé en tête le 26 février avec 34,81 % des voix contre 26,58 % à Macky Sall, il compte donc sur les abstentionnistes du premier tour (48,42 %) qui avaient « eu peur de sortir » au premier tour, après les violences, mais sont « nos militants et sympathisants ». Macky Sall a, lui, demandé à ses partisans de rester « vigilants », craignant un passage en force d’Abdoulaye Wade par la fraude.
    
             (Source : AFP)
À une semaine du second tour de la présidentielle entre le sortant Abdoulaye Wade et son ex-Premier ministre Macky Sall, la campagne battait son plein ce week-end au Sénégal.Depuis le 6 mars, jour de validation des résultats du premier tour par le Conseil constitutionnel les plaçant en tête, les deux candidats sillonnent inlassablement le pays, attirant chacun des milliers de...

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