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Économie - Fraude

Trois ans après, les restitutions de fonds aux victimes de Madoff piétinent

Trois ans après la révélation de la plus grande fraude de l’histoire boursière, commise par le financier américain Bernard Madoff, les restitutions de fonds aux victimes de l’escroc sont figées par un véritable imbroglio de procédures judiciaires.
Sur les 8,7 milliards de dollars de fonds recouvrés par le liquidateur judiciaire Irving Picard, soit environ la moitié des sommes perdues par les clients de Bernard Madoff sans compter les intérêts, 6 milliards de dollars sont actuellement bloqués. Deux personnes entre autres ont porté plainte contre la succession du milliardaire Jeffrey Picower, un client et ami de Madoff, pour bloquer un accord qui prévoyait de redistribuer 5 milliards aux victimes de la fraude.
Ces plaignants ont perdu en première instance et peuvent maintenant faire appel, a-t-il été décidé la semaine dernière lors d’une audience judiciaire. S’ils décident de le faire, les perspectives de restitution des 5 milliards bloqués seraient retardées pour de longs mois.
Bernard Madoff a été arrêté le 11 décembre 2008. Il purge une peine de 150 ans de prison pour une fraude qui a coûté entre 17,3 et 65 milliards de dollars, selon que l’on prend en compte seulement le principal ou les intérêts. Le financier avait mis en place une « cavalerie », technique consistant à rémunérer les clients de son fonds avec l’argent versé par ses nouveaux investisseurs. La chute de la Bourse fin 2008 lui a été fatale.
D’autres plaignants ont contesté devant les tribunaux le système de restitution choisi par Irving Picard et son équipe. Ceux-ci ont choisi d’indemniser en priorité les clients de Bernard Madoff qui ont essuyé des pertes sur leur principal, aux dépens de ceux qui ont retiré des fonds au fur et à mesure, récupérant leur mise de départ et ne perdant que des intérêts fictifs. Irving Picard a gagné en première instance et en appel et les plaignants ont jusqu’au 6 février pour se pourvoir en cassation. S’ils le font, c’est un nouveau « round » judiciaire qui commence, retardant encore toute perspective de distribution pour de longs mois.
Même la définition des clients de Madoff fait l’objet d’une procédure. Certains investisseurs, qui ne sont en fait que des victimes indirectes de Madoff et avaient placé de l’argent dans des fonds qui, eux, le confiaient à l’escroc, demandent à pouvoir être aussi indemnisés, alors que pour l’instant seuls les clients directs de l’ex-financier sont susceptibles de l’être.
En outre, des juges ont considérablement réduit l’étendue des sommes que le liquidateur judiciaire espère recouvrer auprès de nombreuses banques qui travaillaient pour l’escroc, comme HSBC ou JPMorgan.
Résultat de toutes ces embûches judiciaires : à ce jour, seuls 325,5 millions de dollars ont été distribués à 1 232 investisseurs qui détenaient des comptes chez l’homme d’affaires new-yorkais.
Certains ex-clients ont également reçu collectivement 797,8 millions de dollars avancés par un fonds d’indemnisation de la SIPC, un organisme de protection des investisseurs. Chaque détenteur de compte a reçu jusqu’à 500 000 dollars – un plafond – et 886 investisseurs ont ainsi été pleinement remboursés.
              (Source : AFP)
Trois ans après la révélation de la plus grande fraude de l’histoire boursière, commise par le financier américain Bernard Madoff, les restitutions de fonds aux victimes de l’escroc sont figées par un véritable imbroglio de procédures judiciaires.Sur les 8,7 milliards de dollars de fonds recouvrés par le liquidateur judiciaire Irving Picard, soit environ la moitié des...

commentaires (1)

les "victimes" de Madof...je suis mort de rire...quand on sait qui a placé de l'argent chez lui,il sont plus voleurs que victimes...au moins autant que Madof,en tous cas.

GEDEON Christian

12 h 42, le 29 décembre 2011

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Commentaires (1)

  • les "victimes" de Madof...je suis mort de rire...quand on sait qui a placé de l'argent chez lui,il sont plus voleurs que victimes...au moins autant que Madof,en tous cas.

    GEDEON Christian

    12 h 42, le 29 décembre 2011

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