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Moyen Orient et Monde - Éclairage

La stratégie de sortie du conflit afghan, un casse-tête pour Obama

La stratégie de sortie du conflit afghan devient un vrai casse-tête pour le président américain Barack Obama, confronté à une accumulation de revers et une opinion publique lasse de la guerre.
L’objectif de quitter fin 2014 un Afghanistan doté d’un gouvernement stable, capable d’assurer la sécurité sur son territoire et d’y empêcher une renaissance d’el-Qaëda est en effet de plus en plus mis en doute. La multiplication des incidents impliquant des militaires américains a aussi tendu un peu plus les relations entre le président Hamid Karzaï et son homologue américain.
L’annonce par le dirigeant afghan, qui a depuis fait marche arrière, selon laquelle Kaboul entendait assurer dès 2013 la sécurité du pays à la place de l’OTAN, et non à la fin 2014 comme prévu, ajoute aux doutes sur la possibilité pour la force internationale d’accomplir sa mission de sécurisation du pays. « Dans le meilleur des cas, ce sera une impasse », juge Stephen Biddle, expert au Conseil pour les relations étrangères (CFR), en évoquant la situation militaire quand la coalition se retirera. « Je pense que personne ne peut raisonnablement s’attendre à ce que les forces afghanes soient capables de sécuriser des zones autres que celles que nous leur remettrons », affirme-t-il.
Comme de nombreux Américains, certains experts estiment donc qu’il est temps d’arrêter les frais et d’adopter une stratégie limitant l’exposition aux dangers des 90 000 soldats américains et 30 000 de l’OTAN sur place. Selon Charles Dunlap, de l’Université Duke, pour limiter la présence militaire étrangère en Afghanistan, il faudrait par exemple que les soldats afghans soient formés à l’extérieur du pays.
En pleine année électorale, le président Barack Obama souhaite pouvoir dire qu’il ramènera les soldats d’Afghanistan, d’autant que, selon un sondage de la chaîne ABC, 60 % des Américains considèrent que la guerre ne vaut pas la peine d’être menée.
Dans ce contexte, le ministre afghan des Affaires étrangères Zalmay Rassoul devrait se rendre aux États-Unis aujourd’hui à l’invitation de la secrétaire d’État Hillary Clinton, a annoncé hier son porte-parole Janan Musazai, qui a précisé que des discussions se tiendraient sur les « questions d’intérêt mutuel pour les deux pays ».
En attendant, Mitt Romney et Rick Santorum, candidats à l’investiture républicaine pour la présidentielle de novembre prochain, ont attaqué hier la politique Obama en Afghanistan, dénonçant la « faiblesse » du président américain. Mitt Romney a ainsi déclaré sur la chaîne de télévision Fox News : « Notre président porte une part de responsabilité pour son manque de leadership dans ses relations avec Karzaï et les responsables locaux, ainsi qu’en raison de son détachement relatif vis-à-vis de nos commandants militaires sur le terrain ». Quant à l’ultraconservateur Rick Santorum, il a fustigé M. Obama pour avoir fixé « un calendrier » pour le retrait du contingent américain, une décision prise par l’OTAN au sommet de Lisbonne fin 2010. « Si on veut gagner une guerre, on ne peut pas faire ce que cette administration est en train de faire, en particulier contre une guérilla, parce que cela lui donne l’espoir qu’elle peut survivre » en attendant la fin 2014, a-t-il expliqué dans l’émission This Week sur ABC.
Par ailleurs, neuf tonnes d’explosifs qui devaient servir pour commettre un attentat au vouvel an afghan, mardi, ont été retrouvées à l’intérieur d’un camion pakistanais dans le Nangarhar, une région frontalière de l’est de l’Afghanistan, a-t-on appris hier des services de renseignements afghans (NDS).

             (Source : AFP)
La stratégie de sortie du conflit afghan devient un vrai casse-tête pour le président américain Barack Obama, confronté à une accumulation de revers et une opinion publique lasse de la guerre.L’objectif de quitter fin 2014 un Afghanistan doté d’un gouvernement stable, capable d’assurer la sécurité sur son territoire et d’y empêcher une renaissance d’el-Qaëda est en...

commentaires (2)

Les Etats Unis ont imposé partout dans le monde la démocratie et ont appuyé à fond les régimes nés, en leur faveur bien sûr. Taïwan ex Formose, à deux pouces du nez du géant Chinois qui n'ose même pas s'y risquer. La Corée du Sud pays démocratique et économiquement très fort, que personne n'ose toucher. Au Vietnam si la guerre militaire a été perdue, l'économique a été gagnée avec un Vietnam économiquement bien portant et pro-Occidental, né de l'intervention Américaine. Même la Russie a été démocratisée grace à la prévoyance de Reagan. Quand à Cuba et le Nord Vietnam, deux DESPOTES, des plus haïs de par le monde, survivent uniquement, leurs peuples, à tous les deux, meurent de pauvreté et de famine. Et les exemples sont nombreux. Au Moyen Orient, déjà le "Nouveau Moyen Orient" que je n'apprécie guère, a pris forme, certes pas comme nous le désirons, mais comme programmé par les " Eperviers des Septs Maudites Soeurs". Alors, qu'on ne se berne pas d'illusions et qu'on chante des victoires fictives, et qu'on se prenne pour stratège politique et militaire. Le JOB est aux planificateurs internationaux, " Maudits soient-ils" mais c'est comme ça.

SAKR LEBNAN

07 h 55, le 19 mars 2012

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Commentaires (2)

  • Les Etats Unis ont imposé partout dans le monde la démocratie et ont appuyé à fond les régimes nés, en leur faveur bien sûr. Taïwan ex Formose, à deux pouces du nez du géant Chinois qui n'ose même pas s'y risquer. La Corée du Sud pays démocratique et économiquement très fort, que personne n'ose toucher. Au Vietnam si la guerre militaire a été perdue, l'économique a été gagnée avec un Vietnam économiquement bien portant et pro-Occidental, né de l'intervention Américaine. Même la Russie a été démocratisée grace à la prévoyance de Reagan. Quand à Cuba et le Nord Vietnam, deux DESPOTES, des plus haïs de par le monde, survivent uniquement, leurs peuples, à tous les deux, meurent de pauvreté et de famine. Et les exemples sont nombreux. Au Moyen Orient, déjà le "Nouveau Moyen Orient" que je n'apprécie guère, a pris forme, certes pas comme nous le désirons, mais comme programmé par les " Eperviers des Septs Maudites Soeurs". Alors, qu'on ne se berne pas d'illusions et qu'on chante des victoires fictives, et qu'on se prenne pour stratège politique et militaire. Le JOB est aux planificateurs internationaux, " Maudits soient-ils" mais c'est comme ça.

    SAKR LEBNAN

    07 h 55, le 19 mars 2012

  • A Mitt et Rick , on pourra leur dire avant obama et bush , il y a eu le Viet Nam, la Corée du Nord, Cuba et le Liban d'où vous avez piteusement détalé sans apprendre votre leçon. Revoyez plus en amont votre politique aligné sur l'injustice et vous n'aurez plus besoin d'envoyer vos boys au casse pipe. Que je suis bête à leur répeter ça, les fabricants d'armes aussi il faudra les convaincre, mais parler à du fric, il n'a pas d'odeur.

    Jaber Kamel

    04 h 19, le 19 mars 2012

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