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Lifestyle - People

Oprah Winfrey en Afrique du Sud, bonne fée de 72 bachelières

Oprah Winfrey posant avec les premières bachelières de son académie en Afrique du Sud. Photo AFP/handout

La reine de la télévision américaine Oprah Winfrey a fêté samedi les 72 premières bachelières du lycée de filles qu’elle a fondé en Afrique du Sud, un conte de fées pour petites cendrillons noires « capables désormais de briser le cercle vicieux de la pauvreté ».
Radieuse dans une robe turquoise, couvant du regard ses protégées toutes vêtues de blanc comme autant de petites mariées, la star afro-américaine du petit écran a rappelé, la voix brisée par l’émotion, le coup de pouce que lui a donné l’ancien président Nelson Mandela pour ouvrir cet établissement scolaire unique en son genre.
Dans un pays où les besoins éducatifs de base les plus élémentaires ne sont pas satisfaits et où la moitié d’une tranche d’âge ne peut pas entrer à l’université faute de places, la création à grands frais en 2007 de ce lycée privé pour une poignée d’élèves défavorisées n’a pas manqué de faire grincer des dents. La « Leadership Academy for Girls » a aussi connu des vicissitudes communes à beaucoup de lycées d’Afrique du Sud et qui lui ont valu les gros titres : l’arrestation en 2007 d’une surveillante de dortoir pour abus sexuel et la découverte en 2011 d’un nourrisson mort, fruit d’une grossesse précoce d’élève.
Qu’importe pour Oprah Winfrey, qui a investi 40 millions de dollars dans cette aventure éducative qui symbolise, selon elle, « la fin de l’apartheid » et fait, à 58 ans, sa fierté de milliardaire partie de rien. « S’il y a une chose que je sais, c’est que l’éducation ouvre les portes de la liberté », a-t-elle souligné avec fougue lors de cette première cérémonie de remise des diplômes, organisée en grande pompe dans la plus pure tradition américaine. Familles, journalistes, personnalités, plusieurs centaines d’invités avaient fait le déplacement à Henley-on-Klip, à une heure de route au sud de Johannesburg. « Notre travail, c’est de fabriquer des leaders. De créer les outils pour que des filles puissent pas simplement utiliser leur corps ici-bas mais aussi leur cerveau (...) », a poursuivi l’animatrice afro-américaine. Elle a noué une relation presque filiale avec ses premières bachelières, issues comme elle d’un milieu défavorisé et dont, assure-t-elle, « aucune ne connaîtra plus jamais la pauvreté ». « Comment en finir avec la pauvreté ? Comme ça. Ce modèle sert à montrer à l’Afrique du Sud que si elle investit dans la formation de leaders, pas seulement dans les écoles ou les examens, c’est payant pour la population et le pays », a-t-elle insisté lors d’une conférence de presse.
Le campus est doté d’un matériel digne d’une de ces écoles privées où seules les familles sud-africaines les plus aisées peuvent envoyer leurs enfants. Bibliothèque de 10 000 ouvrages, laboratoires de science, ordinateurs, un auditorium et même un coiffeur pour se faire tresser. « On nous a traitées comme des princesses », a résumé aux journalistes une élève, Inaminkosi Ncapayi, qui, comme l’ensemble de ses camarades, va poursuivre des études supérieures. Dix iront étudier à l’étranger, dont deux aux États-Unis. Toutes ont eu la meilleure note possible au baccalauréat dont les épreuves se sont déroulées à la fin de l’année 2011 pour près d’un demi-million de lycéens sud-africains.
À la tête d’un patrimoine estimé à 2,7 milliards de dollars, Oprah Winfrey a grandi dans le Mississippi, marquée par la pauvreté, la peur des abus sexuels, l’épreuve d’une grossesse précoce.
(Source : AFP)
La reine de la télévision américaine Oprah Winfrey a fêté samedi les 72 premières bachelières du lycée de filles qu’elle a fondé en Afrique du Sud, un conte de fées pour petites cendrillons noires « capables désormais de briser le cercle vicieux de la pauvreté ».Radieuse dans une robe turquoise, couvant du regard ses protégées toutes vêtues de blanc comme autant de...

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