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Santé - Maladies chroniques

La broncho-pneumopathie, une maladie qui touche 9,7 % des Libanais âgés de plus de 40 ans

Près de 64 millions de personnes dans le monde souffrent d’une broncho-pneumopathie chronique obstructive, une maladie étroitement liée au tabagisme. En 2030, la BPCO deviendra la troisième cause de décès à l’échelle mondiale, selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé.

Photo fr.medipedia.be

Essoufflement, toux, difficulté à respirer... la broncho-pneumopathie obstructive est une maladie chronique qui touche principalement les fumeurs. Elle se manifeste par des symptômes similaires à ceux de l’asthme, mais est généralement diagnostiquée à un stade avancé. Au Liban, près de 9,7 % des personnes âgées de plus de 40 ans en souffrent. Seuls 9 % des patients sont conscients de leur maladie. Pour mieux faire connaître cette pathologie et à l’occasion de la Journée de la BPCO, célébrée le 16 novembre de chaque année, la Société libanaise de pneumologie (SLP) a lancé, en collaboration avec les laboratoires Nycomed-Takeda, une campagne de sensibilisation aux risques, moyens de prévention et traitements de la BPCO. Le point avec le Dr Mirna Waked, vice-présidente de la SLP.

Qu’est-ce que la BPCO ?
C’est une maladie pulmonaire chronique qui se développe lentement et qui est forcément et étroitement liée au tabagisme. Dans certains cas, la BPCO est liée à l’utilisation de certains carburants domestiques, à la pollution de l’air ou à des infections respiratoires à répétition durant l’enfance. Le tabagisme passif peut également être lié à la BPCO. En effet, une étude que nous avons menée au Liban en 2010 a montré que 9,7 % des personnes âgées de plus de 40 ans souffrent de BPCO. Près de 3,4 % des patients n’étaient pas des fumeurs. Actuellement, la BPCO constitue la quatrième cause de décès dans le monde.

 

Existe-t-il une relation entre la BPCO et l’asthme ?
Non, bien que les deux maladies se manifestent de la même manière, c’est-à-dire par un essoufflement, une toux chronique, des sifflements dans la poitrine et la sécrétion de mucus ou crachats. Il n’en reste pas moins qu’il s’agit de deux maladies foncièrement différentes. L’asthme est une manifestation allergique au moment où la BPCO est essentiellement due au tabagisme. Dans le temps, on disait qu’en vieillissant, un asthme se transforme en BPCO. Ce discours ne tient plus aujourd’hui. Néanmoins, dans certains cas, une personne asthmatique et tabagique peut développer une BPCO.

Comment faire la différence entre l’asthme et la BPCO ?
En général, l’asthme apparaît à un âge jeune ou à l’enfance. Il a un contexte d’allergie familiale ou personnelle cutanée. Avec le temps et avec un bon traitement, la maladie disparaît. La BPCO, par contre, survient tardivement, généralement après l’âge de 40 ans, suite à un effet cumulatif du tabac. C’est une maladie étroitement liée au tabagisme et n’est ni réversible ni guérissable.

Comment évolue la maladie ?
La BPCO commence par se manifester par un essoufflement lors de grands efforts. Elle évolue progressivement. Ainsi, chaque année, le patient perd de sa capacité respiratoire d’une manière anormale. Avec le temps, l’essoufflement réapparaît lors de petits efforts, comme le fait de s’habiller. Cette détérioration progressive de l’état du patient s’accompagne souvent d’attaques ou d’exacerbations pulmonaires, qui sont une aggravation des symptômes de la BPCO, accompagnées de fièvre. Ces attaques surviennent souvent suite à une infection virale ou respiratoire (rhume), ou à une exposition à un environnement polluant.

Comment diagnostiquer une BPCO ?
Les spécialistes établissent un diagnostic à l’aide d’un test simple, appelé spirométrie, qui mesure le volume d’air maximal que l’on peut expirer de ses poumons. La BPCO est une maladie très simple à diagnostiquer. Malgré cela, beaucoup de malades ignorent qu’ils souffrent d’une BPCO. L’étude nationale que nous avons effectuée en 2010 montre ainsi que sur les 9,7 % de personnes atteintes de BPCO, seules 9 % ont été diagnostiquées par un médecin. Tous les autres cas ont été découverts par hasard. Il est donc important de consulter un spécialiste pour confirmer ou infirmer une BPCO si on fume plus de dix cigarettes par jour, qu’on tousse et qu’on s’essouffle
rapidement.

Comment traiter une BPCO ?
Il s’agit en premier lieu d’arrêter le tabac. Sur le plan médicamenteux, les spécialistes disposent d’une panoplie de traitements qui aident à soulager le patient et à ralentir l’évolution de la
maladie.

Essoufflement, toux, difficulté à respirer... la broncho-pneumopathie obstructive est une maladie chronique qui touche principalement les fumeurs. Elle se manifeste par des symptômes similaires à ceux de l’asthme, mais est généralement diagnostiquée à un stade avancé. Au Liban, près de 9,7 % des personnes âgées de plus de 40 ans en souffrent. Seuls 9 % des patients sont...

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