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Moyen Orient et Monde - Éclairage

Le CNS demande la création de « zones de protection »

La responsable de la délégation du CNS, Bassma Kodmani, à sa sortie des bureaux du CICR. Jean Pierre Clatot/AFP

Le Conseil national syrien a estimé hier à Genève à l’issue de discussions avec le Comité international de la Croix-Rouge que l’observation de pauses quotidiennes d’au moins deux heures, demandée par le CICR, est une « option intéressante » mais pas suffisante.
Des membres du CNS, principale instance de l’opposition syrienne, ont ainsi pu discuter pendant plus d’une heure avec le président du CICR, Jakob Kellenberger, et avec d’autres représentants de l’organisation. Dans un communiqué, le CNS explique avoir demandé une « réunion urgente » avec le CICR pour trouver notamment une « solution rapide pour mettre fin à la crise humanitaire à Homs ». De façon générale, l’opposition syrienne indique souhaiter obtenir une aide humanitaire vitale pour les zones touchées par la crise. S’exprimant à l’issue de la réunion, la responsable de la délégation du CNS, Bassma Kodmani, a souligné que les pouvoirs d’une organisation humanitaire comme le CICR étaient limités, déclarant qu’une action politique était nécessaire face aux besoins urgents de la population.
Elle a souligné que l’observation de pauses quotidiennes d’au moins deux heures, comme l’a demandé mardi le CICR, était une « option intéressante », mais que le CNS souhaitait avant tout la mise en place de trois « zones de protection ».
Selon Mme Kodmani, il s’agit notamment de venir en aide à Homs depuis le Liban, à Idlib depuis la Turquie et à Deraa depuis la Jordanie. « Des couloirs sécurisés peuvent être garantis si la Russie s’engage à forcer le régime à respecter l’accès des convois en toute sécurité, réduisant ainsi la nécessité de militariser le passage » des convois, souligne le CNS.
Des représentants du CNS étaient également présents à Paris où ils ont réclamé la création de « zones de protection » en Syrie et estimé qu’une intervention militaire pourrait être la « seule option » pour mettre un terme à la répression.
De son côté, la Russie a indiqué soutenir l’appel du CICR à une trêve quotidienne en Syrie pour acheminer de l’aide humanitaire, mais s’oppose à l’idée française de créer des couloirs humanitaires. Alors que Russes, Chinois, Américains et Européens ne parviennent toujours pas à s’entendre sur la Syrie, Mme Kodmani a estimé que la communauté internationale n’avait pas répondu de façon adéquate à la crise humanitaire en Syrie. « Les gens se sentent abandonnés », a-t-elle martelé. « Pour augmenter les possibilités d’action du CICR et d’autres organisations humanitaires, nous avons besoin de décisions politiques », a-t-elle ajouté, pointant la prochaine réunion de diplomates vendredi à Tunis.
Les représentants de plus de cinquante pays, à l’exception notable de la Russie, sont ainsi attendus en Tunisie pour adresser, selon le pays hôte, « un message clair » au pouvoir syrien, sommé de « cesser les tueries », et pour exhorter l’opposition à s’unir en vue d’une éventuelle future reconnaissance.
La Syrie sera aussi au cœur des débats lors de l’ouverture, lundi, de la prochaine session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Hier, l’ambassadrice américaine auprès du Conseil, Eileen Chamberlain Donahoe, a indiqué aux médias que son pays espérait qu’une résolution condamnant la Syrie puisse être adoptée à l’issue des quatre semaines de session.
(Source : AFP)
Le Conseil national syrien a estimé hier à Genève à l’issue de discussions avec le Comité international de la Croix-Rouge que l’observation de pauses quotidiennes d’au moins deux heures, demandée par le CICR, est une « option intéressante » mais pas suffisante.Des membres du CNS, principale instance de l’opposition syrienne, ont ainsi pu discuter pendant plus d’une...

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