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Économie - Secteur aérien

Air France annule des centaines de vols

Les pilotes très mobilisés ; la grève se poursuit jusqu’à jeudi.
Le conflit dans l’aérien contre un encadrement plus stricte du droit de grève, principalement suivi par les pilotes d’Air France, a contraint la compagnie à annuler des centaines de vols hier, surtout sur le réseau court et moyen-courrier, sans toutefois provoquer de pagaille.
Air France a annulé préventivement un peu moins de 50 % de ses vols longs-courriers et environ 30 % de ses vols courts et moyen-courriers. Les vols vers les aéroports de province et l’Europe représentent 95 % des quelque 1 500 vols assurés chaque jour par la compagnie. D’où des annulations préventives par centaines et quelques annulations « à chaud ». Dans ce contexte, Air France informe massivement ses passagers par courriels et SMS (120 000 depuis lundi), de sorte qu’il n’y ait pas des milliers de voyageurs se présentant aux aéroports sans connaître le statut de leur vol. À la direction d’Air France, on expliquait avoir « anticipé le plus possible les annulations et prévenir les passagers qui sont, quand c’est possible, reportés sur les vols prévus ou qui ne viennent pas et reportent leur voyage ».
La compagnie a également facilité les conditions pour reporter son billet au-delà du jeudi 9 février, dernier jour du préavis.
Selon le SNPL, le principal syndicat de pilotes, le taux de grévistes s’est élevé chez les pilotes d’Air France à plus de 60 %. La direction ne commente pas les taux de grévistes.
Tous les syndicats de l’aérien avaient déposé un préavis de grève du 6 au 9 février pour s’opposer à une proposition de loi, votée en première lecture le 24 janvier par les députés. Le texte veut notamment imposer aux grévistes des préavis individuels 48 heures avant le début d’un conflit. Le gouvernement invoque « un progrès pour le droit des passagers » moyennant des prévisions de trafic affinées. Les syndicats voient dans le texte une atteinte au droit de grève, sans le créditer d’une amélioration du dialogue social.
Chez Air France, il survient alors qu’une majorité des accords d’entreprise vont être dénoncés par le PDG, Alexandre de Juniac, résolu à une large remise à plat avec pour objectif des gains de productivité. La proposition de loi du député UMP Éric Diard impose aussi aux grévistes d’annoncer leur intention de reprendre le travail 24 heures à l’avance et aux compagnies de communiquer des prévisions de trafic 24 heures en amont. L’examen au Sénat est prévu le 15 février, avant un retour devant les députés.
Le ministre des Transports Thierry Mariani a réaffirmé hier « la détermination du gouvernement à soutenir cette loi ». « Est-ce que le droit de grève est menacé dans l’aérien ? Bien sûr que non », a-t-il lancé à l’Assemblée. Il a répété qu’il voulait faire dans l’aérien ce qui a été fait en 2007 dans les transports terrestres (SNCF et RATP, notamment) où un préavis individuel de 48 heures est en place et des prévisions de trafic doivent être publiées 24 heures en amont. Le SNPL a, lui, critiqué « l’absence de rendez-vous avec le gouvernement pendant le conflit ». « Nous irons donc au bout du préavis (jeudi), mais nous estimons que ce n’est pas très responsable de ne rien proposer tout de suite et de laisser faire la grève », a commenté Yves Deshayes, le président du SNPL.

(Source : AFP)
Le conflit dans l’aérien contre un encadrement plus stricte du droit de grève, principalement suivi par les pilotes d’Air France, a contraint la compagnie à annuler des centaines de vols hier, surtout sur le réseau court et moyen-courrier, sans toutefois provoquer de pagaille.Air France a annulé préventivement un peu moins de 50 % de ses vols longs-courriers et environ 30 %...

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