L’ancien Marseillais en est toutefois bien conscient : pour « revenir en Bleu, il faut que je sois bon avec Newcastle ». Problème, chez les Magpies, Ben Arfa n’est pas incontournable. Et sa double fracture de la jambe, qui l’a éloigné des terrains durant de longs mois, n’explique pas tout. Dans l’esprit d’Alan Pardew, Haris Vuckic est plus qu’une simple alternative. Plus robuste que Ben Arfa, le Slovène (1,88 m pour 81 kg) a séduit le manager de Newcastle, qui « suit de près (sa) progression dans le jeu ». « Hatem a besoin de temps, s’est justifié Pardew. Son niveau doit monter d’un cran. Je pense qu’il aura retrouvé sa meilleure forme d’ici à la fin de la saison, mais je ne sais pas quand précisément. » Pour l’heure, malgré un but libérateur à Bolton (0-2), lors du Boxing Day, le natif de Clamart doit donc se contenter des miettes. En Premier League, son temps de jeu se résume à 382 minutes. Mais surtout, il n’a débuté que trois des dix matches qu’il a disputés.
« Je vis mal cette situation, forcément, reconnaît Ben Arfa. Je suis un compétiteur. Je me sens bien, je suis presque à 100 %. J’ai des ambitions et je veux être sur le terrain pour les atteindre. » « Pour le moment, le coach l’utilise comme un joker, regrette Yohan Cabaye, son coéquipier à Newcastle et en sélection, au micro de RMC. J’espère que ça ne va pas commencer à l’énerver. On a besoin de lui. Tout le monde le sait ici. » Pardew le sait certainement. Mais il n’est visiblement pas sur la même longueur d’onde que Ben Arfa. « Avec le coach, on n’a pas la même philosophie, insiste celui dont le contrat court jusqu’en 2015. Il est adepte d’un jeu plus direct alors que moi, je préfère un jeu plus construit, à base de passes courtes. » En attendant des jours meilleurs, Ben Arfa s’efforce de « canaliser (sa) frustration en continuant à travailler très dur ». « Le manager fait ses choix. Je les respecte. À moi de lui montrer ce dont je suis capable. »
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