Fitch a assorti cette nouvelle note de la « perspective négative », indiquant par là qu’un nouvel abaissement pourrait intervenir dans les prochains mois. La note « BB- » est, chez Fitch, la 13e sur une échelle de 22 et s’applique aux obligations présentant des caractéristiques spéculatives.
La décision de l’agence « reflète la diminution substantielle et continue des réserves internationales de l’Égypte, qui s’est accélérée en octobre-novembre. La poursuite des turbulences politiques est également en train de retarder la reprise économique », a souligné dans un communiqué Richard Fox, le responsable du suivi des pays du Moyen-Orient et d’Afrique chez Fitch.
Selon l’agence, les réserves en devises de l’Égypte ont chuté de 44 % en 2011 et n’atteignaient que 20 milliards de dollars en novembre, contre 36 milliards en décembre 2010. Cette chute constitue « une préoccupation en l’absence de toute aide extérieure substantielle », s’est inquiété Fitch.
En juin, le Fonds monétaire international (FMI) avait proposé à l’Égypte un prêt de 3,2 milliards de dollars pour l’aider à surmonter la dégradation de son économie depuis la révolte qui a chassé le président Hosni Moubarak début 2011 et notamment la forte baisse des recettes du tourisme.
Mais cette proposition du FMI a fait l’objet au fil des mois de déclarations contradictoires de la part des autorités égyptiennes, qui s’y sont déclarées tour à tour favorables, hostiles ou hésitantes.
De plus, « la transition politique s’avère turbulente et prend plus de temps que prévu, ce qui crée de l’incertitude et nuit à la confiance » des investisseurs à l’égard du pays, a souligné l’agence.
commentaires (0)
Commenter