Naufrage du Costa Concordia : reprise des recherches jeudi

Le Concordia qui avait bougé mercredi matin, rendant nécessaire une interruption des recherches de la vingtaine de disparus du naufrage, s'est stabilisé et les sauveteurs devraient pouvoir reprendre leur travail jeudi, selon un porte-parole des garde-côtes.
"A la fin des de vérifications, nous pouvons confirmer que le navire (de croisière, ndlr) s'est stabilisé. S'il reste ainsi, les recherches recommenceront demain matin", a indiqué à l'AFP Filippo Marini.
Un porte-parole de la marine militaire italienne Alessandro Busonero a confirmé à l'AFP que les opérations "ne reprendront pas cette nuit".
"Désormais, nous attendons la lumière du jour. Les scaphandriers ouvriront de nouvelles brèches et nous chercherons les disparus", a-t-il dit, à propos des plongeurs militaires qui devraient se frayer un passage en posant des mini-charges explosives sur la coque.
Une fois à l'intérieur, leur travail est très difficile et dangereux car les plongeurs doivent franchir des couloirs transformés en "puits" et différentes parties du bateau, obstruées par des portes verrouillées, des tas de meubles ou des lambeaux de moquette.
Selon M. Busonero, ils se concentreront sur la partie droite du navire, à 18 mètres de profondeur, "à la hauteur du pont numéro 4 car c'est là que les personnes se regroupaient pour monter sur les chaloupes".
Les pompiers avaient annoncé la suspension de l'exploration du navire dès 8H00 locales (7H00 GMT) quand les instruments de mesure des sauveteurs avaient "relevé un déplacement du navire". Selon les médias italiens, il avait effectué une sorte de rotation sur lui-même en direction de la côte d'une ampleur d'un mètre environ.
Depuis le naufrage du Concordia, les secours redoutent par dessus tout que le navire, qui git couché sur le flanc droit, appuyé à 35 mètres de profondeur sur des rochers, puisse glisser progressivement vers les hauts fonds qui atteignent plus de 70 mètres quelques mètres plus loin.
Ils craignent aussi une marée noire au cas où le navire coulerait parce qu'il renferme encore dans ses réservoirs plus de 2.000 tonnes de mazout, un carburant dense et lourd qui pourrait polluer durablement les alentours de l'île du Giglio, réserve naturelle protégée pour sa faune et flore.
Les préparatifs aux opérations de pompage ont débuté mercredi avec l'installation d'une énorme barge flottante et de tubes la reliant au navire. Il faudra de trois à six semaines pour vider les 20 citernes protégées par une coque à double fond.
Lundi, déjà, l'exploration de l'épave avait dû être interrompue pendant trois heures à cause des vagues qui avaient fait glisser le Concordia, couché en équilibre sur des rochers, d'une dizaine de centimètres.