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À La Une - Syrie

Barak : La chute d'Assad serait un coup porté à "l'axe Iran-Hezbollah"

Ghalioun veut "éviter de refaire les erreurs commises en Irak".

Pour le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, "la famille Assad est condamnée". Herwig Prammer /

La chute du président syrien Bachar el-Assad serait "une bénédiction" pour le Proche-Orient, a déclaré dimanche, lors d'une conférence à Vienne, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, cité par l'agence de presse autrichienne APA. "La famille Assad est condamnée, et personne ne sait ce qui se passera ensuite", a ajouté le ministre israélien, d'après l'agence.
Selon un communiqué diffusé par le ministère israélien de la Défense, Ehud Barak a déclaré : "Nous avons assisté ces derniers jours à des batailles entre les forces loyales à la famille Assad et les forces rebelles".
"C'est la poursuite du déclin de la famille Assad, qui mènera finalement à la fin de son pouvoir. Nous ne pouvons pas dire ce qui se passera ensuite. En tout cas, ce sera un coup porté à l'axe Iran-Hezbollah", a dit M. Barak selon son ministère.
L'Iran du président Mahmoud Ahmadinejad est un allié de la Syrie, comme le mouvement chiite libanais Hezbollah, dont le chef, Hassan Nasrallah, proclame son soutien au président Assad depuis le début du soulèvement en Syrie.

 

Ne pas  pas "négocier avec les assassins"

 

Par ailleurs, le chef de l'opposition syrienne Burhan Ghalioun veut "éviter de refaire les erreurs commises en Irak" et préserver les institutions de son pays en butte à une contestation sans précédent réprimée dans le sang, selon un entretien publié en Allemagne dimanche.

"L'opposition n'est plus prête à négocier avec des assassins", a déclaré à l'hebdomadaire Der Spiegel daté de lundi M. Ghalioun, président du Conseil national syrien (CNS) qui fédère la majorité des forces d'opposition, en référence au régime de Bachar el-Assad. "Mais elle est prête à parler aux fonctionnaires civils et militaires qui ne représentent pas le régime mais les institutions", a-t-il poursuivi, "nous ne voulons pas refaire les erreurs qui ont été faites en Irak, nous voulons que les institutions publiques, et avec elles l'ordre et la paix social, soient conservées".

 

La répression en Syrie a déjà fait selon les Nations unies au moins 4.000 morts, dont plus de 300 enfants, et l'ONU craint une guerre civile dans le pays, alors que les défections de soldats de l'armée syrienne se multiplient.

 


A l'étranger, le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, a affirmé que la Syrie était "sans doute" derrière l'attentat perpétré vendredi dans le sud du Liban contre des Casques bleus français, joutant toutefois n'en avoir pas la preuve.
Pour sa part, le Premier ministre turc Recep Tayyip a dénoncé des "dictatures qui ouvrent le feu sur leurs peuples et commettent des massacres au Moyen-Orient", en référence à la Syrie, dans un discours lu en son nom à Doha au 4e Forum international de l'ONU pour l'Alliance des civilisations.
Par ailleurs, l'ambassade de Syrie à Amman a affirmé dimanche qu'un groupe de personnes s'était introduit dans la chancellerie et s'en était pris au personnel et à des diplomates.

 

 

Sur le terrain, les violences qui ont fait 55 morts vendredi et samedi selon les militants n'ont cependant pas cessé: quatre civils ont été tués dimanche par des tirs à Kafar Takharim, dans la province d'Idleb (nord-ouest), a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Un adolescent de 16 ans a aussi été tué par les tirs de la Sécurité à Tafas dans la province de Deraa (sud), et un autre civil a péri dans cette même province peu après son arrestation par les forces de sécurité, selon la même source qui ne précise pas les circonstances de sa mort.

Trois hommes arrêtés il y a quelques jours dans la province de Hama (centre) ont été retrouvés morts dimanche, selon les militants. Et un jeune homme de 27 ans qui s'était réfugié au Liban après avoir été touché à la tête par un tir, a succombé à ses blessures dimanche, selon des sources médicales libanaises.

A Douma, près de Damas, deux civils, un jeune homme de 30 ans et une femme de 42 ans, ont péri sous les balles de tireurs embusqués, selon l'OSDH.

 

De violents affrontements ont par ailleurs opposé des déserteurs et l'armée régulière dans la province d'Idleb, où deux véhicules de transports de troupes ont été incendiés, et dans celle de Deraa, où "trois chars de l'armée ont été incendiés et plusieurs personnes blessées", selon l'OSDH.

Des incidents similaires ont eu lieu dans le sud du pays, où des centaines de déserteurs de l'armée se sont opposés à des forces loyalistes appuyées par des blindés.

Des soldats issus principalement de la 12e brigade blindée basée à Isra, à 40 km de la frontière jordanienne, ont attaqué la localité voisine de Bousra al Harir. Dans cette ville ainsi que dans celle voisine de Loujah où se cachent les déserteurs, on entend le bruit d'explosions et de tirs nourris de mitrailleuses.

"Loujah est l'endroit le plus sûr pour se cacher pour les transfuges de l'armée parce le terrain, formé de collines rocailleuses, est difficile à infiltrer pour les fantassions et les blindés", explique un opposant, qui se fait appeler Abou Omar et vient d'Isra. "La région comporte des grottes et des passages secrets et rejoint la campagne des environs de Damas".

 

 

 

Une image tirée de YouTube montrant des magasins

fermés dans une banlieue d'Alep.

 

Par ailleurs, les commerces sont restés fermés et les élèves ne sont pas allés à l'école dimanche dans plusieurs parties de Syrie, en réponse à un appel à la grève générale lancé par l'opposition pour accentuer la pression contre le régime, ont rapporté des militants.

 

La grève a été "très largement suivie" dans la province de Deraa (sud), ainsi que dans la plupart des localités de Jabal al-Zaouia à Idleb, près de la frontière turque, a rapporté l'OSDH, citant des militants sur place.

Dans des villes près de Damas, à Harasta, les forces de sécurité ont tenté d'ouvrir de force les magasins fermés et ont procédé à des arrestations, ainsi qu'à Douma où la grève est observée à 90%, selon l'OSDH et des militants.

"La grève a été suivie à 100% dans les quartiers opposés au régime" à Homs, un bastion de la contestation dans le centre du pays où les rues étaient désertes, selon l'OSDH, basé au Royaume-Uni. Dans toutes ces régions, "les élèves se sont abstenus d'aller à l'école, ainsi que les fonctionnaires et les magasins sont restés fermés", selon la même source.

 

En revanche, la vie suivait son cours normal dans les quartiers du centre de Damas, selon une journaliste de l'AFP. Le dimanche est un jour ouvré en Syrie, où le repos hebdomadaire est observé le vendredi et le samedi.

 

Selon les militants, cette grève constitue le lancement d'une campagne de désobéissance civile qui doit être suivie d'autres formes de contestation: fermeture de routes secondaires, sit-in, grèves dans les universités ou les transports, coupures volontaires des téléphones portables, fermeture de routes importantes et d'autoroutes...

 

La chute du président syrien Bachar el-Assad serait "une bénédiction" pour le Proche-Orient, a déclaré dimanche, lors d'une conférence à Vienne, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, cité par l'agence de presse autrichienne APA. "La famille Assad est condamnée, et personne ne sait ce qui se passera ensuite", a ajouté le ministre israélien, d'après l'agence....

commentaires (10)

Cher Ali, très intéressante ta réaction en réponse à Christian. Surtout ton : l'union fait la force. Bien sûr qu'elle la fait. Il reste à savoir qui des Libanais doit s'unir à l'autre ? maintenant qu'avec l'éviction du CPL, ou sa très prochaine défection, les poucentages ont bien balancés d'un côté... Je crois que l'illogisme devrait rejoindre la logique. C'est la règle des choses. Anastase Tsiris

Anastase Tsiris

14 h 04, le 12 décembre 2011

Tous les commentaires

Commentaires (10)

  • Cher Ali, très intéressante ta réaction en réponse à Christian. Surtout ton : l'union fait la force. Bien sûr qu'elle la fait. Il reste à savoir qui des Libanais doit s'unir à l'autre ? maintenant qu'avec l'éviction du CPL, ou sa très prochaine défection, les poucentages ont bien balancés d'un côté... Je crois que l'illogisme devrait rejoindre la logique. C'est la règle des choses. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    14 h 04, le 12 décembre 2011

  • Ali, c'est très beau l'ambition, mais la mienne se limite à ériger un Etat de droit et une nation souveraine. Si vous voulez aller désintégrer la Turquie, les Etats-Unis et Israël, excusez ma faiblesse, je ne vous suis pas (sourire).

    Robert Malek

    12 h 31, le 12 décembre 2011

  • Ok, Christian avec la claque que tu viens nous foutre.... je suis bien réveillé maintenant et je t'en remercie. En toute présence d'esprit je te dis ceci: Nous savons depuis longtemps qu'il y a des problèmes est entre NOUS, mais ça, c'est un peu congénital, alors on essaie tant bien que mal de se soigner, parfois même en thérapie de groupe genre "tawlet 7iwar". Notre force désormais c'est de pouvoir aisément de TRAVAILLER sur 2 fronts, l'un intérieur (on prends des cachets) et l'autre extérieur qu'on affronte... donc, cela ne nous empêche en aucun cas en même temps de faire face aux CRIMINELS venus d'ailleurs pour s'assoir sur la terre de nos voisins et frères, terre qui a en son sein nos lieux saints et qui nous a envoyé chez NOUS, CEUX chassés de la terre de leurs ancètres et qu'il na pas pu tuer... Je te trouve tendre quand tu parle de notre union Libanaise! Mais puisque ta devise c'est "l'union fait la force"... soit... Alors joignez vous à nous et vous verrez que nous serons capable pas seulement de désintégrer la Turquie si elle met un pied en Syrie mais aussi tout l'empire sioniste (sio + usa + sionisés) que nous avons déjà fait CRAQUELE' au Liban et en Iraq!

    Ali Farhat

    11 h 56, le 12 décembre 2011

  • Pierre H. je me force d'etre intelligent ,mais essayex d'etre logique au moins , comment peut on changer un pion qui vous sert avec ses satellites,? qu'est ce que cette facon de penser ? et pendant que vous y etes dites nous par qui il va les remplacer ? l A.S, le qatar ? ne vous pressez pas de tirer vos propres conclusions, les jeux ne sont pas encore faits malgre toute la volonte du monde de casser l'axe de resistance a barak et l'etat voyou, vous realiserez en temps utile que la Syrie c'est pas la Lybie et l'Iran pas l'Irak.Il faudra juste que tu le reconaisses le moment venu. Et puis ne te faits aucun souci au nucleaire microbique, cela n'arrivera pas, je te le garanti.

    Jaber Kamel

    09 h 22, le 12 décembre 2011

  • Kamel, je te croyais plus intelligent que cela! Barak lâche simplement un pion qui n'est plus viable cher ami! Le régime était non seulement complice d’Israël, comme le sont d'ailleurs vos amis du Hezbollah et l'Iran a mon avis, mais il a contribué a assurer le sécurité d’Israël et contrôler le jeu qui se jouait toutes ces années au dépend du Liban! Maintenant il est des échéances que l'on ne peut plus éviter. La donne a changé et le régime Syrien est ébranlé, aux abois et va chuter et avec lui tous les satellites qui gravitent autour. Changement il y aura, douloureux certes, mais il aura lieu. Le nouveau Moyen Orient et en marche et rien ne l’arrêtera. Ou va il atterrir a long terme personne ne le sait? Je prie seulement que cela ne termine par un échange de microbes ou d'uranium qui coûtera très cher a tous vu que beaucoup d'irresponsables en acquièrent et pas pour des raisons dites a "utilisation civile" uniquement!

    Pierre Hadjigeorgiou

    06 h 27, le 12 décembre 2011

  • Ali,Kamel....réveillez vous...la donne a changé!L'attitude du Hezb le démontre largement...la lutte contre Israël n'est pas la priorité du Hezb aujourd'hui...l' a-t-elle jamais été d'ailleurs?Vous accordez trop d'importance à ce que disent les Israëliens;comme d'hab...comment vous expliquer ce que je ressens...sans vous vexer....Nous n'avons pas d'autre solution qu'un Liban purement Libanais...ce n'est pas une prise de position dogmatique.C'est la seule solution réaliste.Il faut fermer nos oreilles et nos coeurs à ce qui vient d'ailleurs....pour un temps.Quitte à passer pour des traîtres...mais à qui?20% d'étrangers au Liban,et qui ne nous veulent pas du bien,comme vous le savez...des zones entières du pays hors légalité,palestiniens compris.Est ce que vous allez enfin comprendre où est l'erreur?Uni,le Liban a été à deux doigts de détruire l'empire ottoman!Désunis,nous sommes morts,tout simplement.Plus d'allégeances extérieures,celà doit être notre mot d'ordre...quitte à foutre à la porte ceux qui ne le suivront pas!Notre pire ennemi,ce n'est pas Israël,c'est ...NOUS!

    GEDEON Christian

    05 h 33, le 12 décembre 2011

  • Il ne manquait, pour verser de l'huile sur le feu, que l'avis de Monsieur Barak. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    04 h 01, le 12 décembre 2011

  • Voir quelques portes fermées ne signifient en rien un succés de cette "grève" médiatique. Par contre barack se livre et dément enfin tous ceux qui disaient que la Syrie de Bashar servaient les intérêts d'israel pendant 38 ans à cause du calme sur le Golan. Il a même ajouté que cela serait une bébédiction que Bashar s'en aille, étrange quand ce minable n'avait jamais dit de choses pareilles concernant moubarak, ben ali ou même khaddafi !! Eh bien non barack , les choses ne seront pas aussi simples que ça, vos sponsors dégagent d'Irak et une nouvelle donne est entrain de se mettre en place, dommage pour vous et vos alliés bensaoud.

    Jaber Kamel

    03 h 24, le 12 décembre 2011

  • Votre attention SVP! monsieur Barak a fait une grande découverte! c'est un peu comme dire 6-2=4! (Leik chou zaki!). Ce criminel sio qui a perdu toutes ses guerre contre le Hezb du Liban oublie que l'algèbre fait partie de notre histoire scientifique, alors voici notre équation pour lui: 6-2 = (4+2)x10.

    Ali Farhat

    15 h 46, le 11 décembre 2011

  • - - Si c'est ça leur grève , il peuvent attendre encore 40 ans , pour être entendu et suivi par les 24 millions de Syriens , qui ont normalement travaillé en se rendant normalement à leurs travail et leurs enfants à leurs écoles , comme si de rien n'était . Il paraît qu'ils n'étaient même pas au courant de cet appel à la grève ..

    JABBOUR André

    10 h 17, le 11 décembre 2011

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