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Économie - Immobilier

En 2012, les prix des logements anciens devraient baisser un peu en France

Les prix des logements anciens, qui ont battu un nouveau record à Paris fin 2011, devraient connaître en 2012 une légère baisse en France, même en Île-de-France, mais rester élevés en raison de la pénurie d’habitations, principalement dans les métropoles.
« Une perspective de légère baisse des prix, qui s’est dessinée depuis quelques mois, semble devoir s’affirmer pour la région Île-de-France en ce début d’année », a affirmé hier Me Christian Lefebvre, le président de la Chambre des notaires Paris-Île-de-France.
Pour l’ensemble de l’Île-de-France, Paris inclus, le prix des logements anciens devrait connaître un recul compris entre 5 % et 10 %, à moins d’un « nouveau rebond de la crise financière », ont indiqué les notaires lors d’une conférence de presse.
Mais cette rupture « avec le long cycle haussier (...) ne sera durable que si la construction neuve s’accélère durablement en Île-de-France pendant plusieurs années », ont-ils prévenu.
En province, les prix devraient connaître la même pente, l’Insee ayant annoncé hier que le quatrième trimestre 2011 avait déjà enregistré une baisse de 0,1 % par rapport à la même période de 2010. Pour la France entière, la hausse des prix des logements anciens sur l’ensemble de 2011 s’est ralentie à 4,3 % (+6,7 % pour les appartements et +2,6 % pour les maisons), selon l’Institut national de la statistique et des études économiques.
Par contre, l’augmentation est beaucoup plus forte en Île-de-France, la région la plus peuplée, avec +10,6 % (+8,8 % en « petite couronne » et +5 % en « grande couronne »).
C’est Paris, la « Ville lumière », qui fait exploser toutes les statistiques car Français et étrangers rêvent d’habiter dans la capitale intra-muros. Après déjà une hausse record de 17,5 % en 2010, l’année 2011 a encore connu un bond important de 14,7 %, le quartier de la Chaussée d’Antin, celui des grands magasins dans le IXe arrondissement, enregistrant même un incroyable +31,8 %.
Un nouveau record a été enregistré à Paris au quatrième trimestre 2011, à 8 390 euros le mètre carré en moyenne, soit par exemple 839 000 euros pour un appartement de 100 m2. Le VIe est redevenu l’arrondissement le plus cher avec 13 100 euros/m2, soit le double du plus abordable, le XIXe (6 580 euros/m2) et sept arrondissements sur vingt dépassent la « barre » symbolique des 10 000 euros/m2.
Si un nouveau record est déjà certain quand les chiffres définitifs de janvier seront connus, les notaires peuvent déjà prévoir, en se basant sur les promesses de vente signées à la fin de l’année 2011, une baisse des prix dès février ou mars car « le marché parisien s’est assagi depuis l’été », souligne Me Thierry Delesalle.
Une des raisons de cette flambée des prix s’explique par le faible nombre d’appartements parisiens vendus (7 600 pour le quatrième trimestre 2011, soit une baisse de 14 % par rapport à la même période de 2010).
« Dans une société où l’inflation semble durablement contenue, il n’y a que deux valeurs en forte progression, l’essence et le logement, tous deux principalement pour des raisons de pénurie », constate Me Lefebvre.
Pour le président des notaires parisiens, « la difficulté concernant le logement est que cette pénurie, tout particulièrement en Île-de-France, est liée à un défaut de construction que l’on n’a pas su résoudre depuis 20 ans (car) on construit deux fois moins qu’il ne le faudrait d’après les objectifs gouvernementaux ».
© AFP
Les prix des logements anciens, qui ont battu un nouveau record à Paris fin 2011, devraient connaître en 2012 une légère baisse en France, même en Île-de-France, mais rester élevés en raison de la pénurie d’habitations, principalement dans les métropoles.« Une perspective de légère baisse des prix, qui s’est dessinée depuis quelques mois, semble devoir s’affirmer...

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