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Économie - Crise de la dette

L’Europe, toujours sous pression, ne parvient pas à convaincre

Monti obtient la confiance des députés sur son plan de rigueur.

Le président du Conseil italien Mario Monti a déclaré hier qu’il n’était « absolument pas désespéré » par la situation économique de son pays. Tony Gentile/Reuters

Les dirigeants européens ne parviennent toujours pas à convaincre d’une issue rapide de la crise de la dette dans la zone euro, dont plusieurs pays pourraient désormais voir leur note dégradée dès le début de l’année prochaine par les trois principales agences de notation.
Quelques jours après Standard and Poor’s et Moody’s, Fitch Ratings a placé plusieurs pays européens sous surveillance négative, menaçant de les dégrader d’ici à fin janvier en raison de l’absence de perspective à une sorte rapide de la crise de la dette. « Une “solution globale” à la crise de la zone euro est techniquement et politiquement hors de portée » malgré les décisions prises lors du sommet de Bruxelles, a estimé Fitch dans un communiqué hier soir. Fitch a en conséquence menacé d’abaisser la note des dettes souveraines de l’Espagne, l’Italie, la Belgique, l’Irlande, la Slovénie et Chypre. Elle a également placé sous perspective négative celle de la France, tout en maintenant la note de « AAA », soit la meilleure possible. Une perte du triple A, qui pourrait intervenir d’ici à deux ans, serait particulièrement malvenue pour Paris, déjà sous la menace d’une dégradation des deux autres agences de notation, Moody’s et Standard & Poor’s, auprès desquelles elle dispose également du précieux sésame.
Fitch a jugé positif l’engagement des dirigeants de l’UE pris à Bruxelles d’accélérer la création du Mécanisme européen de stabilité (MES), mais elle s’inquiète de l’absence de filet de sécurité financière crédible. Elle a également insisté sur un rôle accru de la Banque centrale européenne (BCE), en réclamant un engagement plus important et plus explicite de l’institution de Francfort afin d’atténuer le risque d’une crise des liquidités pour des États solvables mais potentiellement vulnérables en raison du manque de trésorerie. Le ministre français de l’Économie et des Finances François Baroin a pris acte de la décision de Fitch en rappelant l’engagement de Paris à lutter contre les déficits.

Menace d’une possible récession
Croulant sous le poids de la dette, les pays de la zone euro sont aussi sous la menace d’une possible récession. Hier encore, l’Irlande, l’une des victimes de la crise de la dette qui bénéficie d’un plan d’aide massif de l’UE et du FMI, a annoncé de son côté avoir accusé un brusque repli de 1,9 % de son PIB au troisième trimestre.
En Italie, les députés ont adopté à une très large majorité (495 voix contre 88) hier soir le plan d’austérité du nouveau chef du gouvernement italien, Mario Monti. Ce plan va être à présent soumis au Sénat. Dans un discours prononcé devant le Parlement peu après le vote des députés sur son plan d’économies de 33 milliards d’euros, M. Monti a dit espérer que cette cure d’austérité serait « le dernier sacrifice » demandé aux Italiens. Notons que l’ensemble des mesures contenues dans le plan sont structurelles et doivent permettre d’apporter au pays une stabilité financière, a ajouté l’ancien commissaire européen, soulignant qu’une réforme du marché du travail et des mesures pour libérer l’économie seront toutefois nécessaires. M. Monti a répété que le pays, qui croule sous une dette colossale d’environ 1 900 milliards d’euros (soit environ 120 % du PIB), n’avait pas d’autre choix.
Approuvé le 4 décembre en Conseil des ministres, le plan préparé par Mario Monti vise à assainir les comptes publics et à enrayer la crise de la dette dans la troisième économie de la zone euro. Il mêle hausses d’impôts, réforme des retraites et mesures de relance de l’activité économique.
(Source : agences)
Les dirigeants européens ne parviennent toujours pas à convaincre d’une issue rapide de la crise de la dette dans la zone euro, dont plusieurs pays pourraient désormais voir leur note dégradée dès le début de l’année prochaine par les trois principales agences de notation.Quelques jours après Standard and Poor’s et Moody’s, Fitch Ratings a placé plusieurs pays...

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