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À La Une - Violences

Troisième jour de bombardement sur Gaza : 18 Palestiniens tués

Plus de 100 roquettes et obus "de toutes sortes" se sont abattus sur le territoire israélien.

Il s'agit de la confrontation la plus meurtrière depuis août 2011. STR/AFP

La confrontation entre des groupes armés palestiniens de Gaza et l'armée israélienne a provoqué dimanche la mort de deux jeunes Palestiniens et de nouveaux tirs de roquettes sur Israël, en dépit des efforts pour réinstaurer une trêve.

 

Deux nouveaux raids israéliens dimanche sur la bande de Gaza ont fait deux morts, ce qui porte à 18 le nombre de tués dans des frappes israéliennes depuis vendredi, selon des sources médicales locales.

"L'armée de l'air israélienne a pris pour cible deux sites de lancement de roquettes, dans le nord de la bande de Gaza, utilisés par les organisations terroristes pour lancer des roquettes à longue portée - supérieure à 40 kilomètres - contre Israël", a confirmé l'armée dans un communiqué. Un porte-parole du Premier ministre Benjamin Netanyahu a précisé qu'il s'agissait de missiles "Fajar", de conception iranienne, pouvant atteindre Tel-Aviv.

Il s'agit de la confrontation la plus meurtrière depuis août 2011. Cet accès de violence a suivi "l'élimination ciblée" du secrétaire général des Comités de résistance populaire (CRP), Zouheir al-Qaïssi, et d'un autre cadre des CRP, Mahmoud Hanani, atteints vendredi par un raid israélien près de la ville de Gaza. Un autre membre du bras militaire des CRP a été tué samedi. Dix membres des Brigades al-Qods, la branche armée d'un autre mouvement radical, le Jihad islamique, ont par ailleurs péri dans des frappes aériennes, selon cette organisation.

Parallèlement, plus d'une centaine de roquettes et obus "de toutes sortes" se sont abattus sur le territoire israélien, dont 28 ont été interceptés par le système de défense antiroquettes Iron Dome, selon l'armée israélienne. La police a fait état de huit projectiles tirés dimanche.

Par précaution, les autorités ont demandé à la population du sud d'Israël de rester à proximité des abris et tous les établissements scolaire de la région étaient fermés dimanche matin.

L'armée israélienne a affirmé que les CRP étaient "responsables de la préparation d'une attaque terroriste qui devait avoir lieu via le Sinaï (en Égypte) dans les prochains jours". Le 18 août, des hommes armés avaient franchi la frontière israélo-égyptienne et mené des attaques dans le désert israélien du Néguev. Huit Israéliens avaient été tués et l’État hébreu avait imputé ces attaques aux CRP qui avaient démenti.

 

Les dirigeants israéliens ont toutefois écarté dimanche une opération militaire israélienne d'envergure dans la bande de Gaza, au moins dans l'immédiat.


Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a ainsi insisté sur l'efficacité des batteries antimissile Iron Dome ("Dôme de fer") pour détruire les roquettes de Gaza, semblant exclure une offensive terrestre imminente contre l'enclave palestinienne.

"Une opération terrestre à Gaza n'est pas souhaitable si nous ne déterminons pas d'emblée qu'un de ses objectifs sera le renversement du régime du (mouvement islamiste) Hamas à Gaza et l'élimination du terrorisme", a renchéri le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman.

 

Samedi, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, cité par la radio publique, a estimé que les violences pourraient encore "durer au moins un ou deux jours".

 

Le ministre de l'Environnement Gilad Erdan a pour sa part semblé exclure une opération militaire terrestre à Gaza, jugeant qu'"elle ne doit être utilisée qu'en dernier ressort".


Selon des analystes israéliens, l'armée israélienne avait prévu et anticipé le regain de violences à la suite de l'élimination du chef des CRP. Cette opération confirme un retour à la pratique des assassinats ciblés, estiment-ils.


Des "contacts intensifs" étaient en cours samedi entre le mouvement Hamas, au pouvoir à Gaza, et l’Égypte afin de réinstaurer une trêve tacite avec Israël et mettre fin aux violences. "Nous souhaitons vraiment mettre fin à l'agression (israélienne) dans la bande de Gaza et les contacts que nous avons noués avec l’Égypte vont dans cette direction", a déclaré à l'AFP un porte-parole du Hamas à Gaza, Taher el-Nounou.

 

L'Iran a qualifié dimanche ces raids de "crimes de guerre" contre "le peuple palestinien sans défense", appelant à une condamnation internationale.

Les États-Unis ont pour leur part condamné samedi "dans les termes les plus forts les tirs de roquettes menés par des terroristes depuis Gaza contre le sud d'Israël".

Dénonçant une "dangereuse escalade", les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe, réunis au Caire, ont demandé à la communauté internationale de "prendre une position ferme pour dissuader Israël de poursuivre ses massacres et ses violations des droits du peuple palestinien".

L'ONU a condamné les violences et l'Union européenne a exhorté toutes les parties à "éviter l'escalade" et à "rétablir le calme".

La France s'est dit "vivement préoccupée" et a appelé "instamment à un retour au calme et à la retenue afin d'éviter une escalade qui risquerait de toucher à nouveau des civils".

La confrontation entre des groupes armés palestiniens de Gaza et l'armée israélienne a provoqué dimanche la mort de deux jeunes Palestiniens et de nouveaux tirs de roquettes sur Israël, en dépit des efforts pour réinstaurer une trêve.
 
Deux nouveaux raids israéliens dimanche sur la bande de Gaza ont fait deux morts, ce qui porte à 18 le nombre de tués dans des frappes...

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